Ma vie en 24 images : La critique du livre

Date : 26 / 01 / 2024 à 09h00
Sources :

Unification


MA VIE EN 24 IMAGES

- Date de sortie : 26/01/2024
- Editeur : Kana
- Auteur : Rintaro
- Dessin : Rintaro
- ISBN : 2505076383
- Format : 22.8 x 2.8 x 30 cm
- Prix : 27,90 €

SYNOPSIS

Un parcours hors du commun qui va nous mener du Japon d’après-guerre jusqu’en 2001 et la sortie du film Metropolis. Un parcours fait de rencontres, d’opportunités, de soirées interminables, de jazz, de cigarettes, mais surtout de cinéma. Une passion qui lui a été transmise par son père et qui lui donnera très tôt l’envie de devenir réalisateur. Et c’est le cinéma d’animation qui lui offrira cette opportunité. Autre figure incontournable de ce parcours, celle d’Osamu Tezuka auprès duquel il va travailler des années, notamment sur la première série d’animation : Astro. Puis Rintaro prendra son envol et se verra confier la réalisation d’autres oeuvres auxquelles il apportera sa créativité et qui deviendront des réalisations clés de l’histoire de l’animation japonaise : Le Serpent blanc, Sabu et Ichi, Capitaine Albator, Galaxy Express 999, etc. Si le cinéma d’animation japonais est devenu une référence mondiale, c’est en bonne partie grâce à lui.

LA CRITIQUE

En dehors de sa production importante de bandes dessinées, la France est aussi le deuxième pays consommateur de mangas derrière le Japon. Il n’est donc pas si surprenant que cela que ce soit un éditeur français, Kana, qui propose l’éblouissante autobiographie, Ma vie en 24 images écrite et dessinée par un grand maître de l’animation japonaise, Rintaro.

Si le réalisateur a œuvré dans de nombreux domaines, c’est la première fois qu’il fait une bande dessinée. Ce qui lui a posé un certain nombre de problèmes, qu’il a surmonté avec aisance pour offrir le chef-d’œuvre qu’est son livre.

En 256 pages, il raconte sa vie qui s’entremêle étroitement avec les débuts de l’animation japonaise, et se poursuit jusqu’au temps présent. Il a ainsi participé au premier long métrage en couleur qui voulait concurrencer Disney, Le Serpent blanc. Il a œuvré sur les premières séries télévisées qui ont lancé ces dernières au Japon comme Astro. Il a travaillé sur Capitaine Albator et sur Galaxy Express 999. Et il a révolutionné l’animation moderne grâce à son incroyable Metropolis qui intégrait des images de synthèse.

On découvre donc en détail sa vie, tout en se plongeant dans un japon en pleine reconstruction après la Seconde Guerre mondiale. Ce qui donne aussi l’occasion de voir la société nippone évoluer et se moderniser.

La biographie du réalisateur est vraiment passionnante à découvrir. Sa vie pas toujours facile, et sa relation compliquée avec sa famille, permettent aussi d’illustrer, et de mieux comprendre, certaines de ses œuvres.

De plus, le dessin est vraiment de toute beauté et se laisse parcourir avec un très grand plaisir. Les anecdotes sont fascinantes et les rencontres avec les grands noms de l’animation japonaise que Rintaro a côtoyé au cours de sa carrière sont toujours superbes à découvrir.

Il ne faut donc pas passer à côté de ce chef-d’œuvre d’un grand maître de l’animation qui montre qu’il est aussi extrêmement à l’aise dans la réalisation que dans la mise en page d’une bande dessinée. La richesse de celle-ci permet de brosser plusieurs décennies de l’évolution d’un pays et la montée d’une animation qui est, aujourd’hui, l’une des premières dans le monde et l’une des plus inventives.

Il est donc loin le temps où un film d’animation était anecdotique et s’adressait avant tout aux enfants. Alors qu’aujourd’hui, au Japon, ce sont de tels longs métrages qui trustent le haut du box-office local.

Bien que l’œuvre ne passe jamais à côté des conditions de travail des personnels des studios qui sont particulièrement dures pour tenir des délais et un budget contraignant.

Aussi, si vous voulez en savoir plus et comprendre la manière dont ce mode d’expression qu’elle est devenue prédominante au pays du soleil levant, plongez-vous avec délices dans ce livre formidable que l’on a envie de parcourir et de relire de nombreuses fois.

C’est donc non seulement un ouvrage hautement recommandable, mais aussi une plongée absolument merveilleuse dans des décennies de création artistique, et d’exploitation terrible des artistes, au Japon qui ont mené à une animation moderne particulièrement remarquable.


© 2024 RINTARÔ – KANA ׀ DARGAUD (Dargaud-Lombard s.a)


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