Child’s Play la poupée du mal : La critique
Child’s Play la poupée du mal est un film sympathique revisitant l’histoire de Chucky, la poupée maléfique qui a déjà été l’objet dans 7 films précédemment.
Pour cette nouvelle version, exit le psychopathe qui se fait tuer dans une usine de poupée et qui se réincarne dans l’une d’entre elles. Place à une poupée moderne et ultra-connectée dont les sécurités ne fonctionnent pas. Le design de la poupée a aussi été revu et la rend moins attachante que l’originale. Néanmoins, très réaliste, son apparence est capable de transmettre beaucoup d’émotions et de créer un véritable malaise.
Ce qui est d’ailleurs très bien réalisé et propose des morts fort amusantes, dont certaines avec une surenchère qui devrait ravir les amateurs du genre. De plus, la ritournelle du meilleur ami est entêtante et revient régulièrement en leitmotiv d’une histoire qui reste finalement assez grand public, malgré un certain nombre de morts marquantes.
D’ailleurs, le film lorgne plus sur l’horreur humoristique que sur la terreur angoissante et glauque. Il ne faut donc pas s’attendre à un remake de l’œuvre concernant la première poupée, née en 1988 dans Jeux d’enfant, qui avait un ton beaucoup plus sombre.
Le long métrage de Lars Klevberg poursuit donc la série de films sur le plan de l’inventivité visuelle des capacités d’un Chucky en grande forme à éliminer des individus. D’ailleurs, sa possibilité de se connecter à tous les systèmes informatisés renforce prodigieusement sa capacité de nuisance.
Les acteurs sont bons, avec une mention spéciale pour le jeune jouant le rôle principal, Brian Tyree Henry. Il est intéressant d’avoir fait de ce personnage un malentendant, ce qui l’isole encore plus, bien que la thématique ne soit pas tant développée que cela.
Aubrey Plaza incarne bien la mère débordée du jeune homme et Gabriel Bateman est attachant en policier au grand cœur. Quant au doublage de Chucky fait par Mark Hamill, il est très bon, et tout en jouant avec les codes d’une poupée robotisée, parvient à rendre ses répliques dérangeantes.
La poupée est très bien animée et garde les astuces de mise en scène que l’on a déjà vu précédemment. Il n’y a donc pas une utilisation massive des effets spéciaux pour faire se promener Chucky partout. Ainsi, chacune de ses apparitions ou des moments où on l’entrevoit ont beaucoup plus d’impact que si le personnage était omniprésent à l’écran.
Child’s Play la poupée du mal est un des films réussis de l’univers de Chucky, qui n’est pas le plus méchant, mais modernise le personnage de façon intéressante. On ne se lasse pas de retrouver la poupée psychopathe et de découvrir ses nouvelles victimes. Avec beaucoup d’humour noir, quelques thématiques sociétales évoquées, des morts bien mises en scène et un adolescent attachant, la poupée fait vraiment réfléchir au concept de meilleur ami.
La question reste donc ouverte : « Est-ce que, finalement, on a vraiment envie de devenir le meilleur ami de Chucky ? » Espérons qu’une nouvelle étude du projet sera développée dans un prochain opus.
Amusant et divertissant.
SYNOPSIS
Karen, une mère célibataire, offre à son fils Andy une poupée, ignorant tout de sa nature sanguinaire et violente.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 31
Titre original : Child’s Play
Date de sortie : 19/06/2019
Réalisateur : Lars Klevberg
Scénariste : Tyler Burton Smith d’après l’œuvre de Don Mancini
Interprètes : Aubrey Plaza, Brian Tyree Henry, Gabriel Bateman, Tim Matheson, David Lewis, Ty Consiglio, Carlease Burke, Beatrice Kitsos, Mark Hamill
Photographie : Brendan Uegama
Montage : Julia Wong, Tom Elkins
Musique : Bear McCreary
Costumes : Jori Woodman
Décors : Dan Hermansen
Producteur : David Katzenberg, Seth Grahame-Smith pour KatzSmith, Orion Pictures Corporation, Metro-Goldwyn-Mayer Distributing Corporation (MGM)
Distributeur : Paramount Pictures France
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PORTFOLIO
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