Glass : La critique

Date : 10 / 01 / 2019 à 14h30
Sources :

Unification


Glass est un excellent film qui clôt magistralement la trilogie de M. Night Shyamalan entamé par Incassable et Split.

On y retrouve ainsi les principaux protagonistes des deux opus précédents. Bruce Willis incarne parfaitement un homme incassable fatigué. Spencer Treat Clark reprend le rôle de son fils, 15 ans plus tard, en ayant bien grandi. Charlayne Woodard retrouve son rôle de mère aimante et Samuel L. Jackson se coule avec aisance dans son personnage au cerveau machiavélique, un homme aux os se brisant à la moindre blessure.

James McAvoy se fond toujours aussi brillamment dans son personnage aux multiples personnalités, et Anya Taylor-Joy a encore son mot à dire concernant la horde qu’il représente. C’est Sarah Paulson en nouvelle venue, un médecin essayant de soigner les trois protagonistes principaux, qui apportent de la fraîcheur, et une nouvelle profondeur à l’intrigue.

Les comédiens sont tous vraiment excellents et offrent au spectateur une histoire complètement originale sur les super-héros et les super-méchants.

Car le scénario est l’un des trois grands points forts du film, avec la réalisation et l’interprétation. M. Night Shyamalan a vraiment pensé ses trois films comme un tout cohérent et propose un travail d’auteur ciselé. Il revient aux origines des super-héros et s’éloigne des canons des Univers Marvel et DC. Il propose quelque chose d’élégant et de crédible qui pourrait, peut-être, surtout si le succès est au rendez-vous, donner d’autres films différents se situant dans l’univers qu’il a patiemment élaboré.

Évidemment, ses choix et propositions ne plairont pas à tous et l’œuvre est plus profonde et torturée qu’un blockbuster empli de séquences dantesques. D’ailleurs, à l’image de son volet précédent, les très bons effets spéciaux se font discrets pour porter au mieux cette histoire humaine se focalisant sur 7 personnages.

L’écriture est si fine, qu’il n’est finalement pas besoin d’avoir vu les autres longs métrages pour apprécier Glass. Quelques extraits judicieux de ces derniers permettent de comprendre les différents personnages et d’appréhender leurs histoires précédentes. Il est bien sûr agréable d’enchaîner trois opus, aussi différents les uns des autres, mais ceux n’appréciant pas les films d’horreur pourront regarder avec plaisir, en sautant le second opus, cet épilogue dont on ne voit pas le temps passer, malgré un rythme assez lent.

Les trois protagonistes principaux sont passionnants. On s’attend évidemment à cette confrontation entre l’homme incassable et la Horde, tel qu’annoncé à la fin du générique du long métrage précédent. Et elle tient toutes ses promesses. La dynamique existant entre eux deux fonctionne à merveille. Néanmoins, si l’homme incassable était le personnage principal de Incassable, et La Bête, celui de Split, ainsi que l’indique le titre, c’est bien Monsieur Glass, au cerveau maléfique, qui est celui central du dernier opus. Un choix des plus judicieux permettant de boucler brillamment cette trilogie.

Les rôles secondaires sont aussi très intéressants, apportant une belle influence aux relations et aux échanges des divers protagonistes, sans faire tomber les personnages dans les clichés. Quant au docteur Staple, comme les 6 autres individus présentés, elle réserve des surprises.

La mise en scène est brillante. Elle propose de très nombreux plans de toute beauté et parfois d’une grande inventivité. Le ballet des personnages s’accorde parfois dans des séquences remarquables et la fin est particulièrement habile. M. Night Shyamalan montre que c’est un grand réalisateur et propose visuellement des séquences très travaillées.

Glass est un vrai film de super-héros, mais surtout une réelle histoire humaine parlant des individus et de la famille. Une œuvre clôturant avec intelligence et talent une rencontre improbable entre 3 personnes dotées de capacités surhumaines. Avec une réalisation magnifique, des comédiens impressionnants et un scénario tenant en haleine, on se retrouve devant un long métrage novateur, pertinent et palpitant. Un très beau moment de cinéma montrant qu’une thématique populaire pouvait se marier parfaitement avec une œuvre intimiste lui apportant une véritable vision d’auteur.

Impressionnant et admirable.

SYNOPSIS

Peu de temps après les événements relatés dans Split, David Dunn - l’homme incassable - poursuit sa traque de La Bête, surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 23 personnalités différentes. De son côté, le mystérieux homme souffrant du syndrome des os de verre Elijah Price suscite à nouveau l’intérêt des forces de l’ordre en affirmant détenir des informations capitales sur les deux hommes…

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 2 h 09
- Titre original : Glass
- Date de sortie : 16/01/2019
- Réalisateur : M. Night Shyamalan
- Scénariste : M. Night Shyamalan d’après l’œuvre de M. Night Shyamalan
- Interprètes : Bruce Willis, Samuel L. Jackson, James McAvoy, Sarah Paulson, Anya Taylor-Joy, Luke Kirby, Spencer Treat Clark, Charlayne Woodard
- Photographie : Mike Gioulakis
- Montage : Blu Murray, Luke Franco Ciarrocchi
- Musique : West Dylan Thordson
- Costumes : Paco Delgado
- Décors : Chris Trujillo
- Producteur : Jason Blum, M. Night Shyamalan, Marc Bienstock, Ashwin Rajan pour Blinding Edge Pictures, Blumhouse Productions
- Distributeur : The Walt Disney Company France

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Glass



Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.



 Charte des commentaires 


My Sunshine : La critique
Planète B : La critique
Nosferatu : La critique
Joli joli : La critique
Sonic 3 - le film : La critique
Squid Game : Critique 2.01 Du pain et des jeux de hasard (...)
Superman : Un petit quelque chose de Christopher Reeve chez David (...)
Doctor Who : Critique épisode spécial, Joy-eux Noel
Mortal Kombat 2 : Un Kano 2.0 dans le film
YOU : La fin annoncée pour 2025
The Night Agent : La bande annonce de la saison 2
Detective Brunetti : Julian Fellowes adapte Donna Leon
Brèves : Les informations du 26 décembre
Unif’ d’Or 2024 : Et le Prix du meilleur Jeu de rôle (...)
Cinéma - Bandes annonces : 26 décembre 2024
Unification france est copyright (c) 1997 - 2024 Unification France. Tous droits réservés.