The Handmaid’s Tale - La Servante écarlate : Review 2.09 Smart Power

Avec cet épisode, Handmaid’s Tale prouve une nouvelle fois qu’elle est l’une des séries les plus incroyables de ces dernières années. 

Dans cet épisode, les Waterford partent en voyage diplomatique au Canada et vont être confrontés à une série d’événements et de rencontres très désagréables. De son côté, June, qui semble avoir abandonné l’idée de réussir à quitter Gilead avec son bébé, essaye de lui préparer un avenir où il sera toutefois protégé. 

Maintenant que Fred Waterford s’est pleinement révélé comme étant un monstre de suffisance et de cruauté et que sa femme s’avère en fait être victime de la dictature qu’elle a pourtant elle-même aidé à instaurer, l’appréciation que l’on peut avoir sur ce qu’ils ressentent se trouve dorénavant totalement bouleversé.

Est ce que Serena va pouvoir à continuer à vivre avec son mari ou ne va-t-elle pas finir par le tuer ? Ce qui peut paraître incroyable, c’est que ce dernier pense toujours être aimé par sa femme, car il croit dur comme fer à une idéologie qui donne toute légitimité à son comportement de brute infâme.

Un moment phare de cet épisode concerne Serena, confrontée à la " vie normale " des Canadiens. Malgré toute la méchanceté et l’égoïsme dont elle fait preuve avec June, la voir stigmatisée en tant qu’épouse de Gilead à cause son habillement ne laisse pas indifférent ; tout comme de la voir nostalgique de ce mode de vie qui n’existe plus à Gilead. Une proposition très tentante va lui être faite lors d’une scène au suspens époustouflant et dont l’issue est plus qu’incertaine, compte tenu de son nouvel état d’esprit. 

Les Waterford vont également devoir faire face à la révolte plus ou moins pacifique qui agite les Canadiens, avec parmi eux, celles et ceux qui ont réussis à fuir Gilead (comme Moira) ou encore des proches de ceux qui y sont encore présents. Luke, le mari de June, va ainsi se retrouver au centre de deux scènes majeures, parmi les plus fortes proposées dans la série, qui ne manqueront pas de bouleverser les spectateurs. 

De son côté Nick, qui a accompagné les Waterford, va prendre, lors de cet épisode des initiatives aux conséquences phénoménales. Nick ce héros, si humain et si proche de nous, va aussi être à l’origine de scènes poignantes, qui feront sans aucun doute verser quelques larmes à de nombreux spectateurs. 

Plus que jamais auparavant, par contraste avec " la vie normale " canadienne, Gilead apparaît dans cet épisode comme une nation sectaire, la meilleure incarnation télévisuelle d’un Daesh qui a su mettre les formes avec son esthétisme précieux pour faire passer son discours putride. 

Handmaid’s Tale n’est pas qu’un pamphlet féministe : c’est aussi et surtout une série qui nous rappelle chaque semaine, avec brio, la chance que nous avons de vivre ensemble dans notre beau pays qu’est la France, où toutes les libertés individuelles doivent être défendues coûte que coûte !

On pourrait revenir, comme on le fait quasiment chaque semaine, sur la perfection de la mise en scène et sa capacité à nous faire ressentir les émotions des personnages. Louons tout particulièrement la capacité de cet épisode à montrer à quel point l’amour est plus fort que tout, sans que cela ne paraisse pour autant mièvre. 

Des séries de grande classe qui suscitent autant d’empathie chez le spectateur, sans que cela ne paraisse forcé, ne sont pas si courantes que cela et lorsqu’un épisode en est le meilleur représentant, on a qu’une envie : lui mettre la note maximale et attendre impatiemment l’épisode de la semaine prochaine.

Vive Handmaid’s Tale, vive June et " Fuck that ", Gilead ! 

 Episode : 2.09
 Titre  : Smart Power
 Date de première diffusion : 13/06/2018 (Hulu) – 14/06/2018 (OCS)
 Réalisateur : Jeremy Podeswa
 Scénariste : Dorothy Fortenberry

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