Hollywood - pas de sexe s’il vous plaît : La review

Date : 08 / 03 / 2018 à 11h30
Sources :

Unification


Les États-Unis se sont fondés sur un socle de puritanisme que les siècles n’ont pas fait disparaître. Il n’est donc pas étonnant que l’entreprise cinématographique soit impactée et que ce malaise perdure encore à l’heure actuelle.

Hollywood - pas de sexe s’il vous plaît revient sur l’histoire du cinéma américain et la façon dont ce dernier a su, ou non, s’affranchir des codes moraux de son époque.

Si ce dernier passe en revu, de façon intéressante, certaines œuvres marquante, l’histoire même des USA prend souvent le pas sur celle de son cinéma. C’est donc très instructif pour les non-connaisseurs, mais un peu frustrant pour ceux espérant vraiment un documentaire sur Hollywood.

Clara Kuperberg, Julia Kuperberg sont de formidable documentaristes, mais semblent un peu moins inspirées par l’époque moderne.

Elles donnent la parole à Craig Detweiler, historien du cinéma, Michelle Ashford, scénariste et productrice de Master of Sex, Linda Williams, auteure de Screening Sex et Adrian Lyne, réalisateur de Flashdance.

Ces derniers reviennent sur des films marquants qui ont révolutionné la façon dont on présente le sexe dans les longs métrages. On voit des extraits de ces derniers, ainsi que des messages éducatifs, le plus souvent destinés aux femmes, généralement édifiants.

Ainsi, le rapport Kinsey sorti en 1948 a jeté un pavé dans la mare en parlant explicitement de la sexualité humaine. Une nouvelle voie de recherche dans laquelle d’autres scientifiques se sont engagés et qui a abouti à des découvertes parfois surprenantes, comme une sexualité de la femme bien présente.

L’utilisation de la pilule à partir de 1965 pour les couples mariés et 1972 pour les femmes célibataires aux États-Unis a libéré le sexe. En 1973, les femmes obtiennent le droit à l’avortement. En 1974, l’homosexualité est retirée de la liste des maladies mentales. Ainsi, si l’amour, la drogue et le Rock’n Roll, tout comme la révolution sexuelle était bien dans l’air du temps, le passage sur grand écran s’avérait plus compliqué.

Mais le puritanisme n’est jamais loin, comme dans l’ère Reagan, et bien que la censure du code Hayes ne soit plus d’actualité, les films existent parfois en version "soft" pour le sol américain, alors que la véritable version a généralement beaucoup de succès à l’étranger.

Ainsi, certaines actrices comme Jane Fonda, Jennifer Beal ou Sharon Stone accèdent à une véritable notoriété grâce à certains personnages, parfois sulfureux, qu’elles incarnent.

On peut donc découvrir d’un autre regard Le lauréat, Les chiens de paille, Délivrance, Macadam Cowboy classé X en 1969 et oscar du meilleur film, Harold et Maud, Gorge profonde, Le dernier tango à Paris, Pulsion, Risky Business, Blue Velvet, Flashdance ou encore Basic Instinct.

Mais avec l’affaire Bill Clinton - Monica Levinsky, la sexualité se retrouve au plus haut de l’État et loin de décomplexer le cinéma, voit au début du nouveau millénaire un retour du puritanisme sous l’ère Bush. Un exemple de cette tendance est la décision incroyable du gouverneur de l’Arkansas en 2017 d’imposer l’obligation aux femmes d’avoir l’accord de leurs violeurs pour avorter...

De plus, pour cause de mondialisation, tout ne peut être montré à l’écran. C’est pourquoi les scènes chaudes de la trilogie littéraire de Cinquante nuances de Grey ont été édulcorées.

Mais si Hollywood reste frileux concernant le sexe, le présentant parfois pour mieux en punir les coupables, le cinéma indépendant ose plus. Et on retrouve une véritable audace à la télévision, surfant sur la dynamique et la violence sexuelle.

Hollywood - pas de sexe s’il vous plaît est un documentaire plaisant montrant l’impact de la pensée puritaine d’un pays sur son industrie cinématographique. Ainsi que la façon dont les réalisateurs essayent régulièrement de passer outre. Bien documenté et intéressant, on passe un bon moment devant.

Parfois étonnant et instructif.

http://www.wichitafilms.com/#films

SYNOPSIS

Alors que la représentation de la violence est tolérée sur les écrans de cinéma US, celle du sexe reste problématique.
De 1934 à 1966, le code Hays, du nom du sénateur William Hays, président de la Motion Pictures Producers and Distributors Association, a régi les bonnes mœurs dans les films américains.

FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 55 minutes
- Titre original : Hollywood : pas de sexe s’il vous plait
- Date de diffusion : 08/01/2018
- Réalisateur : Clara Kuperberg, Julia Kuperberg
- Scénariste : Clara Kuperberg, Julia Kuperberg
- Interprètes : Marie-Christine Letort, Craig Detweiler, Michelle Ashford, Linda Williams, Adrian Lyne
- Montage : Clara Kuperberg, Julia Kuperberg
- Producteur : Clara Kuperberg, Julia Kuperberg pour Wichita Films, Kali Pictures
- Diffuseur : OCS Go

LIEN

- SITE OFFICIEL

PORTFOLIO

Hollywood : pas de sexe s'il vous plait



Les séries TV sont Copyright © leurs ayants droits Tous droits réservés. Les séries TV, leurs personnages et photos de production sont la propriété de leurs ayants droits.



 Charte des commentaires 


The Walking Dead - The Ones Who Live : Critique 1.02 (...)
The Walking Dead - The Ones Who Live : Critique 1.01 (...)
The Walking Dead - Daryl Dixon : Critique 1.06 Retour à la maison (...)
The Walking Dead - Daryl Dixon : Critique 1.05 Deux Amours
The Walking Dead - Daryl Dixon : Critique 1.04 La Dame de (...)
Furiosa - une saga Mad Max : Le film fait la Une de Total (...)
Elsbeth : Une saison 2 au spin-off de The Good Wife
DINKS : Encore une nouvelle série pour June Diane Raphael (...)
Horizons obliques : La critique qui fait ployer le temps et (...)
Cinéma - Bandes annonces : 26 avril 2024
Les Quatre fantastiques : Un film Marvel très différent selon (...)
Mission Impossible 8 : Tramell Tillman rejoint à son tour le (...)
Nicky Larson : La critique du film Netflix
Dead Boy Detectives : Critique de la saison 1 Netflix
HAIKYU !! La Guerre des Poubelles : La bande annonce du (...)