Utopiales 2016 : Le mercredi 2 novembre

Date : 03 / 11 / 2016 à 10h00
Sources :

Unification


Sous la houlette de l’astrophysicien Roland Lehoucq, son président, et de Jeanne A. Debats, sa nouvelle déléguée artistique, les Utopiales, Festival International de Science-Fiction de Nantes viennent de fermer leurs portes au grand public avant une ultime journée réservée aux scolaires.

Cette édition 2016 a battu tous ses records avec 82 000 spectateurs en 5 jours, soit une augmentation de 26 % par rapport au festival 2015.

Malgré un temps magnifique durant les 4 premières journées, le dernier jour le ciel s’est voilé comme pour pleurer la fin du festival, le public a vraiment afflué dans la Cité des Congrès de Nantes.

Les salles de projection présentant 75 séances, les 136 tables rondes, les espaces ludiques, ont été pris d’assaut et des centaines de spectateurs ont été refoulés pour l’avant-première du merveilleux Premier contact.

Le dernier jour de festival a été idéal pour visiter les 9 expositions et profiter de quelques films de la très belle rétrospective sur la thématique Machine(s). Vous pouvez d’ailleurs retrouver ces expositions, et leur portfolio associés, dans un article qui leur est dédié.

L’ambiance du festival était au rendez-vous et c’est vraiment un plaisir de rencontrer tant de gens passionnants, d’apprendre de façon aussi agréable plein de choses et de voir des longs et courts métrages parfois franchement marquant.

Il faut aussi signaler que c’est vraiment agréable de voir qu’un tel festival permet un accès facile aux handicapés. Les fauteuils roulants étaient beaucoup plus présents que les années précédentes, et le langage des signes, qui a fait son apparition lors de plusieurs tables rondes, a rencontré un vif succès et sera sans doute renforcé pour la prochaine édition.

Il faut aussi remercier tous les organisateurs qui ont travaillé pendant des mois pour rendre ce festival aussi attractif et agréable, ainsi que tous les invités qui ont participé à la qualité vraiment excellente d’une édition de haute volée tant au niveau littéraire que scientifique, artistique que cinématographique.

Et bien sût, un immense merci aux dizaines de volontaires qui étaient toujours agréables, attentifs et à l’écoute des demandes que l’on pouvait leur faire et qui ont permit de gérer au mieux les salles de projection et les tables de jeu.

- SITE OFFICIEL

STEAMBOY

De Katsuhiro Ôtomo / Japon, 2004, 130’
En 1851, à l’époque de l’Angleterre victorienne, Ray, un gamin surdoué, réussit à maîtriser une nouvelle invention ultra puissante et dévastatrice. Il va l’utiliser pour lutter contre les forces du mal, sauver sa famille et Londres de la destruction.

Avis : Deuxième film de Katsuhiro Ôtomo, le long métrage est vraiment très beau visuellement et fourmille d’une multitude d’idées magnifiquement mises en scène dont la longue séquence finale franchement épique. Les personnages ne sont pas vraiment attachants, mais l’histoire fait beaucoup réfléchir, notamment sur la place de la science dans la société. En effet, c’est à travers l’affrontement d’un père et de son fils que se cristallisent les deux principales mouvances de la science. Celle considérant que la science doit être utilisée à tout prix quels qu’en soient les conséquences, opposée à celle la mettant au service de l’humanité. C’est une œuvre vraiment intéressante à regarder et dont l’animation est toujours aussi impressionnante.

LE GÉANT DE FER

De Brad Bird / États-Unis, 1999, 90’
Quelque chose de gigantesque se profile à l’horizon. Hogarth Hugues vient tout juste de sauver un énorme robot tombé du ciel. Le jeune homme a désormais un très grand ami et un problème encore plus grand : comment garder secrète l’existence d’un géant de 15 mètres, mangeur d’acier ? Une incroyable aventure faite de métal, de magie, mais surtout pleine de cœur.

Avis : Le géant de fer, premier long métrage du réalisateur Brad Bird, est un très beau film d’animation. L’œuvre est présentée dans une fort belle version restaurée qui sortira de nouveau en salle le 7 décembre 2016. Un jeune garçon devient l’ami d’un robot gigantesque qui se nourrit de fer. Leur étrange amitié est mise à mal par un enquêteur souhaitant éliminer ce géant qu’il estime être une menace. C’est une très belle histoire qui est contée, celle de deux être pas si différents que cela qui ont des goûts simples. Le long métrage est surtout une réflexion sur l’humanité, celle d’un robot qui a une âme, opposée à celle de militaires qui pourraient bien perdre la leur en restant campés sur des positions intolérantes. Plein d’humour et d’une poésie délicate, le film est vraiment un petit bijou qui plaît autant aux enfants qu’aux adultes.

TIMECRIMES

De Nacho Vigalondo / Espagne, 2007, 92’
Un homme fait accidentellement un voyage dans le temps et se retrouve confronté à lui-même une heure auparavant. En cherchant à tout prix à réparer cette erreur et à revenir au présent, il va déclencher sans le vouloir une série de désastres irréparables...

Avis : C’est à un très sympathique huis clos temporel auquel on assiste en découvrant ce film espagnol qui certes ne révolutionne pas le genre, mais fait passer un moment agréable. Avec 4 acteurs, le réalisateur Nacho Vigalondo réussit un thriller souvent palpitant. On suit un homme qui va se retrouver projeté dans le passé suite à une série d’évènements indésirables. Ce dernier va essayer de retrouver sa vie, mais va faire des choix qui vont de plus en plus aggraver son problème initial. Quelques bons rebondissements relancent régulièrement l’attention. Quant à la trame narrative, elle est bien menée et la mise en scène sert à merveille les évènements qui se déroulent.

LES FEMMES DE STEPFORD

De Bryan Forbes / États-Unis, 1975, 115’
Dans la petite ville de Stepford, les femmes sont entièrement soumises à leur paresseux mari : elles s’occupent volontiers de toutes les tâches ménagères et font preuve d’un manque flagrant d’intelligence, alors que les hommes prennent toutes les décisions. Joanna et son amie Bobbie, s’inquiétant de cet état de fait, commencent à mener l’enquête...

Avis : Adapté du roman de science-fiction d’Ira Levin, le film de Bryan Forbes est vraiment très bon et fait franchement froid dans le dos. Une jeune femme emménage dans une ville très agréable et se rend rapidement compte que les femmes locales sont curieusement des femmes au foyer vraiment trop parfaites pour être vraies. L’histoire est une très bonne réflexion sur la place de la femme dans la société et le désir de l’homme d’avoir à sa disposition une femme parfaite. Catherine Ross est très bonne dans son rôle et on frémit progressivement avec elle au fur et à mesure que l’intrigue se dévoile complètement. C’est vraiment une œuvre à voir, glaçante et dure, mais palpitante jusqu’au bout.

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Utopiales 2016 : Mercredi 2 novembre



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