Utopiales 2016 : Le dimanche 30 octobre

Date : 31 / 10 / 2016 à 09h45
Sources :

Unification


Le deuxième jour des Utopiales a été aussi populaire que le premier avec des tables rondes et des salles de projection particulièrement remplies. Le public s’est pressé en masse aux divers évènements qui ont ponctué une journée vraiment réussie. Les salles de jeux et les pôles ludiques n’ont pas désempli alors qu’une foule de curieux ou de connaisseurs s’essayaient aux différents jeux, vidéo, de plateaux, de cartes… présentés.

Les deux sessions de courts métrages ont été vraiment plébiscités, ce qui me fait d’autant plus plaisir que j’adore ce format cinématographique et qu’il est difficilement visible sur des grands écrans. Et la salle principale de projection à 800 fauteuils alors que la deuxième, 300 et la dernière plus de 100 places.

Le premier prix littéraire a aussi été décerné. Il s’agit du Prix Julia Verlanger qui revient cette année au livre Le Club des punks contre l’apocalypse zombie de Karim Berrouka publié aux éditions Actu SF.

- SITE OFFICIEL

COURT METRAGE SESSION 2

H Positive de Glenn Paton / Royaume-Uni, 2015, 7’42
De l’hypoxie cérébrale à travers le Grand Huit.

Avis : Une façon bien originale de mourir. Si le design est très beau et la photographie extrêmement lumineuse, le sujet est franchement déprimant.

Amo de Alex Gargot / Espagne, 2016, 16’55
Un programmeur d’androïdes, hanté par la reproduction de l’anatomie humaine et l’intelligence artificielle, est poussé dans les recoins les plus sombres de son esprit par Mia, son androïde domestique.

Avis : Un face-à-face tendu entre un créateur et son androïde domestique. Une bonne idée dont la mise en place n’est pas complètement convaincante.

Subotika - Land of Wonders de Peter Volkart / Suisse, 2015, 13’30
Cette petite île mérite qu’on stimule le touriste.

Avis : Un court métrage très drôle suivant un couple de jeunes mariés en voyage de noces sur une île inconnue dont les spécialités et les sites d’intérêts sortent franchement de l’ordinaire.

Freedom & Independence de Bjorn Melhus / Allemagne, 2014, 15’
Entre comédie musicale, film d’horreur et conte de fées, le film évoque l’élitisme néo-libéral et les scénarios fantasmés d’une fin du monde annoncée, dans un cadre de vie façonné par une architecture mégalomaniaque.

Avis : Un court métrage complètement barré qui peut aussi bien agacer que fasciner et dont le traitement est vraiment intéressant.

Keep Going de Geon Kim / Corée, 2016, 19’48
Un robot alimente le cœur d’une jeune fille.

Avis : Une très belle histoire d’interaction entre un robot et une jeune fille dans un milieu post-apocalyptique en Corée. C’est aussi un film d’action efficace et intense. Un court métrage d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’un film de fin d’études.

Life Smartphone de Cheng Lin Xie / Chine, 2015, 2’48
SVP éteignez votre téléphone pendant cette projection.

Avis : Attention ! L’abus de téléphone portable peut avoir de graves conséquences sur sa santé et celle des autres. Une magnifique démonstration grâce à un court métrage qui a beaucoup tourné dans les festivals.

The Perceivers de Kyle Smithers / États-Unis, 2015, 14’37
La cité d’Eden City, est soumise à l’autorité totalitaire des Perceivers, qui contrôlent la société via un nerf optique implanté sur chaque individu, jusqu’au jour ou deux amis tentent de fuir dans la forêt. Mais est-il si simple d’échapper à un monde où tout est visible…

Avis : Un court métrage de science-fiction sur l’aliénation de l’homme par la technologie. Une lutte pour la liberté et l’amour qui est plutôt plaisante à découvrir.

PSICONAUTAS

D’Alberto Vázquez et Pedro Rivero / Espagne, 2015, 75’
L’île sur laquelle vit Dinky a été ravagée par la terrible explosion qui a pulvérisé la seule usine du lieu. La catastrophe n’est pas seulement écologique, elle semble avoir dénaturé à jamais ses habitants. Il ne reste plus de ce paradis qu’une prison sans espoir. Accompagnée de deux amis, Dinky se lance dans un périple au bout duquel elle espère trouver une échappatoire. En chemin, elle ne désespère pas d’emmener avec elle Birdboy, son petit ami solitaire, rongé par un démon intérieur. Une adaptation du court métrage multiprimé, Birdboy.

Avis : Un magnifique dessin animé, coloré et poétique, mis au service d’un sujet profond et très sombre. Un long métrage à réserver aux adultes avec des personnages plutôt jeunes, mais déjà désabusés. Adaptée d’un roman graphique espagnol, l’histoire est passionnante à découvrir et les personnages fortement attachant. Un véritable coup de cœur, d’autant que certaines séquences sont vraiment somptueuses.

IDENTIFY

De Steven Gomez / Royaume-Uni, 2016, 109’
A l’heure de l’avènement de la robotique, est mis au point le projet S.A .R : des robots dotés d’intelligence artificielle et autonomes au combat. Appelés à les rencontrer, le Capitaine Bukes et ses hommes se rendent sur l’île d’entraînement, guidés par la jeune humanoïde, Mills. Lorsque les robots décident de prendre eux-mêmes leur contrôle, l’entraînement tourne à l’affrontement. Le futur de l’humanité est en jeu.

Avis : Un très bon film d’action futuriste de science fiction basé sur des robots doués d’apprentissage et conçues pour faire la guerre. Un face-à-face tendu entre des militaires et des machines sur une île, lieu d’expérimentation militaire. Le réalisateur Steven Gomez vient des effets spéciaux et réalise un premier film vraiment efficace. Il emploie à merveille les effets spéciaux et emploi très bien une ambiance bucolique grâce à une immense forêt, lieu principal de l’action, pour générer malaise et horreur lors des affrontements mortels entre humains et robots. Un film vraiment bien fait dont le design des machines de guerre est magnifique. Une œuvre à voir sans hésiter un seul instant.

REALIVE

De Mateo Gil / Espagne, 2016, 107’
Marc est atterré lorsqu’il apprend qu’il souffre d’un cancer incurable. Incapable de l’accepter, il décide de mettre fin à ses jours, avant que la maladie ne se propage, et il se fait cryogéniser. Six décennies plus tard, en 2083, la compagnie médicale Prodigy le ressuscite. De fait, il devient le premier humain à avoir survécu au processus. Mais cette réanimation ne s’est pas déroulée parfaitement et il réalise que son âme a été endommagée. Alors qu’il désire ardemment renouer avec son passé et retrouver Naomi, son amour perdu, il découvre les secrets du Projet Lazarus…

Avis : Un film franchement décevant malgré son propos fort attractif. La cryogénisation, la vie éternelle, et la transposition dans une autre époque sont des sujets récurrents en science-fiction. Mais le long métrage présente un personnage à la vie peu intéressante et plombée par une histoire d’amour inaboutie occupant progressivement de façon vraiment invasive le devant de la scène. De plus, le scénario tombe rapidement dans des poncifs stéréotypés et une réflexion philosophique vraiment superficielle et sans grand intérêt. L’image est léchée et le design futuriste bien fait, mais l’œuvre est à réserver à un public vraiment motivé, les presque deux heures du film étant entachée de nombreuses longueurs et de flashback répétitifs pénibles au bout d’un moment.

PACIFIC RIM

De Guillermo Del Toro / États-Unis, 2013, 131’
Les Kaiju, créatures monstrueuses venues d’ailleurs, ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources de l’humanité. Pour les combattre, une armée de gigantesques robots a été mise au point : les Jaegers. Alors que leur défaite paraît inéluctable, les forces armées ont recours à deux héros hors normes : un ancien pilote et une jeune stagiaire…

Avis : Un film de Guillermo Del Toro vraiment bien fait et efficace qui en met plein les yeux sur grand écran. Certes, les personnages sont en grande partie caricaturaux, et certains évènements vraiment invraisemblables malgré le contexte futuriste. Néanmoins, les Kaijü et les robots sont de toute beauté et les combats d’anthologie. On ne s’ennuie pas dans le long métrage et le réalisateur fait preuve encore une fois de maestria dans son traitement de l’histoire et sa vision vraiment particulière de la mise en scène de monstres. Car l’homme est un maître en ce qui concerne les créatures et ces dernières ne sont jamais ni ridicules ni anecdotiques.

Utopiales 2016 : Dimanche 30 octobre


Crédit photo Emmanuelle Teysseron


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