The Raid 2 : La critique

Interdit aux moins de 16 ans avec avertissement
Après un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux, laissant derrière lui des monceaux de cadavres de policiers et de dangereux truands, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait retrouver une vie normale, avec sa femme et son tout jeune fils…. Mais il se trompait. On lui impose en effet une nouvelle mission : Rama devra infiltrer le syndicat du crime, où coexistent dans une sorte de statu quo mafia indonésienne et yakusas. Sous l’identité de « Yuda », un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d’Uco, le fils d’un magnat du crime indonésien - son ticket d’entrée pour intégrer l’organisation. Sur fond de guerre des gangs, il risquera sa vie dans un dangereux jeu de rôle destiné à porter un coup fatal à l’empire du crime.

En 2011, un film indonésien révolutionnait le film d’action et d’art martiaux : The Raid. Réalisé avec un budget de 1 million de dollars, il en rapportait 4 fois plus rien que sur le sol américain. Avec un scénario minimaliste et un lieu clos : un immeuble d’habitation, les séquences d’arts martiaux étaient éblouissantes et le film haletant.

En 2014, 3 ans plus tard, le réalisateur et scénariste gallois Gareth Evans remet le couvert et utilise cette fois la ville entière comme terrain d’affrontement. On retrouve le personnage principal dans cette suite encore plus impressionnante pour un film de 2h30 que l’on ne voit pas passer.

Le scénario est bien plus étoffé que dans le premier film. Cette fois-ci, c’est au milieu de l’affrontement entre plusieurs gangs que notre « héro » va devoir évoluer en tant que flic sous couverture. Nous avons ainsi droit à plusieurs rebondissements, certes souvent prévisibles, mais bien amenés.

Les acteurs sont très bons dans leurs rôles. Les nombreuses séquences d’affrontement sont plus impressionnantes les unes que les autres. Iko Uwais, l’acteur principal, est un maître dans l’art martial Pencak-Silat et cela se voit. Les chorégraphies des bastons sont époustouflantes et se déroulent à 200 à l’heure. C’est tellement saisissant qu’on en perd souvent notre souffle.
Pour l’anecdote, l’actrice incarnant la tueuse aux marteaux est la seule participante du film à ne pas être spécialiste d’art martial. Mais après plusieurs mois d’entrainement, elle est plus que convaincante.

La réalisation est très percutante. Les effets de caméra et le cadrage bousculent souvent le classicisme des scènes d’action pour notre plus grand bonheur. La course poursuite en voiture est vraiment bien filmée.

La photographie est superbe. Les images sont magnifiques, rendant les combats très violents encore plus saisissants. Associé à de très beaux décors intérieurs et extérieurs extrêmement réussis, le film nous en met plein les yeux.

La musique est agréable et accompagne bien le film. Quant au son il est remarquable. Certaines séquences sont encore plus puissantes grâce à la mise en valeur des effets sonores. Il n’y a qu’à tendre l’oreille dans les scènes du tueur à la batte pour apprécier le souci du détail sonore.

Au final The Raid 2 entre directement dans les films incontournables à voir pour les amateurs de films d’action. Les séquences d’affrontement sont dantesques, impressionnantes et éblouissantes. Les armes à feux s’effacent dans cet opus au profit des combats au corps à corps ou avec arme blanche pour la plus grande joie des afficionados de belles chorégraphies de combat. De la classe et une démonstration très puissante à méditer pour les réalisateurs de film d’action.
Le grand nombre de morts et les combats très violents et sanglants interdisent le film aux moins de 16 ans. Je ne recommande d’ailleurs pas aux personnes allergiques à la violence de voir le film. Pour les autres ils seront ravis de savoir que le troisième volet est en cours de tournage.

Un film à voir sur grand écran et à apprécier sans modération.

 Durée du film : 2 h 30
 Titre original : The Raid 2 : Berandal
 Date de sortie : 23/07/2014
 Réalisateur : Gareth Evans
 Scénariste : Gareth Evans
 Interprètes : Iko Uwais, Julie Estelle, Yayan Ruhian, Arifin Putra, Oka Antara, Tio Pakusodewo, Cok Simbara, Cecep Arif Rahman
 Photographie : Matt Flannery, Dimas Imam Subhono
 Montage : Gareth Evans
 Musique : Aria Prayogi, Joseph Trapanese, Fajar Yuskemal Tamin
 Costumes : Rinaldi Fikri, Aldie Harra
 Décors : Tony Dwi Setyanto
 Producteur : Nate Bolotin, Ario Sagantoro, Aram Tertzakian pour XYZ Films, Pt. Merantau Films
 Distributeur : The Jokers / Le Pacte

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