Incal : Nicolas Winding Refn sur les rangs
Comme évoqué récemment pour Akira, certaines choses ne devraient probablement pas être touchées.
L’Incal, d’Alejandro Jodorowsky et Jean Moebius Giraud, fait partie de ces œuvres qui définissent les possibilités d’un médium en l’occurrence la bande dessinée. Aventure de science-fiction suivant les pérégrinations du détective John Difool, elle se distingue par son ambition métaphysique et son caractère visionnaire.
L’intrigue se situe dans un futur très lointain où les masses sont anesthésiées par leurs programmes de télévision en 3D (première parution en 1981 !) alors que des intrigues cosmiques se nouent et que l’Univers cherche à se recréer.
Le potentiel ciné-génique est présent par le biais du travail énorme de Mœbius, mais le fond ésotérique de Jodorowsky en fait une singularité en terme d’adaptation.
« Même pas peur » semble répondre Nicolas Winding Refn, dont le formidable Le Guerrier Silencieux se posait déjà là en tant que trip métaphysique.
Doit on se réjouir qu’un des talents les plus prometteurs du moment se frotte à un tel mythe du 9ème art ? Attendons que le feu vert d’un studio intervienne avant de se prononcer. Le budget en vue d’une adaptation sérieuse se devant d’être à la hauteur, il faudra un sacré saut de la foi des exécutifs de quelque société de production que ce soit pour se lancer dans la réalisation de ce qui reste à la base une œuvre inconnue du grand public.
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