Petits contes macabres : La critique

Date : 11 / 12 / 2024 à 08h00

Par : Christophe Dasse

Sources :

Unification

PETITS CONTES MACABRES

Date de sortie : 20/11/2024
Éditeur : Éditions Delcourt
Scénario : Eric Powell, Becky Cloonan et Mike Mignola
Dessin : James Harren, Becky Cloonan, Eric Powell et Mike Mignola
ISBN : 978-2413085560
Nombre de Pages : 72
Prix : 15,50 euros

DESCRIPTION

Cet album choral nous offre quatre récits grinçants, drôles ou encore terrifiants qui évoquent (et parfois invoquent !) des fantômes. Eric Powell pilote ce projet tandis que James Harren, Becky Cloonan et Mike Mignola le rejoignent à la manoeuvre.

Petits contes macabres est un projet initié par Eric ED GEIN et THE GOON Powell qui adore les histoires qui font peur et que l’on se raconte au coin du feu lorsqu’il gèle à pierre fendre dehors... Il a invité trois compagnons de jeu - et pas n’importe lesquels ! - à le rejoindre afin de réaliser un livre de petits contes horrifiques baignant dans une atmosphère victorienne qui les met en scène.

LA CRITIQUE

Lorsque 4 auteurs de bande-dessinée (Eric Powell, Mike Mignola, Becky Cloonan et James Harren, excusez du peu !) se réunissent au coin du feu pour se raconter des histoires d’horreur pour frissonner à la veille de Noël, dans l’ultime espoir de faire (re)vivre cette tradition victorienne, cela donne ces 4 petits contes macabres, bien macabres, qu’ils vont présenter aussi via des avatars tout aussi macabres.

La première histoire écrite par Powell et mise en images par Harren (qui est le seul à ne rien écrire) est un hommage lugubre aux voyages spatiaux de Jules Verne. Alors qu’on vient juste de refermer (l’excellent) Somna de Becky Cloonan (à 4 mains avec l’aide de Tuta Lotay), force est de constater que dans le segment qui lui est consacré (Le Kelpie), on est tout de suite en territoire connu. L’époque et les personnages sont similaires et on traite ici d’âme damnée et du Kelpie qui est une créature métamorphe mentionnée dans plusieurs mythes et légendes issus du folklore écossais et irlandais. Le Jabberwock de l’histoire de Mike Mignola (au style là aussi clairement identifiable) est une référence au poème de Lewis Carroll dont l’auteur s’excuse... Pour le dernier récit, Powell travaille seul et nous raconte une histoire d’ensorcellement, un peu plus longue que les autres.

Mais la grande qualité de ce petit ouvrage (72 pages - 19 cm de large pour 28,5 cm de haut) vient des interludes. Je m’explique... Powell a décidé de croquer le petit groupe qui se réunit pour raconter leurs histoires et les parties amusantes sont les commentaires qu’ils peuvent se faire en introduction et entre chaque histoire, allant jusqu’à se chamailler, critiquer ou expliquer comment ils auraient fait mieux. Une bonne compilation d’histoires (trop) courtes macabres, loufoques, habillées d’un écrin amusant.

ET FINALEMENT

Finalement, c’est très amusant, et c’est aussi en effet macabres. Les 4 histoires de 4 pointures de la bande dessinée, sont intéressantes, effrayantes et il est surtout intéressant de compiler 4 auteurs au style aussi différent autour d’un thème commun. Pour les fans d’horreur, ceux des 4 auteurs talentueux, ainsi que ceux qui ont envie de passer un bon moment autour de feu, à frissonner.