L’orc, le banquier & l’assassin : La critique du tome 4 de West Fantasy

Date : 08 / 12 / 2024 à 08h00

Par : Christophe Dasse

Sources :

Unification

WEST FANTASY
4. L’ORC, LE BANQUIER & L’ASSASSIN

Date de sortie : 20/11/2024
Éditeur : Éditions Oxymore
Scénario : Oliver Peru
Dessin : Simone Buonfantino
ISBN : 978-2385610609
Nombre de Pages : 56
Prix : 15,95 euros

DESCRIPTION

Dans l’ouest, l’habit ne fait pas toujours la bonne sœur. certaines cachent des flingues sous leur robe...

Sœur M. ne quitte jamais ses habits religieux... et pour cause, sa robe aux tissus doublés de plaques de fer est une véritable armure sous laquelle elle cache des revolvers. Sœur M. n’est pas l’une de ces gâchettes de saloon, c’est une tueuse, une vraie, un archange que l’Église envoie descendre le gros gibier pour défendre les intérêts du Christ jusque dans l’Ouest sauvage. Des chefs de guerre orcs aux puissants chasseurs elfes, elle a refroidi toutes ses cibles sans jamais faillir. Mais sa prochaine mission sacrée risque d’être la dernière. Elle doit tuer le Banquier : l’homme le plus riche et le mieux protégé des États-Unis. Un homme qui ne quitte jamais le train dans lequel il vit et où on n’a jamais fait entrer le Christ. Alors une bonne sœur…

LA CRITIQUE

M. est la meilleure tueuse de Sainte-Catherine, alors ce n’est pas un petit passage à tabac dans les bas-fonds de Boston, qui va lui faire peur. Interrogée violemment sur sa présence dans ce quartier chaud, la bonne sœur va rapidement renverser la tendance et s’acquitter de la mission qui lui a été confiée. Tuer un tenancier de bordel violent, c’est plutôt facile pour elle. Il en sera tout autrement pour la suite qui est une mission beaucoup plus dangereuse.

Quatrième épisode de la saga West Fantasy, L’orc, le banquier & l’assassin nous plonge dans l’univers du rail, l’enfer de la prostitution, de la corruption et de la foi, du wild wild west version Jean-Luc Istin. L’orc étant là à l’épisode précédent, les nouveaux personnages sont la bonne sœur, qui est aussi un assassin, et enfin le banquier visionnaire et cupide. Même principe que les tomes précédents, ces trois personnages vont se croiser, se battre et s’entretuer. Comme les tomes précédents, l’histoire est découpée en différents chapitres, dont un, sur quatre pages, n’aura aucune image, comme le chapitre d’un roman, mais toujours essentiel parce que riche en informations, cette fois-ci, sur le banquier.

Graphiquement, c’est superbe, très détaillé, très fourni. Beaucoup de cases, beaucoup de volume, beaucoup d’informations et beaucoup de textes aussi. Mais ce qui rend véritablement passionnante cette BD, c’est de prendre deux univers connus (le western et les personnages du monde d’Aquilon) et de tordre le cou à ce que l’on connaît pour nous proposer quelque chose de "nouveau". L’exemple le plus flagrant ici sera la représentation du train, du style steampunk et bien d’autres choses encore que je vous laisse découvrir dans ce nouveau monde ouvert. C’est très intelligemment écrit, on ne s’ennuie jamais, on est pris dans le flot de l’histoire et c’est particulièrement joli.

ET FINALEMENT

Finalement, c’est toujours aussi beau et efficace. Ce monde très vivant, magique aussi, qui grouille de détails, se développe, se découvre devant nos yeux ébahis. C’est très violent, sanglant et très adulte. C’est un genre de Mission Impossible pour le duo improbable de l’Orc & la bonne soeur, mais la justice finit toujours par triompher, n’est-ce pas ?