La maison des impies : La critique
LA MAISON DES IMPIES
Date de sortie : 23/10/2024
Éditeur : Éditions Delcourt
Scénario : Ed Brubaker
Dessin : Sean Phillips
ISBN : 978-2413086857
Nombre de Pages : 144
Prix : 18,50 euros
DESCRIPTION
Le duo diabolique formé par Brubaker et Phillips nous entraine ici dans un récit satanique noir, où deux agents du FBI, dont une femme liée à des pratiques sataniques dans les années 1980, doivent retrouver, coûte que coûte, un tueur fou...
La Maison des Impies se situe entre le récit d’horreur et le film noir déjanté, directement lié à l’engouement pour les cultes sataniques au cours des années 1980. La peur - qui était partout à l’époque - a clairement refait surface depuis quelques temps, et ce mélange entre noirceur et horreur m’a donné envie de replonger dans ces eaux troubles afin d’essayer d’en donner une version ’à la Brubaker-Phillips’.
LA CRITIQUE
Nathalie Burns est arrêtée par la police pour avoir retenu une adolescente dans le coffre de sa voiture. Elle tentait de la sauver, malgré elle, des griffes d’une secte, mais la police ne voit pas les choses de la même manière. Un enquêteur du FBI va lui proposer de la sortir de là et de le suivre pour retrouver certains de ses camarades d’enfance qui, avec elle, avaient dénoncé des sévices, qu’ils avaient subis, d’une secte sataniste.
Avec ce nouveau volume d’une histoire indépendante de leurs séries en cours, Ed Brubaker et Sean Phillips prouvent une fois de plus leur maîtrise de la noirceur de l’être humain. Ils continuent leur exploration du pire chez l’homme et on découvre ici qu’on a encore de la marge et c’est effrayant. Avec 3 sorties environ par an, le rythme est soutenu, il faut aussi assumer qu’en demandant autant, il est difficile de rester sur un niveau constant de qualité.
Toutefois, on est en présence d’un récit efficace, rondement mené et intense qui arrive à nous faire douter en cours de route. La fin, abrupte et surprenante, laisse un peu désirer, le lecteur restera sur sa faim, mais elle laisse aussi libre cours à l’imagination de ce dernier. L’efficacité du duo n’est pas remise en cause lors de cette histoire époustouflante. Brubaker et Phillips s’emparent, cette fois, d’un autre sujet polémique, la fièvre sataniste qui s’est emparée des États-Unis dans les années 80. Sacrifices humains, rites occultes et toute sortes d’actes malveillants satanistes et autres abus sexuels, envers des enfants ou des adultes, qui ont déclenchés des chasses aux sorcières moderne. On rajoute ici une pincée de darknet, de complotistes et de foin de monde et on est en présence d’un récit mystérieux et effrayant.
ET FINALEMENT
Et finalement, le retour du productif duo Ed Brubaker et Sean Phillips, avec trois sorties annuelles chez Delcourt, les deux hommes prouvent leur maîtrise et l’importance qu’ils ont sur la scène des comics de genre. Changement de sujet complet, le duo s’empare des dérives sectaires les plus abjectes. Le rythme est soutenu et le doute toujours présent. Il règne une paranoïa sur cet album qui pourrait faire peur.
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