Il était une fois les séries : Les Chevaliers du Zodiaque
LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE
Type : Nekketsu, aventure, arts martiaux, action, fantasy, combat
Genre : Mythologie, armure
Titre Original : Saint Seiya
Diffusion Japon : Le 11 octobre 1986, TV Asahi
1ère Diffusion France : Le 6 avril 1988, TF1
Épisodes : 114 épisodes de 24 minutes
Créée par : Tōei Animation à partir de l’oeuvre de Masami Kurumada
Réalisée par : Kōzō Morishita, Kazuhito Kikuchi
Production : Chiaki Imada, Hiroshi Takeda, Kazuo Yokoyama, Masayoshi Kawata, Yoshifumi Hatano
Musique : Seiji Yokoyama
Interprètes en version française : Éric Legrand, Marc François, Henry Djanik, Serge Bourrier, Virginie Ledieu, Laurence Crouzet, Michel Barbey, Guy Chapellier, Edgar Givry, Jacques Richard, Georges Atlas, Bernard Tiphaine, Joëlle Fossier
Ah... Les Chevaliers du Zodiaque ! À la seule évocation de cette série animée produite dans les années 80, j’associe immédiatement les notions de courage, de la lutte du bien contre le mal, d’exploits inégalés, d’amitié, et que sais-je encore...
Série phare du Club Dorothée de la fin des années 80 et jusqu’à la deuxième moitié des années 90, Saint Seiya est sans aucun doute possible la série animée de super-héros qui a cimenté mon amour pour l’animation japonaise, et qui a encré en moi certains principes moraux. Âgé à l’époque d’une dizaine d’années, je me souviens qu’il fallait attendre le mercredi après-midi pour retrouver mes héros préférés, et pour un seul épisode de 24 minutes qui plus est ! Elle était belle cette époque où la patience savait être récompensée.
Créé d’abord par Masami Kurumada pour sa série de manga, c’est ensuite le dessinateur de la Toei, Shingo Araki, à qui on doit entre autres Ulysse 31 et Lady Oscar, qui donnera vie aux personnages animés dans Les Chevaliers du Zodiaque. La série sera alors l’occasion pour le jeune public d’explorer mythes et légendes en lien avec la mythologie grecque, mais pas que.
Plantons le décor. Dans le Japon des années 80, une mystérieuse fondation du nom de Graad, créée par le vénérable Mitsumasa Kido, recueille de jeunes orphelins dans un seul but : les faire intégrer les plus prestigieux domaines d’entrainement du monde en vue de les faire devenir des chevaliers qui, d’un seul coup de pied, seraient en mesure de pourfendre la terre. Ils devront démontrer leur valeur et leur courage pour obtenir les célèbres armures de bronze. Car le mal n’est pas loin, et Athéna, qui s’est récemment réincarnée dans le corps d’une jeune "princesse", aura besoin d’eux pour sauver le monde.
Série d’aventure initiatique, Les Chevaliers du Zodiaque met en scène de jeunes garçons âgés de 13 ans - qu’on traite portant comme des adultes, vivant dans leur propre appartement, conduisant des véhicules motorisés et ayant pour certains quelques émois amoureux bien loin de toute innocence. Récit sur le passage à l’âge adulte, la série est une image de la fascination de la société japonaise pour la jeunesse et pour une certaine tendance qu’on appellerait aujourd’hui "hyper-sexualisation". Les sentiments amoureux décrits dans certains arcs narratifs en seront d’ailleurs une illustration parfaite.
Plusieurs jeunes garçons seront donc envoyés à travers le monde, et dix d’entre eux reviendront six ans plus tard portant sur leur dos leur armure de bronze (dans une "Pandora Box") à l’effigie de la constellation dont dépendra leur "cosmos". La série sera alors centrée sur un groupe de quatre d’entre eux : Seiyar (Seiya en V.O., ci-dessus), envoyé en Grèce - au Domaine Sacré du Sanctuaire - pour acquérir l’armure de Pégase. Véritable héros de la série, il sera toujours le premier à affronter le méchant, et le reste de l’équipe sera presque toujours autour de lui pour l’aider. Nous avons donc ensuite Shiryu (ci-dessus), placé en Chine pour récupérer l’armure du Dragon, Hyôga (ci-dessous), en Sibérie destiné à porter l’armure du Cygne, et Shun (plus bas), envoyé sur l’Île d’Andromède en vue d’en obtenir l’armure.
La série donnera également un écho à Ikki, le frère ainé de Shun. Envoyé sur l’Île de La Reine Morte, ce sera le plus tourmenté de tous les chevaliers du zodiaque, tiraillé entre le mal qu’il a appris en enfer et le bien qu’il éprouve au plus profond de lui. Solitaire, il est en fait le plus puissant des chevaliers de bronze, non pas à cause de ses capacités physiques, mais grâce à la constellation qui lui fournit un cosmos immortel : le Phœnix, capable en effet de renaître de ses cendres. Ikki se retrouvera en fait des deux côtés de la ligne rouge, prêtant parfois allégeance aux forces maléfiques. Mal compris, il préfèrera finalement rester en retrait, et apporter son aide à qui en aura besoin le cas échéant, s’il l’estime nécessaire.
La série originale, durant la totalité de ses 114 épisodes, fera rencontrer les chevaliers du zodiaque tout un panel d’adversaires tous plus puissants les uns que les autres, et on finira par découvrir qu’il existe une hiérarchie au sein de la chevalerie de la série.
Notre carte astrale compte 88 constellations, Le Sanctuaire ne compte pas un chevalier de moins. Ces 88 chevaliers seront protégés par différentes armures à l’alliage de bronze, d’argent et d’or. Évidemment, les chevaliers de bronze sont les plus faibles (leur nombre n’a jamais vraiment été révélés dans la série, mais ils seraient 48 à être en mesure de porter des coups à la vitesse du son), et les 12 chevaliers d’or sont donc les plus puissants, capables de porter des coup à la vitesse de la lumière. Entre les deux, on retrouve les chevaliers d’argent, dont on ne connaît pas vraiment le nombre - 24 ? - étant donné que la série animée a créé de nouveaux personnages de cette catégorie - et dont les pouvoirs peuvent être du même niveau que ceux des chevaliers d’or. Et au sommet de cette pyramide, se trouve le Grand Pope, le chef ultime du Sanctuaire, personnage représentant Athéna sur Terre. Il en possèderait d’ailleurs les pouvoirs.
Au fil de la série, nos quatre héros auront également l’occasion de faire face aux Guerriers Divins d’Asgard, et même aux Marinas de Poséïdon. Là, les choses se corsent réellement pour notre jeune petite troupe, Guerriers Divins et Marinas sont soit disant bien plus puissants que les chevaliers du Sanctuaire. Et même, 13 ans après la fin de la série animée originale, Tōei Animation réalisera l’adaptation du dernier chapitre du manga de Kurumada, Saint Seiya - Chapitre Hadès, et là c’est une toute autre histoire qui commence. Et avec tout ça, une bande originale typique met en musique les drames qui traversent la série.
Et comme bon nombre de séries animées de l’époque, et surtout celles diffusées dans Le Club Dorothée, Les Chevaliers du Zodiaque a été vivement critiquée en rapport à sa violence physique et symbolique, qui fait partie du manga et de l’anime original : nombreuses effusions de sang, mutilations, morts violentes des personnages, entre autres. Résultat, l’utilisation de "Eyecatch" permettent de cacher ce que ces chers petits enfants français des années 80 et 90 ne sauraient voir. Il est également à déplorer le retrait de plusieurs dizaines de minutes dans la version française de l’époque. Plus tard, des bandes françaises originales - non censurées - ont finalement été retrouvées et ont permis la visualisation des images manquantes.
De plus, les acteurs français, qui doublaient à l’époque les épisodes, découvraient ce qu’ils devaient doubler en direct, ce qui a parfois causé quelques malentendus et autres traductions obscures. L’exemple le plus frappant c’est au début de la série, quand ils découvraient pour la première fois Shun, ce chevalier à l’armure rose quelque peu féminine d’Andromède et à la longue chevelure verte (oui, verte), qu’ils ont d’abord pris pour une fille, lui donnant donc une voix… de fille. Mais quand son frère Ikki le nomme "petit frère pleurnichard", ils se sont rendus compte de leur erreur, et d’un épisode à l’autre, Shun se retrouvait avec une voix… de garçon.
Depuis, les succès des manga et de la série animée ont donné naissance à bon nombre de nouvelles séries et autres AOV. Citons d’abord les quatre premiers films animés autonomes produits entre 1987 et 1989 : Éris - La Légende de la pomme d’or, La Guerre des dieux, Les Guerriers d’Abel et Lucifer - Le Dieu des Enfers. Ces quatre films garderont l’âme de la série originale. Viendront ensuite Tenkai-hen josō - Overture en 2004 (sorti en France en 2017), Les Chevaliers du Zodiaque - La Légende du Sanctuaire, film d’animation en images de synthèse produit en 2014 et Les Chevaliers du Zodiaque, produit en prises de vues réelles et sorti l’année dernière.
Citons également Saint Seiya - The Lost Canvas, une série animée préquelle se déroulant au XVIIIe siècle et centrée sur un autre chevalier Pégase du nom de Tenma. Et Saint Seiya Omega, se déroulant après les événements de la série originale et centrée sur une nouvelle génération de chevaliers de bronze. Saint Seiya - Soul of Gold est également sortie des studios Toei Animation et était un spin-off centré sur les chevaliers d’or, principalement Aiolia du Lion. Évoquons également le reboot Netflix de 2019, Saint Seiya - Les Chevaliers du Zodiaque, pâle mise à jour en images de synthèse avec des arcs narratifs pour la plupart précipités.
Le Chapitre Un de la série animée est partagé en trois arcs narratifs distincts : Le Sanctuaire, Asgard et Poséïdon. Les articles dédiés à ces trois arcs sont à venir sur Unif...
"As-tu déjà ressenti la cosmo-énergie ?"
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