Inchallah un fils : La critique
INCHALLAH UN FILS
Date de sortie : 06/03/2024
Titre original : Inshallah Wala
Durée du film : 1 h 53
Réalisateur : Amjad Al Rasheed
Scénaristes : Amjad Al Rasheed, Rula Nasser, Delphine Agut
Interprètes : Mouna Hawa, Seleena Rababah, Haitham Omari, Yumna Marwan, Salwa Nakkara, Mohammad Al Jizawi, Eslam Al-Awadi, Serene Huleileh
LA CRITIQUE
Inchallah un fils est un très bon film parlant d’une femme courageuse tentant de sauver sa famille.
Le scénario du réalisateur Amjad Al Rasheed, de Rula Nasser et de Delphine Agut tourne autour d’une jeune veuve qui essaye par tous les moyens d’empêcher son beau-frère de l’obliger à vendre son appartement et à la séparer de sa fille.
Le film d’Amjad Al Rasheed est très beau et vraiment délicat. Il brosse un magnifique portrait de femme résiliente se battant pour exister, malgré le poids des coutumes et de la société patriarcale dans laquelle elle vit.
On suit de près cette dernière dans différentes activités, alors qu’elle espère être enceinte d’un garçon, ce qui lui permettrait de garder ce qui lui appartient. Car en Jordanie, celui-ci peut hériter du père décédé, ce qui n’est ni le cas d’une fille ou d’une veuve.
Le film montre parfaitement la manière dont la jeune femme fait tout en son pouvoir pour garder sa dignité et continuer à vivre sans avoir l’obligation d’épouser quelqu’un d’autre.
De plus, elle travaille comme infirmière dans une famille chrétienne aisée et sa relation avec la fille de famille est particulièrement intéressante à suivre. Ce qui offre un second personnage féminin d’intérêt et montre aussi la condition de la femme Jordanienne d’une autre manière.
Mouna Hawa est extraordinaire en veuve aimante et digne, voulant à tout prix protéger sa fille. Seleena Rababah est très bonne en fille de bonne famille. Haitham Omari impeccable en beau-frère ayant besoin d’argent. Salwa Nakkara est très juste en frère du personnage principal. Et Eslam Al-Awadi est intéressant en collègue qui apprécie cette dernière.
L’appartement où a lieu une partie de l’intrigue a une vraie personnalité. Les différents endroits visités par la jeune femme sont variés et permettent de s’immerger encore plus au cœur de ce drame poignant, merveilleusement interprété.
La violence psychologique de certains actes reste longtemps en mémoire, tout comme le passage particulièrement marquant mettant en scène les deux femmes à un moment clé de leur vie. Alors que chacune d’entre elle essaye de sortir la tête de l’eau.
Inchallah un fils est un très bon film qui va droit au cœur et parle formidablement de la condition de la femme. Son histoire vraisemblable, associée à une mise en scène très sobre et à une interprétation impressionnante, vaut assurément la peine d’être découverte.
Puissant et bouleversant.
SYNOPSIS
Jordanie, de nos jours. Après la mort soudaine de son mari, Nawal, 30 ans, doit se battre pour sa part d’héritage, afin de sauver sa fille et sa maison, dans une société où avoir un fils changerait la donne.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Kaname Onoyama
Montage : Ahmed Hafez
Musique : Jerry Lane
Costumes : Zeina Soufan
Décors : Nasser Zoubi
Producteurs : Rula Nasser, Youssef Abdelnabi C, Aseel Abu Ayyash, Raphaël Alexandre C, Nicolas Leprêtre C pour Georges Films, Bayt Al shawareb, The Imaginarium films
Distributeur : Pyramide Distribution
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