Ted : La critique de la mini-série Peacock
TED
Date de diffusion : 11/01/2024
Diffusion : Peacock
Épisodes : 1.01 à 1.08
Réalisateur : Seth MacFarlane
Scénariste : Seth MacFarlane, Paul Corrigan, Brad Walsh
Interprètes : Max Burkholder, Alanna Ubach, Scott Grimes, Seth MacFarlane, Giorgia Whigham, Ara Hollyday, Liz Richman, Jacob Zelonky
LA CRITIQUE (SANS SPOILER)
Dans la droite ligne des films, la série Ted nous catapulte dans l’enfance de John Bennett pour nous en proposer une préquelle.
On ne sera pas surpris de retrouver l’humour graveleux sortant de la bouche d’un mignon petit ours en peluche, comme avant.
Seth MacFarlane s’est fait, depuis longtemps, le spécialiste de l’humour de rupture, proposant une situation suivie immédiatement d’un comportement loufoque, en réaction. Et, bien entendu, c’est aussi ici le cas.
On suit donc Ted qui s’est donné la mission de guider John vers la vie d’adulte, en passant une adolescence qu’il sait difficile. Pour cela, la fumette et la masturbation semblent des passages obligés à ses yeux.
Blague sur les Juifs ou sur le sexe, rien ne nous épargné, et, même si certains gags tombent à plat, il faut bien avouer que c’est drôle et jouissif par moment.
Toutefois, de cet humour, qui peut faire mouche, on ne pourra que le mettre face à celui de Family Guy ou d’American Dad, du même Seth MacFarlane.
Force est de constater que ses séries animées sont meilleures d’un point de vue humour (le manque de contrainte technique sans doute).
Le format retenu, de 40 minutes, y est sans doute pour quelque chose, car on sent souvent le besoin de combler le vide de ce qui n’est en fait qu’une succession de gags sans véritable histoire de fond.
Les allusions à la pop-culture sont toujours aussi présentes, avec même des obsessions (comme l’était Flash Gordon dans les films), par exemple l’amour fou de John pour l’actrice Lori Loughlin de la série La Fête à la maison qui se traduit par des séances de "veuve poignet". Mais on retrouve aussi Roseanne, Les Simpson et Marié… deux enfants, des influences notables de l’auteur.
La série a aussi su profiter du cadre familial, scène parfaite pour les sitcoms, parfaitement maîtrisée, en créant des personnages très attachants.
Scott Grimes (The Orville) y campe un père qui pourrait crisper toutes les remontrances, et Alanna Ubach une mère qui pourrait être considérée comme un punching-ball à vannes. Pourtant, ces personnages évoluent petit à petit, plutôt subtilement.
La série connaît d’ailleurs un tournant, au milieu de sa première saison, avec une nouvelle apparition.
Autre point fort, on retiendra la qualité de la CGI de l’ours en peluche, parfaite, voir supérieure aux films (qui ont certes, pris de la bouteille).
Pour résumer, cette première saison de seulement 7 épisodes (dont un long pilote), ravira les adeptes des films, car elle en tire toute la "semence", si chère à Ted.
D’un format d’épisode un peu long, on s’ennui parfois, surtout que la forme d’humour est toujours identique. Toutefois, les personnages de la famille profitent, eux, du format série avec brio. Tout ceci est malheureusement un cran en dessous des dessins animés du "maître".
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