Le dernier cas de Monk : La critique du film Peacock
LE DERNIER CAS DE MONK
Date de diffusion : 08/12/2023
Plateforme de diffusion : Peacock
Titre original : Mr. Monk’s Last Case
Durée du film : 90min
Réalisateur : Randy Zisk
Scénaristes : Andy Breckman
Interprètes : Tony Shalhoub, Ted Levine, Jason Gray-Stanford, Traylor Howard, Hector Elizondo, James Purefoy, Austin Scott, Caitlin McGee, Richard Kind, Melora Hardin, Pip Dwyer, Madison Seguin, Rachel MacMillan, Melody Shang, Gurdeep Ahluwalia
LA CRITIQUE (SANS SPOILER)
Tout commence par un Monk forcément vieilli, seul, qui se voit refuser, par son éditeur, son livre retraçant sa célèbre carrière. Le monde lui semble plus hostile encore que ce qu’il a connu quand nous l’avions laissé dans les années 2000.
Heureusement, le fantôme de sa femme Trudy (assassinée) est encore à ses côtés, mais il semble complètement perdu et distant, même avec elle.
Du fait de contre-temps économique, il ne pourra pas payer le beau mariage à la fille de son ex-femme, Molly, comme il était convenu. Cela se passera finalement dans le jardin... Il a l’impression d’avoir tout gâché. Mais, bien entendu, les choses vont se précipiter.
L’idée de ce film vient de la période de confinement qu’a connu une partie du monde suite à la crise sanitaire du COVID-19. Les acteurs de la série, afin de donner du baume au cœur aux Américains, avaient tourné "un épisode spécial" qui se résumait à des conversations en visio, tout le monde s’inquiétant de ce que devenait Monk lors de son pire cauchemar, une pandémie.
Quel effet cela aurait eu sur lui, sur ses phobies, sur son mental déjà fragile ?
Tout ceci est repris ici, et cela permet au personnage de Molly, qui est censé s’être occupé du pauvre Monk, revêtu d’une combinaison Hazmat, ou se testant toutes les 20 minutes, de prendre un rôle dans sa vie.
L’isolement est sans doute la pire chose qui peut vraiment lui arriver, surtout qu’il considère que ses anciens alliés l’on abandonné (ils ont en fait évolués, avancés dans leur vie, ce dont est incapable Monk).
L’enquête policière en elle-même tourne autour de Rick Eden, l’homme le plus riche du monde (un mélange entre Elon Musk et Jeff Bezos), et rejoint un soi-disant accident de plongée antérieur.
Sur le fond, je ne vous en dirai rien, mais il faut tout de même savoir qu’elle est en fait un Howdunit (on pense connaître l’assassin, et tout l’intérêt est de savoir comment il se fera prendre, et comment il s’y est pris pour tuer), plutôt qu’un Whodunit (qui a tué).
On repaire immédiatement qui va mourir et par quelles mains. Cela ne fait aucun doute, surtout quand on a déjà vu des épisodes de la série (dont certains avaient cette structure). À moins que l’on se trompe...
Je ne sais pas comment il l’a fait, mais il l’a fait...
Tout au long de ce film, on retrouvera donc aux côtés de Monk (Tony Shalhoub, qui gagna 3 Emmys au cours des 8 saisons durant lesquelles il incarnera si parfaitement le rôle de sa vie), la pétillante Natalie Teeger (Traylor Howard), le prévenant Dr. Bell (Hector Elizondo), le toujours fringant Stottlemeyer (Ted Levine), et l’hilarant Randy Disher (Jason Gray-Stanford), avec un petit coup de vieux, mais toujours égaux à eux-mêmes.
Au niveau des nouveaux arrivés, le futur mari (Austin Scott) et Molly (Caitlin McGee) sont ternes, mais le richissime Eden (joué par James Purefoy, qui interpréta Joe Carroll dans Following ou Laurens Bancroft dans Altered Carbon) et l’apparition des jumeaux, directeurs de pompes funèbres, joués par Richard Kind (qui interpréta Paul Lassiter dans Spin City), rattrapent le nouveau casting.
Lingettes, nettoyages intempestifs, vertige, déplacement d’objets et autres troubles compulsifs seront aussi de la partie. Il y a même le Randy Disher Project !
L’humour de rupture et celui de décalage seront aussi présents, évidemment, même si le format, plus de deux fois plus long qu’un épisode normal, laisse quelques longueurs, parfois comblées par l’introspection de Monk. On peut se dire que l’histoire a été un peu artificiellement étirée pour rentrer dans la case "film", alors qu’elle aurait tout aussi bien pu être racontée sur 42 minutes, comme d’habitude. L’énigme en elle-même peut d’ailleurs aisément être résolue très vite par le téléspectateur.
Ce défaut ne suffit pas à bouder son plaisir. Retrouver les aventures de ce personnage emblématique (accompagné de ses amis), dans une ambiance tellement "feel-good" (même si le film est résolument plus sombre que la série), est un pur plaisir, qui clôt la boucle (et si ? non...peut-être après tout), à la manière des plus grands détectives fictifs que nous avons tant aimé.
Si vous êtes fan, n’hésitez donc pas à vous jeter sur ce film dès que vous pourrez (ou attendre la version française) :
Vous me remercierez plus tard...
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