Il était une fois les séries : Département S et Jason King

DÉPARTEMENT S
Type : Espionnage
Titre Original : Department S
Diffusion UK : ITV (1969-1970)
1ère Diffusion France : ORTF 2 (1971)
Épisodes : 28 x 50 minutes
Créée par : D. Spooner, M. Berman
Musique : E. Astley
Interprètes : Peter Wyngarde, Joel Fabiani, Rosemary Nicols
Pour surfer sur le succès toujours grandissant de Chapeau melon et bottes de cuir, diffusé depuis 6 ans, et pour profiter de la fin de la série Le Prisonnier, Dennis Spooner (l’un des scénaristes de Chapeau melon et bottes de cuir justement) lance, avec Monty Berman (producteur du Saint) une série liant enquête et surnaturel.
Préfigurant X-Files, la série met en scène un groupe d’Interpol qui s’occupe des "Affaires Classées".
De l’annulation de leur série précédente, Les Champions, les deux compères pensent comprendre que leurs héros doivent être plus humains, et moins super-héros.
Toutefois, les histoires auxquelles ils seront confrontés seront encore plus étranges, flirtant même avec La Quatrième Dimension.
Citons par exemple l’épisode pilote, Six jours qui propose une enquête sur un avion disparu pendant 6 jours, ce dont les passagers ne s’aperçurent aucunement.
Ou encore Le village désert (tous les habitants d’un village ont disparu), L’envers du décor (un homme est retrouvé, apparemment fou, une femme assassinée à ses côtés, dans un hangar ou a été reproduit un appartement), Le masque de la Mort (un homme se réveil avec un masque collé sur le visage et meurt en tentant de l’enlever), La jolie secrétaire (tous les collaborateurs d’une société de produits chimiques se font porter pâle, à l’exception de Mlle Roys, la secrétaire), Un ticket pour le néant (un scientifique se réveille sur une piste, en pyjama, et évite un avion au dernier moment), La mort dans le miroir (les propriétaires successifs d’un mystérieux miroir sont retrouvés assassinés), Le Squelette de Byron Blain (à l’arrière de sa limousine, le squelette du passager est retrouvé à l’arrivée, son journal encore entre ses mains), Un jeune homme de 60 ans (l’autopsie du corps d’un apparent jeune homme révèle qu’il a en fait 60 ans).
Dans ces histoires, les principes de la série sont les mêmes :
Une introduction d’un personnage dans sa vie quotidienne, immédiatement transporté dans l’irréel avec une scène choc.
L’enquête commence, et, principalement, il s’agira d’utiliser les différences et les singularités de chaque membre du trio :
Jason King est un extravagant auteur de roman policier, inventif, farfelu (ses costumes sont tous plus bigarrés les uns que les autres), il est prêt à tout croire et à établir les suggestions les plus abracadabrantesques pour expliquer ce qu’il a sous les yeux.
Stewart Sullivan est son exact opposé.
En effet, le chef de la bande privilégie la réflexion réaliste ou le terre-à-terre de l’action.
Pour équilibrer l’ensemble, la magnifique et intelligente Annabelle Hurst analyse les données sur son ordinateur surnommé Tantine.
Ainsi, l’équipe se complète à merveille, et leurs interprètes sont au diapason.
Malheureusement, cette fantastique série (dans les deux sens du terme), fut vite annulée, et sa diffusion pas très suivie sur nos chaînes françaises. Elle mérite pourtant, encore aujourd’hui, le visionnage.
Elle nous aura laissé quelques forts moments et une inspiration pour d’autres séries à venir.
JASON KING
Type : Aventure
Titre Original : Jason King
Diffusion UK : ITV (1971-1972)
1ère Diffusion France : RTL (1973)
Épisodes : 26 x 50 minutes
Créée par : D. Spooner, M. Berman
Musique : Laurie Johnson
Interprètes : Peter Wyngarde, Ronald Lacey, Paul Stassino, Leslie French
Maintenant ancien agent d’Interpol, l’auteur Jason King se voit, par la force des choses (et de la pression du fisc) d’enquêter pour les services secrets britanniques afin de soutenir son fabuleux train de vie.
Cette suite tire beaucoup plus vers l’espionnage et n’a pas le sel de la précédente série. Le caractère international des nouvelles aventures de King, peut toutefois plaire.
Le schéma est toujours le même, et chaque épisode sera une suite de scènes d’action et de belles pépés à draguer.
Le personnage y est encore plus extravaguant et montre tous ces atouts de façon appuyée. Il n’est pas surprenant qu’il soit la principale inspiration des films Austin Powers, tant l’époque des 70’s et les chemises à jabot lui vont à ravir.
GÉNÉRIQUES ET EXTRAITS
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