The Handmaid’s Tale - La Servante écarlate : Critique 5.09 Allégeance
THE HANDMAID’S TALE - LA SERVANTE ÉCARLATE
Date de diffusion : 03/11/2022
Plateforme de diffusion : OCS
Épisode :5.09 Allégeance
Réalisateur : Bradley Whitford
Scénariste : Eric Tuchman
Interprètes : Elisabeth Moss, Yvonne Strahovski, Madeline Brewer, Ann Dowd, O. T. Fagbenle, Samira Wiley, Max Minghella, Bradley Whitford, Sam Jaeger
LA CRITIQUE
« Le bonheur, c’est sympa, mais c’est pas stable
C’est juste une pause entre deux trucs qui s’passent mal » (Orelsan)
Il était évident que l’euphorie ressentie par June et ses proches lorsqu’ils ont appris que les États-Unis allaient prendre d’assaut l’école de Hannah pour l’exfiltrer Gilead allait être de courte durée. En effet, il ne pouvait pas y avoir de véritable suspens compte tenu de la logique narrative de la série qui met en avant l’hésitation qu’éprouve June à s’installer à New Bethleem. De plus, la série ayant annoncé sa conclusion lors de la saison 6 qui sera diffusée l’année prochaine, on attendait donc de voir comment les choses allaient capoter et comment nos protagonistes allaient rebondir.
Ce n’est donc pas cette intrigue qui constitue la partie la plus intéressante de cet épisode qui, heureusement, nous propose d’une part, de suivre les mésaventures de Serena dans sa prison gileadienne et d’autre part, de pouvoir apprécier toute la complexité du commandant Lawrence, sans aucun doute le personnage le plus ambigu de la série.
Cette semaine encore, beaucoup de téléspectateurs se réjouiront de la situation dans laquelle Serena semble embourbée. Humiliée comme jamais par son hôte qui se comporte avec elle comme la garce la plus abjecte et la plus perverse que Gilead n’a jamais connu, on se demande bien comment elle va mettre fin à son calvaire. On se doute bien que Serena va essayer de mettre un terme le plus rapide possible à toutes ses humiliations et on se demande juste si cela va se faire de la manière douce ou de la manière la plus douloureuse possible pour sa nouvelle Némésis, quitte à ce qu’elle y laisse ses plumes !
Suivre Lawrence dans tous ses états est un véritable plaisir, car en plus d’être interprété de manière magistrale par Bradley Whitford, chacune des séquences centrée sur lui apportent une véritable plus value non seulement à son développement, mais aussi à l’intrigue globale. La manière dont il a fini par atteindre le sommet du pouvoir à Gilead malgré ses nombreux « handicaps » à beau étonner, elle n’en reste pas moins logique et redoutablement bien amenée.
Une question essentielle demeure néanmoins : malgré tout ce qu’il a pu faire pour aider June, peut-on encore croire qu’il est réellement une bonne personne ? Tout le pouvoir qu’il a entre les mains ne va-t-il pas l’amener à se comporter en tyran devant la moindre opposition ? D’ailleurs l’épisode suggére que sa timidité envers les femmes s’explique par la difficulté à assumer la manière dont Gilead les traite. Le moment où il se sentira plus à l’aise avec elles ne marquera-t-il pas le début de son basculement définitif vers le côté le plus obscur de la nature humaine ?
Whitford, qui réalise ici pour la deuxième fois de sa longue carrière un épisode de série, semble avoir trouvé le meilleur rôle. Tout en parvenant à se mettre remarquablement bien en scène, sa réalisation aussi sobre qu’efficace lui permet d’apporter un point de vue pertinent sur tous les messages politiques que veut délivrer la série. On pense notamment à toute la symbolique autour de la séquence finale, qui vient interroger chacun de nous sur ce qu’il est prêt à faire pour vivre dans un monde plus tolérant et plus juste.
Avec la montée des extrêmes, nos protagonistes vont donc devoir réfléchir à ce qu’ils vont devoir faire pour continuer à vivre au Canada, ce qui promet sans doute des choix déchirants lors du final de la saison prévue la semaine prochaine !
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