Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir : Critique 1.04 - The Great Wave

LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LES ANNEAUX DU POUVOIR
Date de diffusion : 16/09/2022
Plateforme de diffusion : Prime Video
Épisodes : The Great Wave
Réalisateur : Wayne Che Yip
Scénaristes : John D. Payne et Patrick McKay
Musique : Bear McCreary
Costume : Kate Hawley
Photographie : Oscar Faura
Interprètes : Morfydd Clark ; Benjamin Walker ; Markella Kavenagh ; Robert Aramayo ; Owain Arthur ; Ismael Cruz Cordova.
LA CRITIQUE
Le Seigneur des Anneaux – Les Anneaux de Pouvoir ne rentrerait-il pas dans une rengaine un poil rébarbative ? Comme une impression de regarder un long pilote, feuilletonnant au possible, passant son temps à installer des intrigues sans jamais lancer les hostilités.
C’est un choix narratif peu habituel, qui pourrait convaincre, si la création Amazon ne se payait pas le luxe de continuer dans les raccourcis narratifs constants. Même si de réels points forts relèvent quelque peu l’intérêt cette semaine.
Un Nain vaut deux Elfes
The Big Wave va s’articuler autour de trois axes : le sort des humains en Terre du Milieu, les aventures de « l’incroyable » Galadriel dans sa tentative de faire rallier Nùmenor à sa cause et Elrond retournant à Khazad-dûm pour échanger sur l’avancée du chantier.
Aussi surprenant que cela puisse être, c’est cette dernière histoire qui est la plus aboutie et la mieux construite pour le moment. Le lien entre l’Elfe et Durin est subtil. Tout deux tiraillés entre leur forte amitié virile et romantique et les obligations liées à leurs races respectives. Owain Arthur et Robert Aramayo excellent dans leurs compositions et permettent un attachement à ces deux personnages. Malheureusement pour la série, cette parenthèse est celle qui fait le moins avancer le scénario dans son ensemble.
Concernant les Humains, sans que cela soit dénué d’intérêt, on dénote une véritable carence d’écriture, voire même de la fainéantise les concernant.
Originalité au rabais
Il y a deux problématiques bien distinctes entre les humains du sud et de l’île en étoile. L’action présentée cette semaine pour les survivants du continent est convenu et tend vers certains questionnements coupables. La faute à une linéarité proposée au héros, qui rend le tout anticipable et sans nouveauté à apporter.
L’autre principal défaut et le traitement du personnage de Galadriel. Dans un jeu vidéo RPG ou dans une version MMO (massivement multijoueur en ligne) on parle souvent d’équilibrage. Cette notion fondamentale qui permet selon la classe ou le personnage que l’on choisit dès le départ de l’aventure, le joueur ne sera pas avantagé ou en difficulté. Galadriel connait ce problème. Rien ne lui résiste, mais à un point que cela en devient risible. Le problème, en dehors de son statut de chasseuse obstinée de Sauron, elle n’a pas été assez caractérisée. On ne sait ses aspirations, ses rêves et les difficultés qu’elle a connu en dehors de la mort de son frère. Et même pour cela, lorsque l’on connaît la longévité d’une vie elfique, c’est bien léger pour trouver de l’empathie en elle et comprendre ses facultés hors normes.
Les enjeux continuent, encore et toujours, à être posés, l’esthétique est toujours présente, la temporalité parfois douteuse. On reste sur les mêmes standards que les trois premiers épisodes.
BANDE ANNONCE - EXTRAITS
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