Le Samaritain : La critique du film Prime Video

 Date de diffusion : 26/08/2022
 Plateforme de diffusion : Prime Video
 Titre original : Samaritan
 Durée du film : 1 h 39
 Réalisateur : Julius Avery
 Scénariste : Bragi F. Schut
 Interprètes : Sylvester Stallone, Javon Walton, Pilou Asbæk, Martin Starr, Dascha Polanco, Moisés Arias, Ryan Dinning, Frederick Williams, Kevin Mikal Curry, Jared Odrick

On avait jamais vu ça ! Sylvester Stallone dans un film de super-héros, il a attendu d’avoir 76 printemps pour s’y mettre, et même s’il n’a plus la vaillance de ses jeunes années, Sly assure un max.

La star nous propose donc Le Samaritain, un film dont il a élaboré lui-même l’idée originale, aidé du scénariste Bragi F. Schut. D’abord prévu pour une sortie en salles, le film acquis par la MGM est finalement passé sur Prime Video, semble-t-il dans l’ombre de la fusion du studio avec Amazon en 2021.

Le Samaritain se déroule dans une ville américaine fictive connue sous le nom de Granite City, à une époque que je situerais à la fin des années 90. Le décor est crasseux et sombre, l’ambiance est morose et se prête bien au sujet du film. La ville est en proie à la corruption et doit faire face à une recrudescence de la criminalité, d’autant qu’il y a 25 ans, 2 frères ennemis à la force surhumaine, Le Samaritain et Nemesis, semblent avoir péri lors d’un combat épique. Sorte de Gotham City d’un nouveau genre, Granite vit dans l’ombre du héros disparu et de son ennemi juré, à tel point que les 2 hommes prennent des allures de dieux du bien et du mal. Les habitants de la ville n’attendent qu’une seule chose, le retour de l’un ou l’autre qui, selon des légendes urbaines, auraient survécu.

Le film se concentre sur le jeune Sam, un adolescent de 13 ans qui doit lutter pour survivre et aider sa mère dépassée, qui a un certain Joe Smith comme voisin. Leur rencontre servira de déclencheur à une série d’événements dramatiques et finira par ramener un peu d’espoir dans la vie du jeune homme. Joe se révèlera être bien plus qu’un simple vieil homme qui récupère des vieilleries pour les retaper. Doté d’une force surhumaine, encore capable de guérir très vite de ses blessures, et quasi insensible aux balles, Joe est Le Samaritain dont Granite City - et Sam - ont toujours eu besoin.

Pour cette incursion dans l’univers des super-héros, Stallone ne se contente pas de jouer le rôle d’un héros sur le retour. L’histoire du film et du personnage sont bien plus complexes que ça. Histoire de rédemption, le vieil homme construira une relation de type père (ou grand-père) / fils (ou petit-fils) avec le garçon. Au fur et à mesure que le film se déroule, la véritable histoire se dévoile, et on voit crescendo où elle veut nous amener. En attendant, Sam, joué par Javon "Wanna" (on ne sait pas trop pourquoi) Walton, est convaincu que Joe est le héros dont il est le grand fan, et ce ne sont pas les agissements de Joe qui vont nous faire penser autre chose, bien au contraire.

Le scénario de Schut donne à Sly l’occasion de briller à nouveau dans le rayon action, mais on sent la fatigue de l’acteur. L’histoire lui aménage des moments de pur héroïsme et on adore encore une fois voir l’acteur casser du méchant comme il le fait depuis plus de 40 ans. Mais Stallone a 76 ans, et cela se sent, même si ce qu’il fait à l’écran n’est pas du ressort de n’importe quel homme de cet âge. Là où il brille le plus, c’est dans sa relation avec le jeune Sam. Touchant par la justesse de son jeu, Sly fait état de sa capacité à émouvoir. Le jeune acteur Walton, qu’on a vu dans Utopia sur Prime et Euphoria sur HBO/OCS, m’a quelque peu agacé par moment, gesticulant souvent, sur-jouant parfois. Du côté des méchants, Pilou Asbæk est égal à lui même. Il joue les crapules violentes, sans fois ni lois, à la perfection, certains diront qu’il ne sait faire que ça. La réalisation de Julius Avery est solide, elle sert l’histoire en alternant scènes d’action et moments intimistes. Le réalisateur de Overlord tente du mieux qu’il peut de rendre hommage à Stallone, mais il y a des choses contre lesquels il ne peut rien faire.

Le Samaritain est un bon film d’action classique qui retiendra l’attention des fans de Stallone. Les plus jeunes d’entre nous, ceux qui n’ont pas grandi à cette époque où l’acteur de Rocky et de Rambo régnait sur le box office, risquent malheureusement de ne pas apprécier. Chacun se fera sa propre opinion à ce sujet. Pour ma part, je suis et je reste un inconditionnel fan de Stallone. Dernière remarque : les effets spéciaux de la toute fin du film ne sont pas d’excellente facture et ne rendent pas justice à la star, c’est dommage.

Sam Cleary, un jeune garçon de 13 ans, découvre que Joe Smith, un vieil homme vivant en face de chez lui, est un ancien super-héros mythique, le Samaritan. Ce dernier avait disparu de Granite City il y a plus de vingt ans, à la suite d’une bataille contre Nemesis qui s’est soldée par une terrible tragédie. Tout le monde pensait que le Samaritan était mort. Alors que la ville replonge dans la criminalité, Sam va tenter de persuader Joe de reprendre du service.

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