The Boys : Critique 3.08 L’Instant Vieux Blancs Déchainés

Date : 09 / 07 / 2022 à 14h00
Sources :

Unification


THE BOYS

- Date de diffusion : 08/07/2022
- Plateforme de diffusion : Prime Video
- Épisode : 3.08 L’Instant Vieux Blancs Déchainés
- Réalisatrice : Sarah Boyd
- Scénariste : Logan Ritchey, David Reed
- Interprètes : Karl Urban, Jack Quaid, Tomer Kapon, Laz Alonso, Karen Fukuhara, Anthony Starr, Erin Moriarty, Dominique McElligott, Jessie Usher, Chace Crawford, Jensen Ackles, Claudia Doumit, Giancarlo Esposito

LA CRITIQUE

Pour réussir un bon final de The Boys, il faut : une bonne dose d’irrévérence bien sûr et un paquet de graphisme visuel, le tout saupoudré de satire savamment dosée et placée au bon moment. Rajoutez-y un bon vieux combat final qui livre toutes ses promesses, et le tour est joué. Laissez tout ça faisander pendant une heure et vous devriez avoir un final de série au top du top. Attention, chers lecteurs, possibles spoliers !

Voyons donc ce que Eric Kripke nous a réservé pour cet ultime épisode de la saison 3. L’irrévérence y est-elle ? oui, on l’a. Le graphisme ? Oui, on l’a aussi. La satire ? Bien sûr ! Le combat final inoubliable ? Aïe, c’est là que ça coince et on va devoir revoir tout ça ! C’est comme pour un gâteau au chocolat, que vous y mettiez le chocolat premier prix ou le chocolat premium, c’est pas vraiment ça qui compte (un peu quand même). Le plus important c’est votre talent de pâtissier.

Eh bien pour réussir cet épisode final de saison de The Boys, c’est pareil. Il manque ici cette réussite du combat final et c’est dommage. L’Instant Vieux Blancs Déchainés nous livre un combat impressionnant, viril, puissant, fait de force, mais il manque là encore, un petit quelque chose. En plus de ça, la séquence est saccadée par des plans - découpés à la tronçonneuse - centrés sur les multiples combats qui se déroulent sous nous yeux. La réalisation, à ce moment-là, manque certainement de dynamisme, de punch et de fluidité. Les personnages se tapent dessus chacun son tour, les Supers font montre de leur pouvoir et / ou résistance et c’est comme ça pendant une dizaine de minutes. Pas une seule fois Le Protecteur n’a l’idée de faire exploser l’un de ses adversaires (non Super) avec les rayons lazer qui lui sortent si souvent des yeux. Et puis, d’un point de vue artistique, il manque quelque peu de chorégraphie. Les personnages, bourrés de V (définitif ou temporaire), se tapent dessus dans des combats rigides et sans la moindre fluence.

L’épisode commence d’ailleurs mollement. On règle très vite cette histoire où il ne faut surtout pas que Hughie reprenne du V temporaire. On répare comme on peut ce qui a été cassé dans les épisodes précédents et on se donne rendez-vous au somment de la tour Vought pour régler son compte au Protecteur. Ce que les Garçons ignorent, c’est que le Capitaine des Sept a une botte secrète et il va s’en servir ! Le résultat n’en est que plus surprenant. Monsieur Le Charcutier retourne sa veste face à un choix cornélien : faut-il choisir la peste ou le choléra ? Il n’arrête pas de nous faire croire qu’il est prêt à tout pour faire mordre la poussière au Protecteur et pourtant, il suffit d’appuyer là où ça fait mal et le voilà qui se trouve un nouveau bouc émissaire contre qui retourner sa violence qui boue ses tripes depuis si longtemps.

Et puis que dire de la séquence de Frenchie en apprentis chimiste ? Le personnage, bourré de clichés, et son interprète me sont très sympathiques, mais on ne le croit pas un seul instant capable de fabriquer le neuro-toxique le plus dangereux du monde en 2 temps 3 mouvements et en évitant par la même occasion les salves des fusils d’assaut des agents de sécurité de Vought. Bourré de cocaïne, Le Français manipule quelques tubes à essaie et autres fioles de laboratoires et le tour et joué ! Vraiment ?

Côté satire, la série s’attaque à nouveau à la définition de la famille à travers le prisme de la paternité : être un père biologique suffit-il pour être un véritable père ? Comment un homme devient-il le père d’un enfant ? Que signifie protéger ses enfants ? Sans prendre de gants, The Boys répond sans aucun détour à ces questions.

Ce final place également les pions de la saison 4. Certains personnages quittent la série les pieds devant, certains perdent quelque chose, d’autres prennent du galon tandis que d’autres encore connaissent par avance leur sinistre destin. Cela veut-il dire pour autant que la prochaine saison sera la dernière ? Il y a des évidences qui ne trompent pas mais on ne sait jamais.

Si ce final m’a quelque peu déçu, il reste néanmoins agréable à regarder. On aurait aimé qu’il soit différent, bien sûr, mais il fait le boulot. On passe quand même un bon moment, on fait la grimace, on rigole, on est triste, on exulte et on refait le monde. N’est-ce pas là au final le but d’une oeuvre télévisuelle et / ou cinématographique ?

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