Doc Frankenstein : La critique du roman graphique des soeurs Wachowski

Date : 23 / 04 / 2022 à 08h30
Sources :

Unification


DOC FRANKENSTEIN

- Date de sortie : 25 mars 2022
- Éditeur : Huginn & Muninn
- Auteurs : Lana et Lilly Wachowski
- Dessin : Steve Skroce
- ISBN : 2364808375
- Format : 20x31cm, 240 pages, couverture cartonnée
- Prix : 24,95 euros

DESCRIPTION

"Depuis deux siècles, Doc Frankenstein se bat contre les monstres, tous les monstres, qu’ils soient d’origine surnaturelle ou terriblement humains.

Mais c’est bien lui qui est toujours considéré comme une abomination de la nature, un péché incarné.
Alors qu’il pensait avoir trouvé la paix, dans un havre accueillant tous ceux mis au ban d’une société qui ne tolère pas la différence, il est à nouveau rattrapé par les plus grands des fanatiques.

Par-delà le Bien et le Mal, il va devenir la seule personne capable de sauver la Terre de l’Apocalypse !"

LA CRITIQUE

Les soeurs Wachowski (réalisatrices de Matrix et Sense8) nous livrent une version post-post moderne du Mythe du Monstre, persécuté par l’humanité, et finalement seule chance de survie du monde en général.

Comme dans toutes leurs œuvres, l’important est la propagande, poussée ici au bout du wokisme. La religion (chrétienne et un peu judaïque) y est particulièrement mal menée, allant jusqu’à la lier au nazisme (ces symboles de croix en épée n’est pas seulement le bras des Croisés, mais bien une sorte de croix gammée, meurtrière sous l’égide de la purification par le feu).

Mais il y a plus, au fur et à mesure que l’histoire se déroule, on quitte vite "la nuit lugubre de novembre" (le début du roman de Mary Shelley), pour retrouver loups-garous, violence jouissive, effets psychotropes, et vengeance séculaire, voir introspection salvatrice, tout cela parfaitement servi par les très beaux dessins de Skroce.

Si l’histoire est une classique vengeance, la symbolique est une grande réussite. Au rayon comics, le look de Frank, avec ses vis sur le front rappel grandement les cornes coupées de HellBoy ; l’ombre portée au sol lorsqu’il porte ses ailes de fer, représente Batman, et les mutilations, la noirceur de Sin City.

Immortel, Doc Frankenstein, traverse rapidement les âges, est le témoin ou le bras de moments phares de l’Histoire américaine (depuis la légende de son père, jusqu’à son combat final, deux éléments du scénario dont je ne vous dirai rien).

Pour résumer, bien au-delà de l’histoire, il faut lire cette intégrale de Doc Frankenstein en s’interrogant. Pour rassurer, je dois préciser que cette introspection peut se faire même si l’on est farouchement opposé au wokisme, tellement les différentes possibilités sont laissées au raisonnement de chacun.

Y a t-il vraiment une pression du "Bien" ? Considérer quelqu’un comme un monstre, en fait-il un ? Ne peut-on y échapper par le choix ?

Un panorama de questions, déjà soulevées par d’autres œuvres bien entendu, comme dans Harry Potter, dont l’auteur J.K. Rowling, hier considérée comme un modèle, aujourd’hui poursuivie par l’activisme woke pour transphobie, comme un serpent se mordant la queue, comme un retour de flamme.


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