Slow Horses : Critique du début de saison
SLOW HORSES
Date de diffusion : 01/04/2022
Plateforme de diffusion : Apple TV+
Épisode : 1.01 et 1.02
Réalisateur : James Hawes
Scénaristes : Will Smith, Mike Denton, Jonny Stockwood
Interprètes : Gary Oldman, Chris Reilly, Rosalind Eleazar, Olivia Cooke, Kristin Scott Thomas et Jonathan Pryce
LA CRITIQUE
Slow good…
C’est une histoire d’agents secrets à l’anglaise, comme on les aime. Dès la première seconde, on est embarqué dans une poursuite en stop-and-go dans l’aéroport de Stansted. L’enjeu est suffisamment sérieux pour que le QG du MI5 pilote les évènements sur écrans géants, avec caméras de l’aéroport et oreillette pour aider l’agent spécial à arrêter sa cible. Générique. On reprend nos esprits, en faisant plus ample connaissance avec River Cartwright (le chasseur de l’aéroport) et ses collègues de la maison honteuse du MI5, Slough House. C’est là qu’atterrissent les James Bond ratés, ceux qui ont loupé une marche au mauvais moment et qu’on écarte des activités officielles du Security Service, noble maison de la sécurité intérieure britannique.
Dans cet immeuble des tocards, on se rend vite compte que tous ne le sont pas. Même s’ils n’ont rien à faire d’important, ils sont placés sous la tutelle de l’aigri Jackson Lamb (excellent Gary Oldman, dans un rôle d’un vilain-pas-sympa « mais peut-être pas »), dont on ne sait pas ce qui lui a valu de finir à Slough House. Il y vit jour et nuit, y enchaine les clopes et les bouteilles de whisky. Son bureau est sa chambre à coucher, son salon, sa cuisine. Il se fiche de son apparence physique comme de l’opinion de ses subalternes qu’il traite avec mépris et reçoit les pieds sur son bureau, en chaussettes magnifiquement trouées. Jackson manigance sur une affaire dans son coin, en dit le moins possible. A son insu, River décide d’en savoir plus grâce à des confrontations, des rencontres et des filatures à travers Londres et sa banlieue.
Ces deux premiers épisodes entrouvrent des portes sur le cœur de l’intrigue et les véritables intentions des personnages. On s’attache vite à ces faux bras cassés qui doivent se battre contre une hiérarchie florentine et les vrais méchants, qu’il reste à découvrir. Le job est fait pour qu’on ait envie d’avaler les épisodes suivants assez vite, en espérant qu’ils seront du même calibre.
Côté acteurs, en plus de Gary Oldman, Apple est allé chercher une autre grosse pointure, Kristin Scott Thomas, pour incarner Diana Taverner, baronne du MI5 et femme de pouvoir au cynisme prévisible. Le prometteur Jack Lowden interprète River, anti-héros sympathique au physique de jeune premier. Remarquez aussi Christopher Chung qui joue un geek peu serviable, sorte de contre-modèle (inspiré) du Q de James Bond… Apple s’est également payé Mick Jagger pour la voix de la musique du générique ; not bad.
Série très British au ton plutôt sérieux, avec de l’humour mais pas trop, Slow Horses nous sert du James Bond à l’envers qui pourrait bien faire un (very) beau success…
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