Profession du père : La critique

Date : 24 / 07 / 2021 à 11h00
Sources :

Unification


La profession du père est l’adaptation du livre de Sorj Chalandon sorti en 2015 et qu’il a écrit en s’inspirant de sa propre vie. tout d’abord, il paraît nécessaire de lever l’éventuel malentendu sur la nature du film que la présence de Benoît Poelvoorde pourrait induire chez le spectateur. En effet, La profession du père est en fait un récit dramatique dont la puissance tragique se révèle par petites touches jusqu’à un climax poignant qui brisera le cœur de bien des spectateurs.

Pourtant, lorsque le film débute, la petite famille des années 60 sur laquelle est centrée le récit à tout de la famille idéale. Alors que la mère semble épanouie dans sa vie de femme au foyer, Émile a une admiration de tous les instants pour son père, un homme qui semble avoir fait tous les métiers et à qui il est arrivé des choses extraordinaires. Au fur et à mesure des récits du père, une idéologie mortifère va s’y révéler et pousser le jeune garçon dans un engrenage où la fiction et la réalité vont se mélanger pour l’accomplissement du pire, forcément.

Le film bénéficie d’une reconstitution de qualité et on se retrouve très vite plongée dans la France des années 60 et le contexte politique qui fait naître chez le père une rancoeur maladive. Benoît Poelvoorde trouve ici l’un de ses meilleurs rôles, en jouant pourtant un personnage de plus en plus antipathique pour le spectateur. Dans le rôle de son fils, le jeune Jules Lefebvre est épatant de naturel, tout comme Audrey Dana en mère courage essayant à tout prix d’arrondir les angles pour ne pas que son fils ne souffre trop.

À l’issue de la projection du film, on ne peut que ressortir épaté par sa capacité à retranscrire les mécanismes qui participent à la maltraitance infantile. La façon dont la folie du père impacte sur le fils est proprement terrifiante. Comment arriver à se construire quand on ne pourra jamais obtenir de son parent ce qu’est le véritable amour, à savoir le droit fondamental d’être soi-même et non pas ce que le parent désire. Voilà la question fondamentale que La Profession du père tâche d’illustrer, sans aucune concession, et malheureusement sans donner de réponse totalement heureuse. C’est pourtant à travers toute sa noirceur, que le film donnera envie à tous les parents d’aimer leur enfant de la meilleure des façon. En définitive, une œuvre qui arrive à faire ressortir le meilleur de nous-même ne peut être que nécessaire.

SYNOPSIS

Emile, 12 ans, vit dans une ville de province dans les années 1960, aux côtés de sa mère et de son père. Ce dernier est un héros pour le garçon. Il a été à tour à tour était chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d’une Église pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle. Et ce père va lui confier des missions dangereuses pour sauver l’Algérie, comme tuer le général.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 45
- Titre original : Profession du père
- Date de sortie : 28/07/2021
- Réalisateur : Jean-Pierre Améris
- Scénariste : Jean-Pierre Améris, Murielle Magellan d’après l’œuvre de Sorj Chalandon
- Interprètes : Benoït Poelvoorde, Audrey Dana, Jules Lefebvre, Tom Levy, Nicolas Bridet, Martine Schambacher, Jean-Michel Molé, Eric Verdin
- Photographie : Pierre Milon
- Montage : Anne Souriau
- Costumes : Emmanuelle Youchnovski
- Décors : Pascaline Pitiot
- Producteur : Curiosa Films, France 3 Cinéma, Belga Productions
- Distributeur : Ad Vitam

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO



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