Decorum : La critique du tome 1

Date : 17 / 06 / 2021 à 07h45

Par : Christophe Dasse

Sources :

Unification France

Decorum
Tome 1

. Editeur : Urban Comics
. Scénario : Jonathan Hickman
. Dessin : Mike Huddleston
. Coloriste :
. Série : Decorum
. Collection : Urban Indies
. Date de sortie : 12 mars 2021
. Format : 23.8 x 32.4 cm
. Nombre de pages : 160
. ISBN : 9791026821601
. Prix : 21 €

S’il est vrai que le meurtre constitue un dénominateur commun entre toutes les espèces, il n’en va pas de même pour l’assassinat, qui relève plutôt de... la vocation.

Découvrez un extrait

Décryptage

C’est après d’âpres négociations, que Neha accepte une course, qui semble lucrative, que lui met entre les mains son patron. L’argent est le nerf de la guerre pour Neha qui en a besoin pour payer la cryogénie de son fils victime d’un virus mortel. La course va la mettre sur la route d’Imogen Smith-Morley, une tueuse qui va lui proposer de la prendre sous son aile et de lui apprendre les ficelles du métier d’assassine.

Tout comme « Le dernier des Dieux » paru chez Urban Comics à la même période, Decorum propose un monde, cette fois-ci de science-fiction, très riche et très travaillé, dans un format plus grand et inédit. Ici, l’époque est un futur lointain (très lointain), où la possibilité est donnée aux gens, moyennant une forte somme d’argent, de cryogéniser leurs proches touchés par une maladie en attente d’un miracle.

Les personnages (tous assez originaux) traversent des décors extrêmement originaux, souvent improbables et tellement excentriques que la lecture devient une expérience visuelle à elle toute seule. Le style graphique change presque à chaque chapitre, un style troublant et un peu étrange qui semble sans queue ni tête est en fait bien réfléchi, mais pourrait rebuter certains lecteurs.

Decorum est une expérience déstabilisante, qui demande d’oublier tous les repères que l’on peut avoir sur nos habitudes de lecture de la bande dessinée classique (ou pas), que ce soit au niveau de l’histoire qui est plutôt fournie et complexe, que du découpage, des couleurs et des dessins. Difficile de donner un avis, de raconter plus l’histoire dont on ne semble effleurer uniquement la surface de la mythologie dense et complexe ou s’affrontent sectes, groupuscules et autres églises pour le pouvoir absolu. Visuellement c’est aussi sublime que troublant, c’est un OVNI, une expérience qui se tente absolument.