L’Étrange Festival 2020 : La clôture

Date : 14 / 09 / 2020 à 08h00
Sources :

Unification


Ça y est ! L’étrange festival vient de fermer ses portes sur une 26ème édition qui a été, malgré une période vraiment compliquée, un bien bon cru.

La cérémonie de clôture a été l’occasion de remercier chaleureusement les formidables bénévoles qui ont permis à ce que cette nouvelle édition soit une telle réussite. Ces derniers ont toujours été présents et sympathiques et ont contribué grandement à l’ambiance d’un festival qui est franchement chaleureux et dans lequel on ne trouve que des personnes passionnées et bienveillantes. Il faut d’autant plus les féliciter que cette édition 2020 a été bien compliquée à mettre en place et à gérer en cette période de pandémie mondiale. Et qu’elle s’est déroulée d’une main de maître.

Je tiens d’ailleurs à remercier vivement toute l’équipe du festival qui a travaillé énormément pour nous offrir tous ces merveilleux films, longs et courts métrages, aux bénévoles de L’Etrange Festival et aux employés du forum des images qui est un lieu vraiment agréable à fréquenter.

Les spectateurs se sont rendus massivement dans les salles obscures du Forum des Images qui abritait le festival. Il y a ainsi eu 17 500 spectateurs sur 12 jours, soit 40 % des places des 99 séances projetées, alors que la jauge ne pouvait dépasser les 60 %. Ainsi, plusieurs séances étaient complètes et ont dû refuser du monde, alors que même les séances en début d’après-midi en semaine pour des films uniquement sous-titrés en anglais avaient du public qui s’était déplacé pour y assister. Ce qui en fait une fort belle réouverture des événements liés au culturel à Paris.

Malgré une année 2020 particulièrement compliquée, et une pandémie mondiale qui a mis à l’arrêt un certain nombre de projets, ou n’a pas de permis à certains d’entre eux d’être finalisés à temps pour le festival, les œuvres projetées étaient vraiment très bonnes et agréables à découvrir.

Il faut souligner qu’il n’y a d’ailleurs jamais eu aussi autant de films, notamment de longs métrages, réalisés par les femmes, présents. Ces dernières étaient aussi présentes devant la caméra, où elles ne se laissaient pas démonter et parvenaient à surmonter les épreuves dans lesquelles les scénarios les plongeaient.

Il n’est donc finalement pas surprenant que le prix Canal+ du long métrage revienne à une superbe fresque kazakh présentant la reine emblématique qui a réussi à mettre fin aux visées expansionnistes de l’empereur perse, Tomiris, et que celui du court métrage récompense une femme réussissant à s’extraire des griffes d’un serial killer glaçant, Amanda. Les prix du public ont eux récompensé des œuvres réalisées par des femmes, l’excellent et très drôle Kajilionaire qui a bien fait rire au sein d’une section plutôt sombre et dramatique et le court métrage Nuage suivant trois femmes essayant d’échapper à un nuage toxique. Une œuvre d’autant plus plébiscitée, qu’elle était en effet la meilleure de la session où elle était présentée, l’une des 7, et où la moitié de la salle était composée par les membres de l’équipe, ce qui comme les années précédentes favorise des films français.

Vous pouvez découvrir ci-dessous la cérémonie de clôture en entier.

Vous pouvez retrouver l’ensemble du Palmarès ci-dessous, ainsi qu’un avis rapide sur le film coréen et les courts métrages qui a ont été primés et qui clôturaient 12 jours de cinéphilie plus allégée que les éditions précédentes, mais tout aussi intéressante.

Cérémonie de clôture et remise des prix :


FILM DE CLÔTURE

  • Amandine - Juan Carlos Mostaza

Résumé : Amandine entame une relation avec son médecin. Elle calme ses angoisses en s’enfermant dans des valises exiguës. Lui a d’autres projets...
Amandine est un très bon court métrage vraiment anxiogène et glaçant. Les deux comédiens, le médecin pas si sympathique que cela et l’étudiante, sont impeccablement interprétés, ce qui rend la situation encore plus dérangeante, d’autant que l’on voit rapidement où l’œuvre veut nous mener. Très bien monté, bénéficiant d’une agréable photographie et d’une mise en scène inexorable, c’est vraiment agréable de voir revenir des œuvres espagnoles de cette qualité dans le genre, après une longue traversée du désert liée à la grande érosion des fonds alloués au cinéma ibérique après la crise des subprimes en 2007.

  • Nuage - Joséphine Darcy Hopkins

Résumé : Capucine, sa mère malade, et Eugénie prennent la route pour tenter de fuir le nuage de cendres radioactif qui arrivent droit sur leur petite ville.

Nuage est un bon court métrage français qui s’appuie sur une bonne idée, et alchimie de trois femmes différentes parties dans un road movie étonnant sous une menace apocalyptique jouée par un trio d’actrices bien convaincantes. La réalisation est intéressante et la réalisatrice, 3 ans après son court métrage de fin d’étude en 2017, l’intéressant Le Jour où Maman est Devenue un Monstre revient avec un nouveau film de genre, ce qu’elle affectionne. Il s’agit d’une nouvelle œuvre marquante dans une filmographie de courts métrages déjà bien étoffée et primée à travers des festivals du monde entier. La question à se poser est donc à quand son premier long métrage qui devrait encore continuer à nous surprendre ?

Présentation du court métrage Nuage par sa réalisatrice Joséphine Darcy Hopkins :


  • L’homme du président est un très bon film sud-coréen de Min-ho Woo qui revient sur les 40 jours qui ont précédé l’assassinat du président Park en 1979, après 18 ans de pouvoir. La reconstitution de la décennie dernière en Corée, à Washington et à Paris est vraiment impressionnante. Les comédiens sont tous très bons et apportent beaucoup de sérieux à cet événement qui a par la suite mené à un nouveau putsch militaire continuant d’enferrer le pays dans une démocratie pas très ouverte. Ainsi, que l’on découvre le long métrage tel un thriller palpitant réservant de nombreux rebondissements, ou comme un film historique permettant d’en apprendre plus sur le passé de la Corée, le film est vraiment très agréable à voir.

Il sort en DVD et en Blu-ray chez l’éditeur Lone Bear dès le 4 novembre 2020.

PALMARÈS

Compétition Internationale Long Métrage

Grand Prix Nouveau Genre (en partenariat avec Canal+Cinéma)
Le film sera acheté par Canal+Cinéma pour une future diffusion à l’antenne.

  • Tomiris d’Akan Satayev - Kazakhstan

Prix du Public
Le film se verra offrir une campagne publicitaire sur Ciné+.

  • Kajillionaire de Miranda July - États-Unis

Compétition internationale Court Métrage

Chicken Of The Dead
Grand Prix Canal+ (en partenariat avec les Programmes Courts & Créations de Canal+)
Le court métrage est acheté par Canal +.

  • Amandine de Juan Carlos Mostaza - Espagne

Prix du Public

  • Nuage de Joséphine Darcy Hopkins - France

- SITE OFFICIEL

GALERIE D’IMAGES

L'Etrange Festival 2020


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