Alex Rider : La nouvelle série de Sony se montre enfin
Alors que Sony Pictures Television publie la toute première bande-annonce de sa série Alex Rider, Anthony Horowitz (photo finale), l’auteur de la série littéraire dont elle est l’adaptation, s’est expliqué sur les choix qui l’ont poussé a adapter son oeuvre romanesque pour la télévision. Pour rappel, son héros avait déjà connu une adaptation au cinéma. Il s’agissait du tout premier roman de la série de romans, Stormbreaker. Sorti en 2006, le film avait alors été réalisé par Geoffrey Sax.
Alex Rider (ou Les aventures d’Alex Rider) est d’abord et avant tout une série littéraire d’espionnage mettant en scène un adolescent qu’Horowitz a écrit et qui compte pas moins de 11 romans publiés entre 2001 et 2017, mais aussi 4 romans graphiques, 5 nouvelles et 4 livres "bonus".
La présente série télévisée - qui sera l’adaptation du 2e roman de la saga, intitulé Pointe blanche (Point Blanc en V.O.) - compte à sa distribution le jeune Otto Farrant (dans le rôle d’Alex Rider), mais aussi Brenock O’Connor (Tom), Stephen Dillane (Alan Blunt), Vicky McClure (Mrs. Jones), Ronkẹ Adékoluẹjo (Jack Starbright), Andrew Buchan (Ian Rider) et Ace Bhatti (John Crawley) entre autres.
Cette série télévisée est le résultat d’une étroite collaboration de l’auteur avec la société de production de son épouse Jill Green, Eleventh Hour Films - avec qui il a créé la série Foyle’s War - et Sony Pictures Television. Procédure étonnante de la part de Sony : la série a été produite avant même de trouver des partenaires de diffusion. La société compte d’ailleurs utiliser la bande-annonce diffusée ces jours-ci pour la mettre sur le marché. Toutes les pistes sont sur la table : chaines de télévision locales, grand réseaux de diffusion et autres plate-formes de streaming.
Jill Green a d’abord expliqué : "Ça a commencé quand Anthony a vu ce qu’il a appelé « la grande télévision cinématographique ». Quand Game of Thrones a été réalisé, il a dit : « Maintenant, il est possible de faire Alex Rider » d’une manière plus approfondie, d’une manière que le film n’a jamais vraiment comprise. Ça a été un tournant pour lui."
C’est à ce moment-là que Guy Burt, le scénariste de Borgia et de The Hole, a été recruté pour travailler sur une histoire. Le projet était alors en développement chez ITV et Sony s’est jointe à la production pour en financer l’intégralité, sans s’adjoindre au préalable de diffuseur attitré.
Green a ajouté : Nous avions beaucoup d’intérêt pour la marque et en fin de compte, c’est Sony qui nous a approché et nous a dit : « Nous voulons le faire » avec une offre irrésistible. Ils voulaient prendre le risque de le faire développer pendant des années."
Wayne Garvie, président de la production internationale chez Sony Pictures Television - dont la stratégie est clairement tournée vers le jeune public - a déclaré : "Compte tenu de ce que nous savons de la propriété intellectuelle, nous avons pensé que nous nous devions d’essayer et d’aller de l’avant. Nous avons financé ce projet et nous allons le commercialiser et nous verrons si nous pouvons le présenter d’une façon différente. Il faut dépenser beaucoup d’argent et le faire correctement. "
Keith LeGoy [président de Worldwide Distribution] lui a d’ailleurs apporté son soutien unanime : "C’est le genre de série que nous devons faire si nous voulons maintenir notre position en tant que studio indépendant."
Horowitz, quant à lui, a admis qu’il était nerveux à l’idée de "se tromper" : "Transformer des livres en séries télévisées et en films est toujours délicat. Contrairement au cinéma, on ne peut pas faire de la télévision pour jeunes avec un budget raisonnable et sérieux, il fallait donc la rendre plus adulte, elle devait avoir un attrait beaucoup plus large. Les livres ont toujours été écrits comme des livres d’adultes pour jeunes, ce sont des romans de « Young Adults » [Jeunes adultes]. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de ne pas l’écrire moi-même. Il fallait un regard neuf et un certain degré de sérieux pour le rendre nerveux et sombre sans aliéner le jeune public."
Et il a ajouté : "Quand on a des acteurs de la qualité de Vicky Mclure et Stephan Dillane, on ne veut pas seulement les voir dans une pièce en train de pousser des boutons, il faut inventer des histoires et des domaines pour les améliorer".
Puis, concernant celui qui incarne Alex, Otto Farrant : "Il est beau, mais pas comme une star de cinéma ; il n’a pas l’air d’un héros de Marvel, il ressemble à un écolier anglais, mais il fait des choses incroyables, ce qui convient au personnage."
Eve Gutierrez, productrice déléguée pour Eleventh Hour Films, a, à son tour, déclaré que le scénariste Guy Burt était resté fidèle au matériel-source, mais qu’il l’a "amené à un autre niveau" et "qu’il a vraiment le monde des adolescents dans le sang mais d’une manière accessible à un public plus large". L’un des moyens qu’il a utilisés pour ce faire a été de développer les autres personnages du roman, d’une façon qu’ils sont bien dans la série plus impliqués que dans les livres.
Ainsi, Tom, sera le meilleur ami très (trop) joyeux d’Alex Rider ; tandis qu’Alan Blunt commandera The Department, une émanation secrète du MI6 ; Mrs Jones sera l’adjointe de Blunt qui tentera d’éviter à Alex tout danger ; Ian Rider sera une version détachée et réticente de l’oncle et tuteur d’Alex ; enfin Jack Starbright sera sa domestique.
Gutierrez a ajouté : "Les livres sont écrits du point de vue d’Alex, Guy a donc dû trouver des moyens de donner vie à l’histoire sombre d’Alex, et de donner vie aux personnages individuels, qui ont été écrits comme des personnages mineurs dans les romans".
La série Alex Rider est réalisée par Andreas Prochaska (Das Boot, The Dark Valley). L’équipe créative est actuellement en train de déterminer quel roman sera adapté pour une éventuelle saison 2 de la série qu’Horowitz souhaiterait voir se dérouler en plein coeur de Londres.
Jill Green a enfin terminé par : "Ce que nous faisons, c’est créer une marque et une série qui, nous l’espérons, se poursuivra et nous devons nous assurer de prendre les meilleures décisions qui lui permettront de durer dans le temps, mais sans la spécificité de l’auditoire qui va la regarder."
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