Fastlife : Rencontre avec Thomas Ngijol
Lors de l’avant-première de Fastlife, le réalisateur, acteur, scénariste Thomas Ngijol a répondu aux questions du public. En voici la retranscription.
Pourquoi faites-vous des films ?
Pour vivre, payer mon loyer... Plus sérieusement, pour raconter de nouvelles histoires plus personnelles. Je ne veux pas raconter ma vie dans le film, mais une trajectoire qui aurait pu m’arriver.
Quelle est votre motivation pour faire ce film ?
J’avais envie de me lancer, de faire un truc plus personnel. J’ai eu l’opportunité de faire du cinéma, de prendre des risques sans réaliser quelque chose d’attendu.
Qu’est-ce que c’est que la fastlife ?
La fastlife, c’est un peu abstrait. C’est comme les soirées Wanderlust. On veut briller, être dans le move. Ce n’est pas péjoratif. Quand on est jeune, c’est cool, on veut avoir la dernière paire de Jordan, mais c’est une illusion. Quand on vieillit, on peut se réveiller à 40 ans et être une grosse merde. On n’est pas une vraie personne avec une famille et une vraie vie et c’est cela que je voulais montrer dans mon film : la prise de conscience d’un homme qui va devoir choisir entre une vie de mirage et un vrai réveil personnel.
J’ai pris conscience de la vanité de cette vie avec la soirée de trop. Celle dans laquelle je ne connaissais personne. Je me suis alors demandé ce que je faisais de ma vie, d’où l’idée de ce film.
Allez-vous faire un autre film ou revenir sur scène ?
Je vais reprendre mon show en octobre. Je vais arrêter quelque temps le cinéma. J’ai fait 2 films dans l’année donc je ne pense pas revenir avant 2015 voir plus tard car j’ai envie de souffler un peu.
Comment s’est passée la scène au stade de France ?
Le tournage s’est très bien passé. Nous avons arrêté le meeting pendant 10 minutes pour tourner la scène de course. Je me suis échauffé au milieu de vrais athlètes. Je me suis d’ailleurs blessé pendant la scène. C’est pour cela que je fais des grimaces quand je cours.
Nous ne pouvions faire qu’une seule prise. Nous étions vraiment dans une opération commando. J’ai l’habitude de faire de la scène, mais être applaudi par 40 000 spectateurs qui ont joué le jeu, ça fait un sacré effet.
Vous êtes un acteur, mais aussi le réalisateur du film. Comment avez-vous géré cela ?
Ca a été un peu dur de tout gérer en même temps. Je n’avais pas de temps mort et je passais sans arrêt d’une casquette à une autre. J’étais accompagné de ma compagne Karole Rocher (qui joue aussi sa compagne dans le film) qui m’a beaucoup aidé sur le tournage.
Au niveau sportif, comment cela s’est passé pour vous ?
Je me suis entrainé un mois à l’Insep avec un entraineur fédéral afin d’être réaliste dans les scènes de course. J’ai fait de la musculation et de la course, tout ça pour me blesser…
Comment s’est passé le tournage au Cameroun ?
J’avais à cœur d’y aller, même si les tournages ne se font pas habituellement dans ce pays. Tout le monde m’a dit que ce serait compliqué de tourner là-bas. Nous avons tourné dans des coins reculés. Il y avait quelques curieux mais ça a été. J’aimerais bien retourner faire un film au Cameroun.
Avez-vous écrit le scénario seul ?
Non, je l’ai coécrit avec Mohamed Issolah.
Où peut-on télécharger le clip Youtube que vous faites dans le film ?
Je ne suis pas certain que le morceau sorte. Par contre la BO sort le mercredi 16 juillet.
Fastlife est une comédie sympathique qui fait rire mais aussi réfléchir à travers le parcours de cet athlète égocentrique et mégalomane. Vous pouvez en trouver la critique sur notre site.
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