Galactica : “Gentil” Gaius

James Callis interprète l’anti-héros Dr. Gaius Baltar. Il évoque sa présence sur le vaisseau et le succès de la série.

Q : Vous souvenez-vous de la série originale ?

JC : Vaguement pour être honnête. J’ai sans doute regardé la série. C’était très coloré pour l’époque et je l’ai appréciée. Mais je n’en ai pas gardé de souvenirs mémorables.

Q : Comment avez-vous obtenu le rôle de Baltar ?

JC : J’étais à Los Angeles au moment où le script circulait. Je l’ai aimé tout de suite et ait eu la chance de pouvoir participer à une audition.

Q : Avez-vous eu une appréhension sur le fait d’apparaître dans une série de science fiction ou vous retrouver catalogué comme acteur de SF ?

JC : Cela ne m’a pas effleuré l’esprit du tout. J’ai déjà fait des choses très différentes les unes des autres, dont Hélène de Troie récemment. Mais on se souvient de moi surtout pour mon role dans Bridget Jones. Je voulais à vrai dire un rôle très éloigné de cet univers. Je n’étais donc pas du tout soucieux d’être catalogué en SF.

Q : Voyez-vous des similitudes entre vous et votre personnage de Gaius Baltar ?

JC : Vous voulez dire comme aider au génocide de la race humaine ? Et bien, non. Je ne suis pas comme Gaius. Je ne suis pas un génie et pas plus qu’un couard. Peut-être que la seule similitude serait notre attirance pour Tricia (N°6). Plus sérieusement, il y a toujours des éléments de votre propre personnalité que vous apportez à votre personnage. Mais, merci Mon Dieu, je ne suis pas Gaius.

Q : Quelle a été votre position face aux critiques des fans de la série originale ?

JC : Vous voulez parler de la polémique sur le fait que Starbuck soit une femme ? Soyons clairs, je n’aurais jamais couché avec Starbuck si elle avait été interprétée par un homme (rires). Katee est merveilleuse.

Q : D’où vient le succès de ce remake ?

JC : C’est de la SF pour adultes. Je me souviens du côté sombre de la série originale. Au début de la série, l’humanité entière était effacée. Et si vous vous souvenez Apollo arrive sur Caprica pour aider des rescapés à atteindre le Galactica. Je pense que le remake a passé un autre niveau. Nous vivons une époque sombre et rien n’est certain. C’est essentiel. Je suis à Vancouver dans un lieu beau et calme. Pourtant le climat de peur est partout sur Terre. Je pense que Battlestar Galactica est proche de notre monde actuel et que c’est pourquoi les gens s’en sentent proche. Les enfants devraient pouvoir regarder cette série adulte qui évoque des problèmes actuels.

Q : Avez-vous un épisode préféré ?

JC : Je pense à plusieurs épisodes pour diverses raisons. Le premier épisode 33 minutes était fantastique pour son rythme et son côté dramatique. Puis 6 Degrees of Separation était un scénario très bien monté. Tigh Me Up, Tigh Me Down était très différent car il se présentait un peu comme une farce, ce qui est rare en SF. Mais c’est l’épisode Kobol Last Gleamin qui était le plus fort pour moi en raison des scènes dramatiques où je suis seul avec ma conscience.

Q : Beaucoup d’hommes aimeraient désespérément savoir ce que cela fait de jouer avec Tricia Helfer ?

JC : Fantastique ! Bien entendu, elle est incroyablement belle, mais c’est aussi une brillante actrice. L’alchimie est merveilleuse entre nous et cela se voit à l’écran. Cela ne marcherait pas de la même manière si nous ne nous respections pas mutuellement. C’est la même chose avec le reste de l’équipe. Nous sommes un groupe uni et tout fonctionne bien. Ce qui fait la différence c’est que nous jouons tous les uns avec les autres et pas les uns contre les autres.

Il y a une atmosphère vraiment calme et chaleureuse sur le tournage. Dans la mini-série, Tricia et moi avions notre première scène d’amour. Et j’étais très nerveux à ce sujet. Je venais de mettre un caleçon couleur chair ridicule (ndt : pour que l’on croit qu’il est nu) tout en sachant que je devais me déshabiller et apparaître ainsi devant Tricia qui est un top-model. Avant le tournage, j’ai eu une discussion avec le caméraman : « Quand je vais me déshabiller, je vais avoir un caleçon couleur chair dessous, alors s’il vous plait ne riez pas, cela me déstabiliserait. » Le caméraman m’a regardé droit dans les yeux en disant : « Nous filmons une scène d’amour avec Tricia Helfer. Franchement, on ne vous regardera pas. » (ndt : j’aime bien ce caméraman).

Q : Comment les fans réagissent maintenant que vous êtes connu entant que Gaius Baltar ?

JC : En fait, sur l’écran j’ai une apparence différente de celle de tous les jours. Je peux donc très bien être dans la rue et ne pas être reconnu du tout. L’anecdote la plus amusante de cette nouvelle renommée a été lorsque j’étais assis à un bar en train de boire un petit verre tranquille de voir arriver une jeune femme criant « Etes vous Gaius Baltar ? C’est vous, hein ! Vous êtes Gaius !!! J’ADORE la série ! Mon Dieu ! Vous êtes Gaius ! ». Mon petit verre tranquille était terminé. C’est toujours agréable de rencontrer des fans qui aiment la série (ndt : hum).

Q : Etes vous prêt aux conventions ?

JC : C’est amusant. J’avais toujours pensé que je n’irais jamais à une convention. Ces évènements organisés par des fans existent surtout dans la SF et le fantastique. Il n’existe pas pour les autres séries dramatiques de telles occasions où l’on peut s’asseoir sur une estrade et rencontrer des personnes qui regardent votre série. Apparaître dans une convention fait partie du package quand on joue dans une série SF. C’est un lien direct entre le plateau et les fans. Aussi, si j’ai des disponibilités entre deux rôles, je participerais à des conventions. En ce moment avec le tournage de la saison 2, je n’ai pas beaucoup de temps. J’espère en automne après le tournage pouvoir rencontrer des fans.

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