Galactica : 6-appeal

Tricia Helfer interprète le machiavélique Cylon humanoïde série 6. Elle évoque ici sa vie de « robot ».

Q : Comment avez-vous commencé ? Mannequin ou actrice ?

TH : Mannequin, en fait. J’ai du commencé vers 10 ans. Puis j’ai arrêté pour aller étudier la comédie à New York. Ce qui a suivi n’est pas mystérieux. Le mannequinat n’a jamais été une ambition à long terme, mais cela m’a permis de faire de nombreuses choses dans ma vie comme avoir les moyens d’étudier la comédie.

Q :Comment de là avez vous obtenu un des rôles principaux de Battlestar Galactica ?

TH : Après mes études, je suis arrivé à Los Angeles où j’ai décroché un rôle dans CSI (Les Experts). Quand le rôle pour Battlestar Galactica a été proposé, j’ai auditionné comme les autres.

Q : Aviez-vous des souvenirs de la série originale et des craintes sur le fait de participer à un remake de série SF ?

TH : Vous savez, généralement les gens trouvent cela amusant, mais j’ai grandi dans une maison sans télévision. Alors, je ne connaissais aucune série et encore moins la série Galactica originale. Un acteur a toujours peur de se retrouver catalogué quand il joue dans une série de SF. Personnellement, j’étais juste heureuse d’avoir le job. J’ai adoré le script et le fait que deux acteurs fantastiques seraient dans le projet : Mary MacDonnell (Laura Roslin) et Edward James Olmos (Commander Adama). Je ne pouvais que dire oui. J’ai été assez surprise quand ils m’ont choisie. Il est rare que des producteurs accordent ainsi leur confiance à quelqu’un d’aussi nouveau dans le métier.

Q : Quand le remake a été annoncé, de nombreux fans ont été déçus et ont critiqué la nouvelle série. Avez-vous eu à souffrir d’inconvénients ?

TH : Il y a eu pas mal de critiques. Mais ces critiques étaient surtout dirigées sur Katee Sackhoff (Starbuck). Ils ne semblaient pas remarquer ni le personnage de Boomer ni le mien. Je n’ai pas été concerné en fait. Peut-être parce que j’étais une Cylon. Il y a eu bien sûr quelques critiques sur les Cylons humanoïdes, mais cela passe bien tout compte fait. Bien entendu, ce choix est en partie budgétaire. Il aurait été assez difficile de faire des centaines de scènes avec des Cylons en armures. Mais il ne faut pas négliger le fait que cela apporte une certaine humanité aux robots et de nouvelles possibilités dans l’histoire. Notamment le fait de ne pas savoir qui est ou n’est pas Cylon ou encore qu’un Cylon peut être en sommeil sans même réaliser qu’il en est un. La série appelle à la réflexion. Elle est pleine de références et d’implications qui sont le reflet de notre société actuelle.

Q :Il semble que Battlestar Galactica est aujourd’hui la seule série de SF à l’antenne (ndlt : space opéra). Pourquoi à votre avis alors que d’autres comme Star Trek Entreprise ont semble-t-il échouée ?

TH : Star Trek Enterprise compte quelque chose comme 4 saisons ? Ce n’est pas un échec. Je pense que la série a fait son temps. Battlestar Galactica est très différent de séries comme Star Trek. C’est plus sombre, a des objectifs plus larges et est en fait plus adulte. Je ne sais pas, mais peut-être que la relation des gens avec Galactica est sur un plan émotionnel plus personnel ?

Q : Vous avez indiqué qu’il existait de très nombreuses versions de N° 6 (ndlt : le sujet de cet article est bien Galactica et pas le Prisonnier). Laquelle est votre favorite ?

TH : Ce serait comme choisir son enfant préféré ! Tous les n° 6 sont en effet différents. C’est d’ailleurs ce qui est le plus intéressant dans ce personnage. Le plus présent est sans doutes la « n°6 de Gaius ». La version « Shelley Godfrey » était intéressante en raison de son côté très intellectuel. Et il y a aussi la « n°6 de Caprica » un peu plus brute, qui se bat avec Starbuck... Bref, je ne peux me décider. Elles sont toutes géniales !

Q : Vous venez d’évoquer la “n°6 de Gaius”. Que pouvez-vous nous dire sur votre travail avec James (James « Gaius » Callis) ?

TH : James est un amour ! C’est un de mes préférés ! Il est incroyablement drôle et fait rire tout le monde sur le tournage. Je me dois bien sûr de préciser que c’est un très bon acteur et un partenaire idéal. Il me met toujours à l’aise. Je ne pourrais avoir de meilleur partenaire.

Q :Cela fait quoi d’être célèbre en tant que méchant Cylon ?

TH : Et bien, quand je ne tourne pas, je reprends mon brun naturel (ndlr : Elle est pas blonde !!!) et personne ne me reconnais. En y repensant, l’autre jour dans un magasin un homme m’a bousculé. Lorsqu’il a levé les yeux, sa mâchoire a baissé d’un cran et il a bafouillé : « Mon Dieu, n°6... Je suis SI désolé de vous avoir dérangé !!! ». Et il est parti en courant... Mais heureusement, cela n’arrive pas tous les jours !

Q : Que faites-vous pour vous relaxer ?

TH : Je me relaxe notamment en faisant du Yoga. J’aime aussi rester assise à la maison avec un verre de vin à côté des mes 3 chats. J’adore les chats. Vous savez, si je n’étais pas mariée (ndlt : zut !), je pense que l’on m’appellerait “la folle aux chats” ! Oui, un verre de vin en caressant mes chats.

Q : Quel est votre jour de repos idéal ?

TH : Ce serait de toute façon une belle journée chaude et ensoleillée. Le matin je prendrais un verre de lait de soja et le New-York Times. Puis je marcherais sur la plage et sortirai l’après-midi avec ma famille et mes amis. Juste une belle journée calme entourée des personnes que j’aime.

Q : Maintenant, la dernière et peut-être la plus importante des questions : Que pensez-vous des vètements de n°6 et vous autorise-t-on à garder ce qui vous plait ?

TH : Non je n’ai pas réussi à garder des vêtements ! N° 6 en a de magnifiques. Quoi que de temps en temps je pense que je devrais sans doute en porter un peu plus. Bon cela reste dans le personnage, mais cela ne m’empêche pas de désirer de temps en temps jeter les robes et les jupes au feu pour enfiler une des combinaisons de vol des pilotes de la série. D’un autre côté, Katee (Starbuck) et Grace (Boomer) désirent de leur côté échanger ces mêmes combinaisons pour pouvoir avoir une belle robe. Je suppose que nous ne sommes jamais contents. Etre n°6 est fantastique. C’est toujours appréciable de se mettre sur son 31.

(Source : Forbidden Planet International)

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