Monarch - Legacy of Monsters : Critique 1.03 Secrets et mensonges
MONARCH - LEGACY OF MONSTERS
Date de diffusion : 22/11/2023
Plate-forme de diffusion : Apple TV+
Épisode : 1.03 Secrets et mensonges
Réalisateur : Julian Holmes
Scénariste : Andrew Colville
Interprètes : Kurt Russell, Wyatt Russell, Anna Sawai, Kiersey Clemons, Ren Watabe, Mari Yamamoto, Anders Holm, Joe Tippett, Elisa Lasowski
LA CRITIQUE
Le troisième épisode Secrets et mensonges de Monarch - Legacy of Monsters commence cette semaine sur les chapeaux de roue, et c’est peu de le dire.
En 2015, l’épisode reprend dans la foulée du deuxième. Voilà que la troupe réunie se lance dans l’aventure de leur vie, mais pour cela, il faut encore faire s’échapper Lee Shaw (Kurt Russell) de sa maison de retraite qui n’est autre qu’une prison pour ancien de Monarch. La surprise nous prend dès les premières minutes : cela se passe avec humour. Shaw sait-il vraiment ce qu’il fait ? Vieux, maladroit et has-been, c’est une question tout à fait légitime ! Mais le développement de l’intrigue sur ce segment temporel nous laisse croire qu’au-delà des apparences, ce bon vieux colonel - qui devrait avoir dans les 90 ans - en a encore sous la pédale.
Cette tendance à croire le vieux Lee un peu dément est également instillé dans la tête du téléspectateur. Alors qu’il est sous vidéo surveillance depuis le début de son entretien avec Cate (Anna Sawai), Kintaro (Ren Watabe) et May (Kiersey Clemons), Lee s’accorde encore une petite minute avant que Monarch ne découvre le pot eaux roses... Mais l’agence secrète est au courant de tout ! C’est assez étrange.
En 1954, on retrouve notre fine équipe - le jeune Lee (Wyatt Russell), Randa (Anders Holm) et Keiko (Mari Yamamoto) - en train de remuer ciel et terre pour obtenir le soutien financier de l’Armée Américaine pour continuer leurs recherches. À une époque où il a été très difficile de créer la première bombe atomique, et où les adversaires des États-Unis - URSS en tête - sont eux aussi en train de mettre au point la leur, allez donc leur demander la bagatelle de 70 kilogrammes d’uranium, et vous verrez à quel point il est très difficile d’en avoir, ou alors qu’en échange, vous avez tout intérêt de donner des résultats probants. Les huiles des forces armées veulent du concret, et rien de telle que de faire péter une de ces bonnes vieilles bombes atomiques sous couvert d’essais nucléaires aux abords d’un atoll du Pacifique (ce qui avait été d’ailleurs mentionné dans le film Godzilla de 2014) ! Et vous vouliez du Godzilla ? Saperlipopette, vous en aurez !
L’épisode de Andrew Colville est très bon. Réalisé par Julian Holmes, il jongle parfaitement entre 1954 et 2015. Les deux intrigues sont développées à un niveau égal, passant de l’une à l’autre tout à fait naturellement. Si celle de 1954 continue son exploration en territoire connu du MonsterVerse de Legendary, celle de 2015 s’aventure sur ce que nous ignorions : la question de savoir qui est Hiroshi, le père de Cate et Kintaro, en est le fil conducteur, et la réponse à cette interrogation ne nous est bien sûr pas encore révélée. On nous emmène donc à travers le monde pour nous faire vivre les escapades des personnages. Si l’atoll de Bikini est idyllique à première vue, il nous paraît bien moins magnifique dans les années 50, après qu’une petite bombe H y ait explosé.
L’épisode nous réserve encore une fois des apparitions très appréciées de nos Titans préférés. En 1954, Godzilla fait un passage très remarqué - référence à peine voilée au film de Gareth Edwards, mais le Roi des Monstres ne nous fait pas l’honneur de sa présence majesté très longtemps. En 2015, la petite troupe doit faire face à un Titan au pouvoir glacial jamais vu dans le MonsterVerse. L’épisode nous laisse même sur notre faim, avec ce cliffhanger insoutenable. Aucune référence n’est faite sur ce qui s’est passé dans l’épisode pilote de la semaine dernière, lorsque Lee, Randa et Keiko se retrouvaient finalement dans une périlleuse posture à l’apogée de leur enquête dans une centrale nucléaire désaffectée en 1959. Nul doute que la série y reviendra plus tard lors de son run de sa première saison.
Un dernier mot cette semaine sur l’utilisation du père et fils Kurt et Wyatt Russell pour donner vie aux versions âgée et jeune de Lee. Les caractéristiques physiques des deux acteurs ne se sont jamais révélées aussi proches que dans cet épisode. La réalisation de Holmes le permet cette semaine. Pour le premier passage de 2015 à 1954, le réalisateur nous émerveille d’un zoom sur Kurt avant de passer subrepticement à Wyatt, et le sourire en coin qu’arbore fièrement le père se retrouve trait pour trait sur le visage du fils, c’en est presque déroutant.
Au risque de paraître trop généreux, je n’oserais pas la note 5 étoiles, mais sachez que le coeur y est !
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