Monarch - Legacy of Monsters : Critique des deux premiers épisodes

Date : 19 / 11 / 2023 à 14h00
Sources :

Unification


MONARCH - LEGACY OF MONSTERS

- Date de diffusion : 17/11/2023
- Plate-forme de diffusion : Apple TV+
- Épisodes : 1.01, Nouveau Monde et 1.02, Le Départ
- Réalisateur : Matt Shakman
- Scénariste : Chris Black
- Interprètes : Kurt Russell, Wyatt Russell, Anna Sawai, Kiersey Clemons, Ren Watabe, Mari Yamamoto, Anders Holm, Joe Tippett, Elisa Lasowski

LA CRITIQUE

Le cinéphile à tendance SF de ces 10 dernières années est passé sans aucun doute possible devant les films du MonsterVerse de Legendary. D’abord en 2014 avec le Godzilla de Gareth Edwards. Ils ont ensuite sauté dans le préquel Kong - Skull Island en 2017. Puis, ils ont été accrochés par le Godzilla II - Roi des Monstres de Michael Dougherty en 2019 et dans le Godzilla vs Kong de 2021. Chacun de ces films mettait en avant des monstres d’une taille écrasante - dont un certain Godzilla, sorte d’arme de destruction massive bien vivante et nourrie à coup d’essais nucléaires, et une société secrète du nom de Monarch qui s’était donné pour mission de les étudier.

La série Monarch - Legacy of Monsters, que nous présente cette semaine Apple TV+, est consacrée à la célèbre organisation gouvernementale. Et pour ceux qui pouvaient douter, la série plonge la tête la première dans cet univers où les monstres géants existent bel et bien. Chris Black et Matt Fraction ont d’ailleurs fait en sorte de montrer leurs intentions dés le début : la scène d’ouverture du pilote retourne en 1973, sur l’Ile du Crâne y retrouver un personnage présenté la première fois dans Kong - Skull Island. Autre preuve que la série est un pur produit du MonsterVerse : on y évoque la fameuse théorie de la "Terre creuse" qui nous avait été expliqué dans Godzilla vs Kong. Enfin, quoi de mieux que le titre de la série pour nous en convaincre ?

Centrée sur la famille Randa - personnage rencontré la première fois dans Kong - Skull Island, Legacy of Monsters nous présente deux arcs narratifs se déroulant à deux époques différentes :

1 - Dans les années 1950 : Le Lieutenant Leland Lafayette "Lee" Shaw (Wyatt Russell) rencontre Keiko (Mari Yamamoto), jeune scientifique japonaise, et William "Bill" Randa (Anders Holm), crypto-zoologue en chasse de MUTO. Tout trois vont se mettre en quête d’une vérité bien étrange. De la forêt vierge de Manille à un lugubre pays de l’Europe de l’Est, l’agence Monarch semble en être à ses débuts, et notre trio enquête sur l’origine de relevés isotopiques réalisés dans une région du monde où pourtant aucun essai nucléaire n’est sensé se produire et dans une bien mystérieuse centrale nucléaire. À force de creuser (sans mauvais jeu de mots), le trio va évidemment découvrir le pot aux roses, et même bien plus encore.

2 - 2015 : Environ un an après que le monde ait découvert l’existence de Godzilla et de ses ennemis Titans - par la bataille épique qui a dévasté San Francisco dans Godzilla, la jeune Cate (Anna Sawai) découvre un secret de famille qui prend ses origines à la naissance même de l’organisation gouvernementale secrète. Monarch continue d’y parsemer ses mystères et on se demande quel secret pourrait bien être plus gros que Godzilla lui-même.

Qui est ce mystérieux Hiroshi, père de Cate et Kintaro (Ren Watabe), réputé mort, et dans des circonstances plus que troublantes ? Comment est-il entré en possession d’une pochette remplie de documents hautement confidentiels portant la marque Monarch, venant d’un homme exilé presque volontaire sur une île du pacifique non répertoriée et cachée de tous, et qui passe de mains en mains depuis 1973 ? Le mystère autour de ce point de l’intrigue traverse les premiers épisodes de la série, et nous tient en haleine sans jamais trop nous en révéler. Mais des indices sont disséminés ici et là pour nous mettre sur la voie. Le monde du MonsterVerse semble néanmoins petit. Les chances qu’une bouteille jetée à la mer puisse atterrir dans les mains de son véritable destinataire sont très minces, et pourtant c’est bien le cas.

Du côté du casting, la particularité de Legacy est qu’elle a fait appel à Kurt et Wyatt Russell pour jouer ensemble. Wyatt fait des étincelles en militaire des années 1950 qui pense avoir tout vu, mais qui est loin d’imaginer ce que sa mission de protection d’une jeune scientifique japonaise lui réserve. Et que dire de l’apparition de Kurt, son père, icône du cinéma américain qui joue... le même rôle que son fils, mais avec quelques 50 ans de plus ? L’idée même d’utiliser un père et son fils pour jouer le même personnage à deux époques différentes est tout simplement géniale, et ça fonctionne à merveille.

Du côté de l’équipe créative, notons la présence en tant que producteurs délégués de Thomas Tull et de Michael Dougherty. Le premier est un homme de l’ombre de l’industrie cinématographique. C’est lui qui, en 2007, a fondé Legendary Pictures et qui est l’un des architectes du MonsterVerse, avant de quitter la tête de la société en 2016. Le deuxième n’est autre que le réalisateur de Godzilla II sorti en 2019. Autant dire que la série semble être dans de bonnes mains...

Encore une fois, Apple TV+ frappe très fort avec une nouvelle série SF. Sans vraiment jouer dans la même catégorie que Foundation ou Silo, Legacy vient compléter le contenu d’une plate-forme de streaming qui sait ce qu’elle veut offrir à ses abonnés, et en y mettant les moyens. Sans être d’une extraordinaire facture, la réalisation de Matt Shakman est simple mais pas simpliste. Il s’attache non pas à montrer les monstres de cet univers - ça couterait sans doute beaucoup trop cher, mais bien ceux qui doivent adapter leur vie à la présence de ces êtres exceptionnels.

Ne vous attendez donc pas à avoir du Godzilla à tous les étages dans la série. Cette dernière veut garder les pieds sur Terre et va donc s’intéresser aux quêtes et enquêtes des différents personnages. Même si cela peut paraître frustrant, la série sait quand nous en mettre plein la vue. Gody fait quelques apparitions remarquées, et même si c’est sous la forme de flashbacks, l’évènement est notable à la télévision. On a également droit à un peu plus que l’ombre d’un certain gorille géant, et à quelques nouveaux autres Titans.

Vous l’aurez compris, ce qui est interessant ici, c’est que la série nous en apprend beaucoup sur les circonstances de la naissance de Monarch. "Mystère" est donc le mot qui convient le mieux pour décrire les deux épisodes livrés vendredi. Je ne vous cache pas qu’en découvrir plus fait partie de mes intentions dans les semaines qui viennent.

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