Il était une fois les séries : Olive et Tom

 Type : Sport
 Titre Original : Captain Tsubasa
 Diffusion JAP : TV Tokyo (1983-1986)
 1ère Diffusion France : La Cinq (1988)
 Épisodes : 128 x 25 minutes
 Créée par : Yôichi Takahashi
 Production : Tsuchida Production
 Musique : Hiromoto Tobizawa

Les aventures, sur le terrain, d’Olivier Atton, jeune champion de football.
De ce dessin animé ultra-connu de tous, rentré dans la culture populaire par la grande porte, qui fit un carton immédiat lors de sa sortie (les clubs de foot furent submergés à l’époque), je ne vous en parlerai pas trop factuellement, mais plus en évocation.

En effet, les souvenirs se précipitent en tête quand on l’évoque.
Les terrains interminables, si grands que l’on pouvait apercevoir la courbure de la Terre !
Des commentaires professionnels et un très nombreux public pour des matchs de gosses !
Des joueurs ayant le temps de réfléchir calmement dans le feu de l’action (fortement ralentie pour l’occasion) !
Des stratégies absurdes de marquages !
Des actions vraiment trop personnelles !
Des passes toujours au millimètre !
Des progressions toujours vers le but, sans latéralité !

Et surtout des tirs spectaculaires : le tir de la feuille-morte, le tir du tigre, de l’aigle, du faucon, la technique de la catapulte...

Si le dessin animé a tant pris, c’est grâce à tout cela. Un foot rêvé, et qui a la part belle. Il faut dire que ce sport s’y prête particulièrement, avec sa ribambelle de coéquipiers (l’équipe d’Olivier, à l ’exception de son Capitaine, n’est pas forte techniquement, mais a un cœur énorme, à l’image du maladroit Ben Harper), mais surtout d’adversaires.

L’antagonisme est particulièrement développé, avec ses propres particularités, forces et faiblesses, ils ne sont pas que de simples faire-valoirs. À l’image de Mark Landers, l’athlète et adversaire éternel d’Atton. Ces deux-là se rencontrent souvent en finale, pour s’affronter de manière dantesque, donnant une relation qui ressemble un peu à celle de Rocky-Apollo dans les films Rocky ou Gokū-Piccolo dans Dragon Ball, adversaires puis amis. Étrangement, le profil de ces deux joueurs annonce celui de Messi et Ronaldo.

Des championnats d’école, à ceux internationaux, on retrouvera souvent les mêmes têtes, et tous se retrouveront en équipe nationale (ce qui formera une équipe impressionnante, bourrée d’histoires et de talents).

Les goals ne seront pas en reste d’ailleurs, avec les badass Thomas Price et Ed Warner, qui donneront du fil à retordre à Olivier. Leurs arrêts, alors que tout semblait perdu, font en effet partie des meilleurs moments (sans doute encore plus pour moi, qui occupait ce poste à l’époque).

Les blessures des meilleurs joueurs (l’épaule d’Olivier, la cheville de Thomas, le cœur de Julian Ross...) apportent du suspense dans les matchs, et appuie sur l’une des caractéristiques première du monde nippon, la volonté face à l’adversité (à la manière des samouraïs).

Les noms des équipes sont devenus mythiques, à tel point qu’une large gamme des tenues complètes sont disponibles à la vente dans certains magasins de sport : Newpie, New Team, Toho, Muppet, Flynet...

Tous les noms seront changés, pour revenir aux noms japonais, à la faveur de la sortie du manga.

À cette première série succédèrent d’autres, reprenant et résumant l’histoire originale, ou racontant la suite (et l’ascension des meilleurs dans les grands clubs européens).

Ils ont l’intérêt de proposer l’anime à un public plus jeune, mais la première série, par son long développement et son ambiance plus douce (cela devient de véritables combats presque à mort ensuite), est la plus aboutie.

Les jeux vidéo (en japonais) sont eux, presque tous excellents.

Du véritable football, la série s’en inspira longtemps (en donnant à chaque jeune un alter-ego réel non avoué), et directement ensuite, en faisant même apparaître des joueurs jumeaux de Neymar ou Mbappé.

La série Olive et Tom est une série grandiose, pleine de fun, qui a une assise dans le réel (le football) et dans le fantastique (les tirs incroyables), ce qui faisait rêver les petits d’arriver un jour à en faire autant. Très scénarisée, voir palpitante, elle restera dans les mémoires comme autant de moments culte.

Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.