South Park - The Streaming Wars : La critique du film Paramount+

 Date de diffusion : 01/06/2022
 Plateforme de diffusion : Paramount+
 Épisodes : The Streaming Wars
 Réalisateur : Trey Parker
 Scénariste : Trey Parker

South Park a toujours été le parangon de la satyre et un formidable miroir grossissant des défauts de la société américaine. Les cinq dernières années, d’une oeuvre existante depuis 1997, on constate que les épisodes marquants se font de plus en plus rares et certaines saisons sont parmi les moins aimées des fans. Avec ces formats longs, fraîchement arrivés en 2021 en concomitance avec un deal exclusif de diffusion sur la plateforme Paramout+, on pouvait espérer des épisodes uniques pouvant tenir la baraque et laissant le temps aux créateurs de renouveler quelque peu leur humour, faisant de plus en plus défaut. La trilogie Vaccination montrait une voie encourageante, The Streaming Wars allait-il poursuivre cet élan ?

Sécheresse en absurdie

A trop faire dans l’allégorie, la création de Matt Stone et Trey Parker, en oublie presque d’être juste drôle, au risque de paraître un brin snobinard. The Streaming Wars va donc mettre en scène les difficultés de la ville de Denver en terme d’approvisionnement en eau courante dû à l’activité de l’ Homoursporc. Les « Agriculteurs » locaux, tous producteurs de Marijuana, sont pointés du doigt pour cette sécheresse.

Un inspecteur de la ville vient vérifier si la consommation d’eau n’est pas trop excessive dans les exploitations. Randy, que tout le monde appelle désormais Karen, s’offusque de tout et est en conflit avec la ville entière. Steve Black, le père de Token, cultivateur également, a quant à lui l’idée de vendre une partie de son « flux » de rivière à la communauté de Denver, très vite imité par ses concurrents. Pour prouver que le flot de la rivière arrive bien à la réserve d’eau municipal, Steve va demander aux garçons de faire un petit voilier en bâtonnet contre rémunération. Pendant ce temps-là, Cartman se morfond de sa nouvelle situation, habitant désormais dans un magasin de hot-dog abandonné.

Redondance ennuyeuse

Si ce résumé vous semble un poil capilotracté et peu intéressant, c’est que malheureusement c’est le cas. Cet épisode n’a pas de raison réel d’être un format long. L’histoire s’étire beaucoup trop, les passages faisant rire réellement se comptent sur les doigts d’une main. On comprend largement la métaphore sur les plateformes de contenus vidéos, le réchauffement climatique ou encore l’obsession d’attirer l’attention, mais c’est tout de même très étiré sur ces 42 minutes. Malgré un finesse d’écriture, on regarde deux, trois fois le timer durant le visionnage.

Il faut ajouter à cela une sorte de redondance dans les personnages et les thèmes qui sont utilisés ici. La Ferme Tégrité, l’Homoursporc, Monsieur Pi-Pi sont agréables à petite dose mais perdent tout intérêt très rapidement. D’autant qu’ils n’ont jamais été marquant ou adulé. Sans parler de Randy. Stone et Parker s’entête avec lui, alors qu’il n’ plus grand-chose à apporter à l’univers. A quand le retour des aventures des enfants et du décalage donné par leur regard sur le monde des adultes ? Sont-ils eux aussi devenu désabusés qu’ils veulent utiliser Randy, celui qui représentent les pires travers, comme personnage principal ?

En espérant qu’il retrouvent leurs envies de faire rire et pas seulement réfléchir, car ils savaient faire les deux auparavant.

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