Spencer : La critique du film Prime Vidéo

Date : 16 / 01 / 2022 à 13h00
Sources :

Unification


SPENCER

- Date de sortie : 17/01/2022
- Plateforme de diffusion : Prime Vidéo
- Titre original : Spencer
- Durée du film : 1 h 51
- Réalisateur : Pablo Larraín
- Scénariste : Steven Knight
- Interprètes : Kristen Stewart, Timothy Spall, Jack Nielen, Freddie Spry, Jack Farthing, Sean Harris, Stella Gonet, Richard Sammel, Sally Hawkins

LA CRITIQUE

Spencer est un très bon film qui revient sur trois jours de la vie de la princesse Diana.

Le scénario de Steven Knight se déroule pendant les fêtes de Noël en 1991. Il se focalise sur une jeune femme dont le mariage ne va pas bien et qui va devoir affronter sa belle-famille durant les fêtes de fin d’année. On découvre ainsi à ses côtés une histoire qui aurait pu lui arriver, cet étrange biopic ne racontant pas des faits réels, tout en présentant des festivités soumises à un protocole pesant et codifié.

Le film de Pablo Larraín est d’une grande beauté visuelle et d’une immense cruauté. En effet, il est centré sur une femme en plein mal-être qui se retrouve écrasée et pratiquement broyée par un système qui l’étouffe de plus en plus.

Car au-delà de la princesse Diana, Pablo Larraín filme d’une façon incroyable l’immense solitude, la terrible tristesse, et même le soupçon de folie accablant une personne se trouvant écrasée par une institution dans laquelle elle ne trouve jamais sa place.

Le long métrage repose sur la prestation magistrale de Kristen Stewart qui livre une de ses meilleures interprétations. Celle-ci donne vraiment l’impression de voir la princesse jouer son propre rôle. Elle réussit à lui donner une grande puissance et à montrer la manière dont la cage dorée qui l’entoure lui pèse de plus en plus. On s’attache beaucoup à elle, d’autant que l’on ressent fortement ses atermoiements et que l’horreur intrinsèque de la situation qu’elle vit est particulièrement marquante.

Le reste du casting est aussi très bien trouvé. On peut souligner la très belle interprétation de Sally Hawkins, impeccable en habilleuse et confidente, de Sean Harris très intéressant en chef cuisinier et de Timothy Spall impressionnant en responsable de la sécurité. Un certain soin a été apporté aux acteurs pour qu’ils ressemblent au mieux aux modèles véridiques qu’ils incarnent, avec une mention spéciale pour les enfants jouant ceux de la princesse.

La photographie de Claire Mathon est vraiment superbe. Elle s’appuie en grande partie sur le très beau château où a lieu une grande partie du récit et apporte à ses extérieurs et à ses différentes salles une véritable présence et une grande personnalité.

Le travail sur les décors par Guy Hendrix Dyas est fort bien fait. Celui sur les costumes de Jacqueline Durran est magnifique. En effet, les tenues sont très diversifiées et fidèles à la réalité. Ils permettent aussi de montrer que jusqu’aux détails les plus intimes, la vie de la princesse est codifiée et que celle-ci n’a jamais vraiment d’espace de liberté.

Le montage de Sebastian Sepulveda et d’une très grande précision. D’autant que l’œuvre flirte parfois avec l’onirisme et que la frontière entre réalité et fiction se brouille parfois. La belle musique de Jonny Greenwood accompagne bien ces trois jours riches en rebondissements intimes.

Le film est vraiment impressionnant. Certains passages sont d’une telle beauté et d’une si grande puissance qu’ils donnent envie d’y revenir plusieurs fois pour en décoder l’essence même. En promenant son personnage au cœur d’un bâtiment qui l’écrase, en montrant celui-ci se trouver terriblement isolé en plein milieu d’une bâtisse fourmillant d’activités, Pablo Larraín offre une très belle réflexion sur la solitude et la douleur interne qui peuvent ronger de l’intérieur une personne semblant heureuse. Seules ses évocations de la reine Anne Boleyn ne sont pas toujours très convaincantes.

Spencer est un très bon film particulièrement passionnant et émouvant. Avec une histoire impeccablement écrite, une réalisation brillante est une actrice principale bouleversante, l’œuvre réussie à formaliser de façon saisissante la solitude et le mal-être.

Impressionnant et viscéral.

SYNOPSIS

Le mariage de la princesse Diana et du prince Charles s’est terni depuis longtemps. Bien que les rumeurs de liaisons et de divorce abondent, la paix est ordonnée pour les festivités de Noël au domaine de la reine à Sandringham. Il y a à manger et à boire, à tirer et à chasser. Diana connaît le jeu. Mais cette année, les choses seront bien différentes. Spencer est une illustration de ce qu’il aurait pu se passer pendant ces quelques jours fatidiques.

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Spencer



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