Wonder Woman 1984 : La critique

Date : 31 / 03 / 2021 à 13h30
Sources :

Unification


À une époque où le DCEU était décrié de toute part, bien avant le retour en grâce de Zack Snyder, le premier Wonder Woman fût une première bonne surprise pour Warner. On sait maintenant que sa réalisatrice, Patty Jenkins, avait dû batailler ferme pour imposer ses choix. Et la fin du premier film, point faible du long-métrage, était notamment un de ses combats perdus.

C’est donc plutôt confiant qu’on envisageait l’arrivée de sa suite, Wonder Woman 1984, titillé qu’on était par des bandes-annonces de bonne facture. Et le fait est que le début du film remplit admirablement bien le contrat. Que ce soit le flash-back sur l’enfance de Diana sur Themyscira ou l’attaque du centre commercial par des pieds nickelés, difficile de ne pas avoir un sourire béa pendant ces 20 premières minutes d’action non-stop.

C’est alors que le film s’arrête brusquement pour nous infliger quasiment une heure poussive de mise en exposition des tenants et aboutissants. Il faut d’abord présenter les deux méchants du film Max Lord et Barbara Minerva, la future Cheetah, malheureusement des caricatures dignes effectivement des blockbusters décérébrés des années 80. Mais attention, des méchants avec une porte de sortie possible pour leur personnage, car le film se doit de donner une image positive à tout prix de tout le monde à l’écran.

Il faut ensuite trouver une explication au retour à la vie de Steve Trevor. Ce n’est pas ce qui m’a le plus choqué dans le film même si c’est assez capillotracté. Je veux bien que l’amour soit aveugle, mais que Diana arrive à remplacer l’image d’un pauvre quidam mal fagoté par celui de son amour défunt, et nous aussi par la même occasion, mais que fait Afflelou !

Si on rajoute à cela le cabotinage éhonté de l’ensemble du casting hors du couple Gal Gadot/Chris Pine, cette heure de présentation est juste pénible. Mention spéciale à Pedro Pascal avec son Max Lord sous poppers. Et je ne parle même pas de la célèbre suspension d’incrédulité. Mais bien sûr, un pilote de coucou de la Première Guerre Mondiale peut instantanément savoir comment piloter un jet à réacteur qui lui-même n’a pas besoin de refaire le plein pour faire le trajet Washington - Le Caire. Et la marmotte met le chocolat...

Bref, c’est avec soulagement qu’on accueille les scènes d’action du dernier tiers du film que ce soit en Égypte ou de retour à Washington.

La dernière partie du film est logique par rapport au reste du film, mais on reste carrément sur sa faim sur certaines promesses à l’origine du long-métrage : la transformation finale de Cheetah et la fameuse armure dorée.

Si je devais relever le point positif principal, cela resterait la prestation de Gal Gadot et son alchimie renouvelée avec Chris Pine. Mon questionnement reste la validation du scénario ou comment Warner a pu donner le feu vert en l’état. Comme quoi, brider la créativité du metteur en scène, ce n’est pas bien. Mais lui laisser une totale carte blanche, ce n’est pas toujours terrible.

FM

Wonder Woman 1984 est la suite du premier film se déroulant 40 ans plus tard.

Le scénario de la réalisatrice Patty Jenkins, Geoff Johns et de Dave Callaham montre une héroïne faisant profil bas et utilisant ses pouvoirs pour sauver les gens. Mais suite à l’apparition d’une relique permettant d’exaucer le vœu des personnes, elle va devoir lutter contre un individu redoutable et un pouvoir magique pouvant détruire le monde.

Le film de Patty Jenkins réserve de grands moments d’action, particulièrement spectaculaires et parfois dantesques. La première ouverture splendide sur l’île cachée de Diana Prince en est le parfait exemple. Tout comme la seconde ouverture, même si elle semble un peu disproportionnée par rapport aux événements montrés. Seul le final, plus sombre est un peu plus confus est moins satisfaisant. Néanmoins, les actes de bravoure, pour peu que l’on ne s’attarde pas sur les incohérences scénaristiques, en mettent plein les yeux.

Toutefois le long métrage à des failles qui sont un peu plus gênantes. Il bénéficie ainsi d’une romance un peu lourde et pas toujours adaptée et de séquences guimauves qui entraînent un certain écœurement. Le final a le mérite de montrer quelque chose de différent de ce que l’on voit dans ce type de films et de faire réfléchir sur la narration attendue de la confrontation entre un héros et un méchant. C’est d’autant plus dommage que la fin soit un peu fouillis, tant cette vision des choses est finalement rafraîchissante.

Il faut d’ailleurs avouer que le second opus est loin d’avoir la puissance et la qualité du premier, tout en permettant avec plaisir de retrouver un personnage emblématique du DC Universe montrant ses grandes capacités cinématographiques. Il y a donc de la marge, pour le prochain volet qui devrait clore cette trilogie, pour se hisser beaucoup plus haut. Et surtout pour rectifier les incohérences et les facilités d’écriture qui font parfois se perdre le personnage dans un environnement un peu trop mièvre et font appel à des rebondissements trop évidents et improbables.

La mise en scène, portée par la très belle photographie de Matthew Jensen, met très en valeur Wonder Woman. Cette dernière, toujours impeccablement interprétée par Gal Gadot, est parfaitement crédible dans son rôle de femme défiant le temps et œuvrant dans l’ombre pour aider d’humanité. Chris Pine, grâce à une astuce scénaristique pouvant être aussi contestée, est très bon dans le rôle de l’homme qu’aime l’héroïne. Kristen Wiig est intéressante en nouvelle employée aux aspirations plus élevée. Et Pedro Pascal joue bien sur l’ambiguïté de son personnage, tiraillé entre son envie de devenir le maître du monde et son fils qu’il chérit.

Les effets spéciaux sont plutôt bien faits et un grand soin a été porté aux décors par Aline Bonetto est aux splendides costumes par Lindy Hemming. Un nouveau regret porte sur la superbe armure que porte Wonder Woman et qui, malheureusement, est bien peu utilisée, alors que son potentiel visuel est impressionnant.

La musique de Hans Zimmer est agréable et accompagne bien les aventures de la guerrière dans sa quête pour éviter une nouvelle catastrophe à l’humanité.

Wonder Woman 1984 est un film sympathique, malgré ses défauts, qui permet d’apprécier des moments spectaculaires et efficaces. Avec une histoire qui a un peu trop de défauts, une belle réalisation et une actrice principale toujours incroyable, on prend beaucoup de plaisir à retrouver cette femme formidable en proie au doute.

Et ne manquez pas dans le générique final le cameo d’une autre grande actrice que l’on prend plaisir à revoir.

Agréable et divertissant.

IA

SYNOPSIS

Suite des aventures de Diana Prince, alias Wonder Woman, Amazone devenue une super-héroïne dans notre monde. Après la Première guerre mondiale, direction les années 80 ! Cette fois, Wonder Woman doit affronter deux nouveaux ennemis, particulièrement redoutables : Max Lord et Cheetah.

BANDE ANNONCE



FICHE TECHNIQUE VIDEO

- Disponibilité : DVD / Blu-Ray / Achat Digital / Steelbook / VOD
- Date de sortie VOD / Achat Digital : 31/03/2021
- Date de sortie VOD / DVD / Blu-Ray / Steelbook : 07/04/2021
- Audio : Français, Anglais
- Sous-titres : Français
- Durée du film : 2 h 31

FICHE TECHNIQUE FILM

- Titre original : Wonder Woman 1984
- Réalisateur : Patty Jenkins
- Scénariste : Patty Jenkins, Geoff Johns, Dave Callaham d’après l’œuvre de William Moulton Marston
- Interprètes : Gal Gadot, Chris Pine, Kristen Wiig, Pedro Pascal, Robin Wright, Connie Nielsen, Lilly Aspell, Amr Waked
- Photographie : Matthew Jensen
- Montage : Richard Pearson
- Musique : Hans Zimmer
- Costumes : Lindy Hemming
- Décors : Aline Bonetto
- Producteur : Patty Jenkins, Charles Roven, Deborah Snyder, Zack Snyder, Stephen Jones, Gal Gadot pour Atlas Entertainment, DC Comics, DC Entertainment, The Stone Quarry, Warner Bros.
- Distributeur : Warner Bros. France

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Wonder Woman 1984





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