Les nouvelles aventures de Sabrina : Review de la partie 4

Date : 05 / 01 / 2021 à 13h00
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Dernière ligne droite pour l’espiègle cheerleader/sorcière/bâtarde de Lucifer/Reine de l’Enfer. Une Partie IV un peu schizo, la jolie blonde ayant décidé - à la fin de la saison précédente, par un tour de passe-passe spatio-temporel - d’exister en deux versions, l’une (avec un serre-tête noir) qui va vivre sa vie de lycéenne sur Terre et l’autre (avec un serre-tête rouge) qui va poursuivre ses ambitions de souveraine du Royaume du Dessous.

Visuellement, rien n’a changé : c’est toujours la nuit, même le jour, et les lumières sont toujours tamisées, même dans les couloirs du lycée. Si vous êtes atteint-e de cataracte, cette série n’est pas pour vous ! Les décors sont denses et chiadés, les effets spéciaux juste ce qu’il faut pour ne pas coûter trop cher tout en restant crédibles. Bref, c’est bien fichu et tout à fait regardable. Une production Netflix !

Mais il y a un truc qui ne fonctionne pas vraiment dans cette saison et pour moi, elle aura peut-être été celle de trop. Le dédoublement de Sabrina à la fin de la partie 3 n’aurait-il pas pu être l’objet d’une bonne conclusion ? La pression des fans ou celle des producteurs aidant, Netflix a choisi de donner une autre fin à la jolie blonde par le truchement de huit épisodes qui ne m’ont pas convaincue.

Father Blackwood (Richard Coyle) est toujours en vie, au grand dam de Prudence (Tati Gabrielle) qui regrette amèrement de ne pas lui avoir fait la peau. Et comme c’est un super méchant, il va essayer de se débarrasser non seulement de Sabrina (Kiernan Shipka) et de sa famille, mais aussi de toutes les sorcières de Greendale, puis de soumettre la ville à sa volonté avant de détruire le monde et, tant qu’on y est, tout l’univers. Dans ce but, il va invoquer les 8 terreurs d’Eldritch : à chaque épisode sa calamité que Sabrina, sa famille et ses petits copains vont tenir en échec. Et là, mauvais point : on tombe dans la régularité, et ça tue la surprise. ’Où y a d’la chaîne y a pas d’plaisir’, n’est-ce pas Monsieur Higelin ?

Tant que l’arche narrative amenait peu à peu Sabrina à embrasser son destin de Reine des Enfers, les scénarios étaient vraiment créatifs et originaux, avec des personnages fascinants et des situations souvent tordues. Mais là, on se retrouve sur des sentiers déjà battus par d’autres séries, et c’est parfois pesant. De la réalité alternative dystopique au mollusque qui prend possession du corps de Sabrina, en passant par les morts qui ressuscitent, on a une grosse impression de déjà vu.

C’est vrai que c’est extrêmement difficile de trouver de nouvelles idées, mais jusqu’à présent, les scénaristes s’en étaient plutôt bien sortis. Hélas, ils se sont laissé gagner par la facilité (c’est souvent le cas pour une dernière saison, cf. The 100), allant jusqu’à utiliser des raccourcis parfois risibles, comme l’arrivée d’un marchand de bibelots qui sort le Diable sait d’où et qui va fournir les objets dont les protagonistes ont besoin, qui pour accomplir son terrible dessein, qui pour sauver le monde.

Seul épisode à sortir un peu du lot, l’avant-dernier qui projette Sabrina dans un monde plus ou moins parallèle où l’on retrouve les deux tantes de la sitcom (Caroline Rhea & Beth Broderick), ainsi que Salem version chat en peluche qui parle. Un épisode hommage donc, mais qui fonctionne assez bien dans le style zarbi. Le reste, bof.

Mention spéciale ’Fallait pas’ pour le dernier épisode, à la limite du grotesque, qui nous offre une fin tout aussi peu satisfaisante que celle de Supernatural. Mais c’était quand même mieux que l’allocution de Macron qui a ce soir-là, paraît-il (j’avais bien mieux à faire que de regarder ce sketch), battu tous les records de débilité.

Aurait pu mieux faire ? N’aurait pas dû faire ? Entre les deux, mon coeur balance...


EPISODE

- Episodes : 4.01 à 4.08
- Titres : The Eldritch Dark, The Uninvited, The Weird, The Imp of the Perverse, Deus Ex Machina, The Returned, The Endless, At the Mountains of Madness.
- Date de première diffusion : 31 décembre 2020 (Netflix)
- Réalisateurs : Jeff Woolnough, Alex Pillai, Lisa Soper, Antonio Negret, Amanda Tapping, Catriona McKenzie, Kevin Rodney Sullivan, Rob Seidenglanz
- Scénaristes : Roberto Aguirre-Sacasa, Gigi Swift, Katie Avery, Jenina Kibuka, Christianne Hedtke, Eleanor Jean, Oanh Ly, Ross Maxwell, Matthew Barry, Donna Thorland

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