The Liberator : Review de la mini-série Netflix

Date : 18 / 11 / 2020 à 11h30
Sources :

Unification


Quand on a une grosse envie de faire une série sur la deuxième guerre mondiale mais qu’on n’a pas le budget, c’est quand même bon de pouvoir compter sur la technologie !

Les créateurs de The Liberator, à l’origine écrite pour huit épisodes en ’live action’, ont dû changer leur fusil d’épaule (quelle ironie pour une histoire sur la guerre !) et finalement se résoudre à produire 4 épisodes en Trioscope Enhanced Hybrid Animation, une technologie qui transforme le live action en animation. Il n’y a plus qu’à faire jouer de vrais acteurs, rajouter avec du CGI tout ce qu’on n’a pas les moyens de se payer et par ici les économies ! Le résultat est surprenant, mais non sans rappeler A Scanner Darkly (2006) qui avait utilisé une technique beaucoup moins avancée (interpolated rotoscope).

Il est possible que le processus ne soit pas encore super au point : les mains et les bras sont striés de noir, les vêtements bordés de blanc, et il y a comme une espèce d’artefact sur l’image qui fait penser à une tentative de filtre ’vieux film’, plus gênant qu’autre chose. Mais au bout d’un moment, on finit par l’ignorer. Est-ce que ce sont des limitations du processus ou des choix artistiques ? Si vous trouvez l’info, je suis preneuse.

Évidemment, le rendu des personnages est criant de vérité puisque ce sont de vrais acteurs ! Alors une fois que le cerveau s’est habitué au côté animé, on finit par passer outre pour complètement adhérer à l’histoire et s’attacher à ses héros.

Une histoire basée sur des faits véridiques racontés par Alex Kershaw dans son roman éponyme. The Liberator, c’est Felix Sparks, un officier américain à la tête de la section E du 157ème régiment de la 45ème division d’infanterie de l’US Army, plus connue sous le nom de ’Thunderbirds’. La narration du premier épisode commence ainsi : ’Le 10 juillet 1943, une unité de l’Oklahoma composée de Mexicains-américains, d’amérindiens et de cow-boys du Dustball, dont la plupart ne pouvaient pas boire ensemble dans le même bar dans leur propre pays, atterrit en Sicile et entama un périple de 500 jours à travers l’Europe occupée par les Nazis’.

500 jours pour participer à l’effort de libération de l’Europe, finir la guerre épuisés, meurtris dans leur chair et dans leur âme, et subir encore une dernière ignoble épreuve : la découverte de l’infamie nazie, le camp de Dachau en Bavière.

Bien sûr, on pense à Band of Brothers. Car au delà de la guerre et de l’héroïsme de Sparks et de ses hommes, c’est la fraternité qui est la star de l’histoire. Sparks ne laisse jamais tomber ses hommes, ignorant ses ordres de rapatriement après une blessure au foie pour repartir clandestinement au combat et mener son unité avec coeur et humilité. Une unité qui met ses différences de côté pour se serrer les coudes dans les épreuves. C’est vrai, c’est encore une ode à la grandeur de l’Amérique, mais quand on pense aux milliers de gamins qui sont venus se faire massacrer chez nous pour nous sortir de la panade, on se dit qu’ils méritent bien cet hommage.

On suit cette unité dans les épreuves les plus intenses, comme la terrible bataille d’Anzio où Sparks (Bradley James), qui s’est récemment enfui de l’hôpital en faisant du B17-stop, perd quasiment tous ses hommes. On ne peut qu’aimer cet officier noble et courageux (et particulièrement agréable à regarder) qui est prêt à tous les sacrifices pour mener ses hommes à la victoire et surtout, pour les maintenir en vie. Mais hélas, il n’y arrivera pas, et à la fin de l’épisode 2, une scène m’arrachera même quelques larmes.

Alors oui, je suis bon public car j’ai toujours aimé les films de guerre, bien que je haïsse la guerre avec passion. Allez comprendre... Une série conventionnelle dans le fond et originale dans la forme que je vous recommande si vous appréciez le genre, ou si vous aimez les belles aventures humaines.


EPISODE

- Episodes : 1.01 à 1.04
- Titres : Why We Fight, One Word : Anzio, The Enemy, Home
- Date de première diffusion : 11 novembre 2020 (Netflix)
- Réalisateur : Greg Jonkajtys
- Scénariste : Jeb Stuart

BANDE ANNONCE - EXTRAITS



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