Dernier caprice : La critique
Dernier caprice pour le personnage, Manbei Kohayagawa et véritable enchantement pour le cinéphile. Qui se ravira de la maîtrise de l’art cinématographique du réalisateur Yasujiro Ozu, dont la réputation n’est plus à faire.
Le cinéma japonais a un aspect contemplatif du meilleur effet, sur la concentration du spectateur. Qui suit avec délectation les pérégrinations du protagoniste. Dans des décors et des cadres parfaitement étudiés.
Et selon une méthode de tournage délicieusement surannée, qui, paradoxalement, donne une touche d’originalité dans le cinéma d’aujourd’hui.
Il est très intéressant de se retourner vers le passé, parfois. Tant au plan de l’archive historique, qu’à la valeur cinématographique, cette reprise est une excellente idée.
Une restauration de grande qualité, qui nous invite à (re)découvrir le japon du début des années soixante. Tout entier tourné vers l’occidentalisation, mais qui chérissait toujours ses traditions.
Les amateurs d’action seront peut-être déçus. Pas de combat, si ce n’est à l’intérieur des têtes. Problèmes de conscience, de jalousie, sentimentaux. Tout cela habilement ficelé dans un récit linéaire, mais jamais ennuyeux.
Comme une fable agréablement contée. Qui nous sort du quotidien, pas bien folichon ces derniers temps, il faut bien l’avouer, pour nous transporter, en un autre lieu et un autre temps.
Une escapade cinéphile des plus salutaire.
Pour décrocher de l’actualité avec délice. Une page de très bon cinéma.
Un régal.
SYNOPSIS
Manbei Kohayagawa est le patron d’une petite brasserie de saké au bord de la faillite. Le vieil homme est entouré de ses trois filles : l’aînée, Akiko, veuve et mère d’un petit garçon, qu’il souhaite remarier ; la cadette, Fumiko, dont l’époux, gérant de la brasserie, se dévoue corps et âme pour la survie de l’entreprise ; et la benjamine, Noriko, qui refuse tous les prétendants choisis par sa famille. Ces derniers temps, Manbei trouve du réconfort auprès de Tsune Sasaki, son ancienne maîtresse chez qui il se rend en douce. Bientôt, la santé du patriarche commence à décliner…
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 43
Titre original : Kohayagawa-ke no aki
Date de sortie version restaurée : 5 août 2020
Sortie initiale : 1961
Réalisateur : Yasujiro Ozu
Scénaristes : Kogo Nada et Yasujiro Ozu
Interprètes : Ganjirô Nakamura, Setsuko Hara, Keiju Kobayashi
Photographie : Asakazu Nakai
Montage : Kôichi Iwashita
Musique : Toshirô Mayuzumi
Producteurs : Sanezumi FUJIMOTO-Masakatsu KANEKO
Distributeur : Carlotta Films
LIENS
PORTFOLIO
Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.