Dorohedoro : Review de la saison 1

Date : 02 / 06 / 2020 à 12h00
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Unification


La saison 1 de Dorohedoro est l’excellente adaptation en 12 épisodes de 25 minutes des 7 premiers volumes de la série de mangas éponyme créée par Hayashida Q..

Cette dernière est finie en 23 tomes et a entièrement été éditée aux éditions Soleil Manga. Elle laisse donc de la place pour avoir encore au moins deux saisons afin de raconter l’histoire de ces personnages particulièrement truculents. D’autant qu’au Japon, en plus de ces 12 épisodes, il existe 6 OAV (épisode de série télévisée destiné à la vente en DVD et en Blu-Ray). Il faut donc espérer retrouver très prochainement Dorohedoro sur Netflix, la série étant tout simplement époustouflante.

Le scénario d’Hiroshi Seko adapte fidèlement l’œuvre de Hayashida Q.. On y découvre un homme dont la tête a été transformée en celle d’un caïman, dont il porte le nom. En effet, celui-ci a perdu la mémoire et tente de retrouver le mage qui lui a fait ça afin de l’éliminer et de pouvoir enfin retrouver son apparence humaine. Il fait équipe avec sa meilleure amie, une cuisinière très forte et intelligente qui forme un duo particulièrement attachant avec lui.

Cette paire improbable va croiser le chemin de la En Family, un groupe de mages associé à En, l’un des plus puissants qui domine le pays des mages. Deux autres duo vont donc être mise à l’honneur, l’un composé de 2 nettoyeurs extrêmement efficaces qui s’occupent de faire le "ménage" et un autre duo tout aussi improbable de deux jeunes mages qui apportent un véritable élément comique à l’histoire.

Le récit se déroule d’ailleurs à la fois dans le monde des humains, plus précisément dans une ville où la magie résiduelle des mages crée parfois des ravages et où les humains servent de cobaye à ceux-ci, et dans le pays beaucoup plus enchanteur des magiciens.

L’animation est franchement magnifique et les décors sont extrêmement travaillés et très colorés. Le niveau de violence est parfois très grand, ce qui explique son interdiction au moins de 16 ans. En effet de très nombreuses personnes sont tués au cours des épisodes, et rarement proprement. Néanmoins, il y a un étrange équilibre entre la violence, l’humour, la bizarrerie de l’univers et le décalage des scènes qui rendent les épisodes particulièrement attractifs et souvent extrêmement drôles.

Les personnages sont aussi vraiment travaillés et sont tous plus intéressants les uns que les autres. Ils ont une personnalité propre qui sort parfois de l’ordinaire et qui permet de s’attacher à chacun d’entre eux, même ceux qui paraissent de prime abord être les « méchants ». D’ailleurs, les épisodes aident à en apprendre progressivement plus sur chacun d’entre eux et à comprendre non seulement ce qu’ils sont, mais comment fonctionne ce monde d’une véritable cohérence et complètement décalé par rapport à ce que l’on connaît. Un milieu dans lequel les mages sont tous porteurs de masques parfois invraisemblables qui leur apporte une apparence particulière.

Il est d’ailleurs aussi très intéressant de noter que les « attributs » des personnages féminins, bien que parfois imposants, ne soit quasiment jamais surexposés. En effet, les deux femmes principales de l’histoire passent beaucoup de temps à se battre et sont toujours montrées sans hyper sexualisation de leur personne, ce qui est quelque peu rafraîchissant.

L’univers est très travaillé et fourmille d’inventivité et d’idées merveilleusement mises en valeur. L’œuvre ne cesse jamais de surprendre le spectateur et de l’entraîner dans des endroits qu’il n’a pas eu l’occasion de voir précédemment. Il n’est donc pas étonnant que la série de mangas ce soit étendue sur 23 tomes, la richesse du monde proposé, les scènes de combat, l’humour, et les personnages donnant une grande envie de savoir ce qu’il va arriver aux uns et aux autres.

Le doublage japonais est vraiment très bien fait et aide chacun des personnages à prendre plus d’épaisseur. Les protagonistes principaux ont des voix qui leur correspondent parfaitement et qui leur donne vie à merveille.

La musique est vraiment sympathique et les génériques sont très entraînants. Il y en a d’ailleurs 6 finaux différents qui sont aussi décalés est parfois absurdes que le reste de la série. Je ne saurai donc que vous conseiller de les regarder, d’autant qu’à la fin de chaque générique, il ne faut pas rater le résumé hilarant en trois points de l’épisode.

La saison 1 de Dorohedoro est une vraie réussite qui permet de découvrir une série incroyable, maniant aussi bien le burlesque que l’action, l’inventivité que le gore, la baston que l’amitié. Avec une réalisation incroyable, des décors somptueux, une histoire captivante et des personnages hauts en couleurs, on en prend sans arrêt plein les yeux, et on attend chaque épisode avec une grande impatience afin de découvrir quelle nouvelle trouvaille va nous être dévoilée. Quant à ce que la saison 2 nous apprendra, cela demeure dans le chaos. Et ça, c’est Dorohedoro !

Remarquable et envoûtant.

ÉPISODE

- Episode : 1.01 à 1.12
- Date de première diffusion : 28 mai 2020 (Netflix)
- Créateur : MAPPA d’après l’œuvre de Hayashida Q.
- Réalisateur : Yuichiro Hayashi
- Scénariste : Hiroshi Seko

RÉSUMÉ

Frappé d’amnésie, Caïman s’associe à son amie Nikaïdo pour tuer le mage qui l’a transformé en reptile. Dans la cité de Hole, c’est une déclaration de guerre.

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