Amazing Stories : Review 1.01 The Cellar

Les Américains adorent ressusciter de vieilles séries qui furent populaires en leur temps : McGyver, Magnum, Charmed, Beverly Hills 90210… Parfois c’est une bonne idée, comme pour le reboot de Lost in Space qui avait besoin d’un bon lifting que Netflix s’est fait un plaisir de lui donner, et parfois ça fait grincer les dents, comme les deux dernières saisons de X-Files que la Fox aurait tellement mieux fait de laisser moisir dans un carton, sous une table, dans une cave des studios.

Steven Spielberg, toujours aussi prolifique après plus de 50 ans de carrière, a contracté il y longtemps le virus de la série TV. Tout ce qu’il a produit n’a pas forcément fait long feu, tel le très sous-estimé Smash, lâchement assassiné après deux saisons ou l’intriguant Under the Dome, exécuté après 3 saisons. Mais sa persévérance est louable et il ne manque pas de régulièrement nous surprendre avec ses nouvelles créations.

Et puis récemment, il s’est dit ‘Ben tiens, et si je faisais comme les autres couillons ? Et si je rebootais un de mes vieux trucs ? Je suis Steven Spielberg alors y’a pas de raison, ça devrait marcher !’ Il embarque dans sa DeLorean et repart en 1985 (jolie coïncidence) pour y récupérer Histoires fantastiques (Amazing Stories - 45 épisodes de 1985 à 1987).

Le principe de la série est anthologique : une histoire par épisode avec le surnaturel en toile de fond. Mais ne vous attendez pas à voir du gore et d’horribles méchants : les auteurs nous vendent du fantastique dans un joli emballage rose bonbon. Spielberg sait que le monde n’est - justement - pas toujours rose et il sait aussi que la science n’a pas réponse à tout. Alors il aime nous faire du bien à l’âme, nous sortir la tête de la noirceur qui nous entoure et nous montrer que le possible n’est pas limité à ce que nous connaissons. Et c’est pour ça que si je ne devais rencontrer qu’une célébrité sur Terre, ce serait lui. Steven, je t’aaaaaaaime !

Le premier épisode de cette nouvelle mouture des Histoires fantastiques, The Cellar (La cave, mais pas celle de Fox) nous fait voyager dans le temps. ‘Évidemment’ me direz-vous, si vous avez lu le troisième paragraphe de cette bafouille. Nous y rencontrons Sam (Dylan O’Brien), un millénial qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie à part dénicher des coups d’un soir sur une app de rencontres. Plutôt habile de ses mains, il aide son frère Jake (Micah Stock) à rénover une vieille baraque dans un trou perdu de l’Iowa. Alors que l’orage gronde, Sam descend à la cave pour remettre le courant. Un effet spécial pas trop cher plus tard, il se retrouve transporté en 1919 où il rencontre Evelyn (Victoria Pedretti) dont il tombe éperdument amoureux. Forcée par sa mère à épouser un homme qu’elle n’aime pas, Evelyn voit en Sam un libérateur et s’éprend de lui. Le jeune homme va tout faire pour retourner à son époque et y ramener sa dulcinée, mais voyager dans le temps, ce n’est pas aussi simple que ça.

C’est mièvre à souhait, les décors sont jolis, la réalisation très conventionnelle, les acteurs font leur boulot correctement, bref, c’est loin d’être du grand art. Mais c’est mignon et ça plaira à vos ados, surtout aux filles. L’estampille ‘Spielberg’ se résume à son nom au générique et aux bonnes intentions de l’histoire. Je suis un peu déçue, certes, mais pas au point de ne pas regarder les épisodes suivants. Sait-on jamais…

 Episode : 1.01
 Titre  : The Cellar - La cave
 Date de première diffusion : 6 mars 2020 (Apple TV+)
 Réalisateur : Chris Long
 Scénariste : Jessica Sharzer

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