Alice au pays des merveilles : la critique du livre illustré

Date : 04 / 12 / 2019 à 07h45
Sources :

Unification France


Alice au Pays des Merveilles
illustré par Daniel Cacouault


- Éditeur : Bragelonne
- Auteur : Lewis Carroll
- Traducteur : Maxime Le Dain
- Illustrateur : Daniel Cacouault
- Date de sortie : 20 novembre 2019
- Pages : 128
- Taille : 28,5 x 36,5 cm
- ISBN : 979-10-281-0422-1
- Prix : 35,00 €

Description :

"Le conte de Lewis Carroll proposé dans une nouvelle traduction, et illustré par les sublimes peintures de Daniel Cacouault !

Préface d’Alex Alice.

Le mot de Daniel Cacouault, illustrateur :

Une chose m’avait intrigué à la vue des images classiques d’Alice. Tout se passait comme si elle visitait un monde extraordinaire, dont les habitants n’étaient pas surpris par sa présence.

Et si c’était elle l’élément déclencheur de toutes ces situations aberrantes ? Après tout, ce monde provient de son propre imaginaire. On l’apprend à la fin, c’était un rêve. Alice est une éveillée dans son inconscient. (...) Un dernier élément m’a convaincu de m’attacher à ce texte qui m’était au départ si peu familier. En lisant un entretien accordé par le réalisateur Hayao Miyazaki, où il lui était demandé quels étaient pour lui les plus grands textes autour de l’enfance, il plaçait Alice au Pays des Merveilles en tête. Il est donc un peu à l’origine du périple initiatique que j’ai finalement entrepris en compagnie d’Alice au Pays des Merveilles.


Le mot de Maxime Le Dain, traducteur :

De toutes les contrées fictives, le Pays des Merveilles demeure – et de loin – l’une des plus cartographiées. Le XXe siècle et notre XXIe siècle ont ainsi vu paraître plus d’une soixantaine de traductions des Aventures d’Alice au Pays des Merveilles et de sa suite (sans compter les innombrables versions d’amateurs éclairés, non destinées à la publication). Comment expliquer cette incroyable effervescence ? Par la beauté du texte, bien sûr ; par la fascination qu’il continue inlassablement d’exercer, certainement ; mais aussi – et peut-être surtout – par l’impossible défi qu’il représente.

Ce défi, Lewis Carroll en avait lui-même conscience, car c’est à son initiative que paraît en 1869, quatre ans après la publication de l’ouvrage, la toute première traduction française des Aventures… par Henri Bué, le fils d’un de ses collègues d’Oxford. Dès la commande passée, Carroll mesure l’ampleur de la tâche. Il identifie notamment les poèmes et comptines comme le principal écueil, estimant que, "si les originaux sont inconnus en France, les parodies en seront incompréhensibles". Il signe même les remerciements de la première édition en "[exprimant] ici sa reconnaissance envers le traducteur de ce qu’il a remplacé par des parodies de sa composition quelques parodies de morceaux anglais ; et aussi de ce qu’il a su donner en jeux de mots français les équivalents des jeux de mots anglais, dont la traduction n’était pas possible".
Le cap est donc fixé par l’auteur lui-même : traduire les Aventures…, c’est accepter de tordre le texte, sans pour autant le rendre méconnaissable.
"

Le verdict :

Le grand format du livre impressionne. En le prenant en main, avec son dos au toucher de tissu, on plonge ainsi immédiatement dans l’univers des livres pour enfant, même si le titre a fait beaucoup parlé pour ses allusions et parallèles avec la vie adulte.

Le texte, justement, parlons-en. La nouvelle traduction de Maxime Le Dain se propose de remanier les comptines afin d’en extraire la moelle compréhensible pour le public francophone plutôt que d’en tirer une mouture littérale.

Les illustrations sont, quant à elles, le cœur de l’ouvrage tant elles en imposent. Les magnifiques aquarelles de Daniel Cacouault, concept artist pour Dreamworks, enseignant aux Gobelins et spécialiste des illustrations de Perrault et des frères Grimm, font mouche avec un parti pris à la fois classique (le rêve) et un peu plus poussé vers le monde adulte.

En effet, sans aller vers l’atmosphère de Tim Burton, l’illustrateur rend les habitants du Pays des Merveilles très légèrement glauque (les regards, la peau, les double-mentons) sans jeter du tout dans la peur. Alice elle-même, dans certains dessins, surtout en gros plan, a déjà un pied dans le monde adulte.

Pour finir l’ouvrage, une longue note d’intention et des comparaisons entre différents travaux et illustrations connues de l’oeuvre, place cet album dans une évolution de l’oeuvre. Les évolutions, et les explications de Daniel Cacouault sont passionnantes.

Pour terminer, 6 splendides illustrations pleines pages, tirées à part, sont reprises et encartées dans le rabat de la 3ème de couverture.


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