Le chardonneret : La critique
Le chardonneret est un beau film issu du livre éponyme de Donna Tartt racontant la vie d’un homme frappé par un drame.
Il s’agit de l’histoire de la peinture d’un oiseau enchaîné, mais aussi de celle d’un enfant au destin brisé qui voit sa vie irrémédiablement liée à celle de ce tableau qu’il a dérobé. Le scénario de Peter Straughan se base sur le jeune homme et se déroule en deux périodes, celle où il est enfant et celle où il est devenu adulte.
L’évolution psychologique du personnage est remarquablement traitée et parfaitement interprété par Oakes Fegley, impeccable en enfant broyé par le chagrin et par Ansel Elgort qui l’est tout autant en adulte essayant de se trouver une raison de vivre. Les deux comédiens campent à merveille un individu en pleine reconstruction que l’on découvre à travers les événements qui lui arrive et les rencontres qu’il fait.
Il faut aussi saluer la très belle performance de Nicole Kidman, magnifique en mère de substitution, de Jeffrey Wright, sympathique en homme généreux et surtout du meilleur ami du personnage principal joué par Finn Wolfhard pour la version jeune et de Aneurin Barnard pour celle adulte qui incarnent un autre magnifique protagoniste de jeune à la vie difficile.
La réalisation de John Crowley est très propre. Ce dernier suit de près son personnage principal et le filme avec une grande délicatesse. Il s’appuie sur la très belle photographie de Roger Deakins qui illumine le film d’une douche chaleur, créant un délicat contraste avec la vie souvent difficile et emplie d’embûche du jeune homme.
Il en est de même avec la belle musique de Trevor Gureckis, utilisant de la musique classique pour adoucir un récit âpre, mais touchant.
La reconstitution de la fin du XXe siècle est aussi bien faite et le contraste entre les différents lieux parcourus par le jeune homme renvoi parfois l’impression d’un univers rude, mais ouaté dans lequel évolue ce dernier.
Le chardonneret est un beau film, touchant et sincère, contant formidablement la vie de jeune homme, ses doutes et espoirs et sa quête d’une étrange rédemption. Basé sur un texte d’une grande délicatesse, brillamment interprété et bénéficiant d’une belle réalisation, l’œuvre va droit au cœur et brosse une bien belle chronique de l’évolution d’un jeune homme et de son passage à l’âge adulte.
Touchant et recherché.
SYNOPSIS
Theodore "Theo" Decker n’a que 13 ans quand sa mère est tuée dans une explosion au Metropolitan Museum of Art. Cette tragédie va bouleverser sa vie : passant de la détresse à la culpabilité, il se reconstruit peu à peu et découvre même l’amour. Tout au long de son périple vers l’âge adulte, il conserve précieusement une relique de ce jour funeste qui lui permet de ne pas perdre espoir : un tableau d’un minuscule oiseau enchaîné à son perchoir. Le Chardonneret.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 2 h 30
Titre original : The Goldfinch
Date de sortie : 18/09/2019
Réalisateur : John Crowley
Scénariste : Peter Straughan d’après l’œuvre de Donna Tartt
Interprètes : Ansel Elgort, Oakes Fegley, Nicole Kidman, Jeffrey Wright, Luke Wilson, Sarah Paulson, Willa Fitzgerald, Aneurin Barnard, Finn Wolfhard
Photographie : Roger Deakins
Montage : Kelley Dixon
Musique : Trevor Gureckis
Costumes : Kasia Walicka-Maimone
Décors : K.K. Barrett
Producteur : Nina Jacobson, Brad Simpson pour Warner Bros., RatPac Entertainment
Distributeur : Warner Bros. France
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Photo Credit : Macall Polay
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