Te Ata : La critique

Date : 13 / 07 / 2019 à 11h00
Sources :

Unification


Te Ata incarne plus que les histoires qu’elle conte avec un extraordinaire talent. Elle est le symbole de la résistance à l’assimilation que les colons américains ont voulu imposer à son peuple au cours des derniers siècles.

Par ses histoires et légendes qu’elle propage dans la société qui se dessine à l’époque, agressive envers elle et ses congénères, premiers habitants de ce continent américain, (faut-il toujours le rappeler ?!), Te Ata montre, explique, autant qu’elle rend hommage à ses ancêtres.

Dans les contes, les traditions, qu’elle diffuse dans la paix, elle affirme haut et fort l’identité de son peuple et tente de distiller un peu de sa sagesse aux hommes blancs, qui s’imposent avec brutalité à la Nature et à ses primo-occupants, qui en étaient (et le sont encore) si respectueux.

Avec les conséquences que l’on constate aujourd’hui...

Si l’on avait un peu plus écouté, entendu, ses messages de bon sens. Si l’on avait continué à respecter le monde à l’instar de ces populations qui n’ont eu de cesse de nous montrer le chemin... on n’en serait peut-être pas encore là...

Autant que le message véhiculé au travers de ce destin hors du commun, la forme du récit est parfaite. Le scénario est à la fois simple et élaboré, plein de sens. L’interprétation sans faille. La photo est merveilleuse et les décors choisis avec soin, déclinés sous la meilleure lumière.

La mise en scène apporte autant de douceur que le sujet le suggère. Le propos est pourtant sévère. Car à travers le succès de cette jeune femme qui résiste autant qu’elle le peut, par l’intelligent biais de la culture, à l’invasion brutale de sa Terre, on devine l’immense gâchis que représente la colonisation de l’Amérique. Dont la page la plus absurde et meurtrière s’est écrite de son vivant, entre la fin du dix-neuvième et ce vingtième siècle, désastreux.

Et pourtant, elle raconte son monde, presque le Paradis, avant la catastrophe... avec une telle élégance. Une légèreté digne d’un ange.

La vie de cette femme est en effet exemplaire et devrait encore une fois, par l’entremise de cette nouvelle histoire, la sienne, convaincre, si l’en est encore temps, le public de suivre les préceptes qui en émergent...

Sublime et nécessaire.

A Voir. Et à méditer.


SYNOPSIS


Te Ata est inspiré de la vie de Mary Thompson Fisher, une femme qui a franchi les barrières culturelles pour devenir l’une des plus grandes actrices indiennes de tous les temps.
Née en territoire indien, elle a été éduquée au travers des chants et histoires de la tribu Chickasaw qui ont guidé sa quête de sens. Te Ata a traversé l’isolement, connu découvertes, amour et une carrière d’actrice qui l’amena à jouer devant le président des États-Unis d’Amérique, des royautés d’Europe et dans le monde entier.
Mais de toutes les histoires indiennes qu’elle a pu conter, aucune n’était plus passionnante que la sienne.
Te Ata est incarnée par Q’orianka Kilcher, connue pour son rôle de Pocahontas dans Le Nouveau Monde de Terrence Malick, et dans Hostiles avec Christian Bale.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE


- Durée du film : 1 h 41
- Titre original : Te Ata
- Date de sortie : 17 juillet 2019
- Réalisateur : Nathan Frankowski
- Scénaristes : Esther Luttrell, Jeannie Barbour
- Interprètes : Q’Orianka Kilcher, Gil Birmingham, Brigid Brannagh
- Photographie : Ben Huddleston
- Musique : Bryan E. Miller
- Costumes : Beverly Safier
- Décors : Brent David Mannon
- Producteur : Chickasaw Nation- Bill Anoatubby
- Distributeur : Jupiter Films

LIENS


- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Te Ata



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