Aladdin : La critique

Date : 22 / 05 / 2019 à 08h00
Sources :

Unification


Vingt-sept ans après la version animée qui a enchanté des générations de spectateurs, les studios Disney nous offrent une version live de ce chef d’oeuvre. Aladdin revient cette fois en chair et en os avec Mena Massoud dans le rôle-titre, Naomi Scott en Jasmine et Will Smith en Génie.

Ce qui, pour ma part, ressort en premier à la vision est le côté comédie musicale. J’ai tout de suite pensé à celles de l’âge d’or d’Hollywood et leurs mises en scène extravagantes. À cela, un petit air de Bollywood est ajouté tant dans les chorégraphies que dans les costumes. La bande son, signée Alan Menken, est proche de celle du classique Disney. Elle a cependant été remise au goût du jour avec un côté plus hip-hop, Will Smith oblige. Tout ceci confère un aspect joyeux et sympathique. Les décors grouillent de détails et sont très colorés. Ils confèrent aux films une atmosphère de conte. Chaque plan est enrichi de nombreux effets spéciaux.

L’interprétation des acteurs correspond bien à l’idée que l’on se fait des personnages. Will Smith relève avec brio le défi d’incarner le génie. Le scénario est légèrement modifié pour coller à l’air du temps. Ainsi, Jasmine hérite d’un rôle plus affirmée, son personnage a plus de détermination. Le film s’inscrit parfaitement dans l’univers Disney et ne démérite pas par rapport au dessin animé. Bien sûr, l’animation garde une saveur particulière et à mon sens, c’est tant mieux.

Aladdin est une vraie comédie musicale hollywoodienne avec une pointe de Bollywood et un côté cartoon assumé. Entraînant, chatoyant, c’est une véritable bouffée d’air frais qui est offerte aux spectateurs.

G

J’ai des souvenirs très flous des premiers dessins animés Disney que j’ai pu voir au cinéma lorsque j’étais jeune. En effet, l’enfance est une période où la culture cinématographique se fait essentiellement par visionnage répété et pourtant Aladdin aura été le premier dessin animé Disney que j’ai vu au cinéma qui m’aura instantanément enthousiasmé. Je dois avouer que la cassette VHS qui a ensuite aussi beaucoup tourné dans le magnétoscope familial, ainsi que l’excellent jeu sur Megadrive ont grandement contribué à faire d’Aladdin une œuvre générationnelle dont on garde le souvenir d’une certaine perfection.

Cette adaptation en live action était donc le genre d’entreprise casse-gueule déceptif au possible, d’autant plus que pour ma part, je ne suis pas vraiment convaincu par l’utilité de ces adaptations. En effet, je trouve qu’elles reposent beaucoup trop sur la réussite artistique des œuvres originales sans forcément faire preuve d’une grande créativité.

C’est donc avec un couteau entre les dents que j’ai assisté à la projection presse du film et je dois dire que j’ai été agréablement surpris. Le film reprend donc la trame que nous connaissons avec des ajouts loin d’être superflus. On a d’abord le point de vue du réalisateur Guy Ritchie qui aime amener ses héros dans des milieux qui ne sont pas les leurs. La quête identitaire d’Aladdin qui doit accepter qui il est pour se faire aimer de Jasmine trouve forcément une résonance forte dans la filmographie du réalisateur anglais. À l’ère de #MeToo, Jasmine, refuse qu’on lui choisisse son mari, mais n’accepte également pas que les rênes du pouvoir lui soit refusés parce qu’elle est une femme.

Face à un Mena Massoud qui fait juste le job dans le rôle-titre, Naomi Scott, dans le rôle de Jasmine est LA révélation du film et je lui prédis une très grande carrière. Will Smith, dont la filmographie est un peu en berne depuis plusieurs années obtient avec le rôle du génie un de ses meilleurs rôles. À la fois conseiller en séduction à la Hitch, mais surtout meilleur ami, il parvient à insuffler tout son cool au personnage du génie, arrivant de ce fait à se détacher avec brio de la performance vocale de Robbin Williams. Accompagné de son fidèle perroquet Iago, Marwan Kenzari joue un Jafar tout aussi sournois et manipulateur, même s’il n’a pas vraiment le faciès qui fait qu’il est marqué en grosse lettres rouge sur son front qu’il est le " méchant " du film, ce qui pourra décevoir certains. À coup d’effets spéciaux très réussis, le fidèle et malicieux singe Abu, ainsi que le tapis volant, sont fidèles à l’image qu’on a d’eux du dessin animé.

Pour ma part, je n’ai vraiment pas grand chose à reprocher à la trame du film qui reprend exactement celle du dessin animé avec des ajouts plutôt pertinents, voire très réussis comme la place importante qui est donnée à la servante de Jasmine, un personnage de marivaudage au sens le plus noble du terme. Ma plus grosse déception, que beaucoup avait déjà vu dans la bande-annonce concerne l’animation du génie, qui souffre parfois d’un manque criant de fluidité voir de crédibilité : on est très loin du professeur Hulk ou de Thanos, deux références maintenant incontournables en la matière. Autre déception, je n’ai pas vraiment été emporté par la séquence du Rêve bleu qui laisse, je trouve, trop de place à la performance vocale des interprètes, au détriment de l’émotion.

Toutes les autres séquences musicales sont par contre grandioses et magnifiquement chorégraphiées et font honneur aux morceaux d’Alan Menken, remaniés pour l’occasion. Beaucoup se rappelleront que le prestigieux Oscar remporté pour la meilleure musique de film était amplement mérité.

Au final, même si je lui préfère la simplicité et l’efficacité du dessin animé, on est très loin de la catastrophe annoncée. Cette adaptation d’Aladdin est un spectacle plaisant qui sait mêler modernité et nostalgie avec suffisamment d’efficacité pour ravir petits et grands... En attendant la sortie de Toy Story 4 et Le Roi Lion dans quelques semaines !

A

SYNOPSIS

Quand un charmant garçon des rues du nom d’Aladdin cherche à conquérir le cœur de la belle, énigmatique et fougueuse princesse Jasmine, il fait appel au tout puissant Génie, le seul qui puisse lui permettre de réaliser trois vœux, dont celui de devenir le prince Ali pour mieux accéder au palais…

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 2h09
- Titre original : Aladdin
- Date de sortie : 22/05/2019
- Réalisateur : Guy Ritchie
- Scénariste : John August, Guy Ritchie d’après les personnages créés par Ron Clements, Ted elliott, John Musker, Terry Rossio sur une idée de John August
- Interprètes : Will Smith, Mena Massoud, Naomi Scott, Marwan Kenzari, Nasim Pedrad, Numan Acar
- Photographie : Alan Steward
- Musique : Alan Menken
- Décors : Gemma Jackson
- Costumes : Michael Wilkinson
- Producteur : Dan Lin, Jonathan Eirich pour Walt Disney Pictures et Lin Pictures
- Distributeur : The Walt Disney Compagny France

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Aladdin



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