Unicorn Store : La critique du film Netflix

Date : 11 / 04 / 2019 à 11h00
Sources :

Unification


A trente ans, Kit (Brie Larson) vient de rater ses études d’art-plastiques, vit encore chez ses parents et est persuadée d’être une ratée. Elle est surtout incomprise de tous car elle est atteinte d’un sérieux syndrome de Peter Pan et est donc profondément attachée à ses rêves d’enfants.

Du jour au lendemain, Kit décide de changer de vie, se prendre en main et devenir stagiaire dans une entreprise lambda. Cependant, alors qu’elle est déterminée à mener une vie d’adulte responsable, elle reçoit une étrange lettre qui l’invite à venir au « magasin ». Sur place, le vendeur (Samuel L. Jackson) lui propose de lui donner ce dont elle a toujours rêvé : une licorne… à la condition qu’elle corresponde au profil-type pour adopter cet animal mystique.

Un petit conte sympathique

Unicorn Store n’est clairement pas le film du siècle et on ne s’en souviendra pas pendant des années ; pourtant c’est un film tout gentil, tout pipou, sans longueurs et pas complètement mièvre non plus.

C’est ce que les anglophones appellent a coming of age movie, c’est-à-dire, un film où le.a héro.ïne accomplit un parcours initiatique de l’enfance à l’âge adulte.

En effet, pour avoir sa licorne, Kit devra prouver qu’elle en est digne : elle devra lui bâtir une maison et prouver qu’elle est dans une situation familiale et financière stable. Finalement, pour obtenir Steve (le nom de la licorne), Kit doit devenir une adulte rangée et responsable.

Une histoire d’amour amical et familial

La première étape que Kit doit accomplir pour obtenir sa licorne est de lui construire une étable. Elle se rend donc au magasin de bricolage et est évidemment prise pour une folle quand elle demande à un employé de lui trouver du bois pour un cheval, mais pas exactement un cheval, ni un poney d’ailleurs. Pour se débarrasser d’elle, l’employé l’envoie voir Virgil (Mamoudou Athie), qui n’est que le balayeur du magasin et n’y connaît strictement rien en bois de construction. Virgil est tout de même touché par l’innocence et la détermination de Kit et décide de l’aider dans sa tâche.

Oui, on le voit arriver à des kilomètres, cette rencontre marque le début d’une belle histoire d’amour ; mais une histoire d’amour complètement asexuée, plutôt une histoire d’amitié entre un homme et une femme. Et ce genre de relation sans aucune ambiguïté au cinéma est assez rare pour et mérite d’être noté.

Unicorn Store est aussi une histoire d’amour familial où Kit et ses parents devront s’accepter mutuellement comme ils sont. Ce qui est difficile pour Kit qui pense être une déception totale pour ses parents, que ces derniers ne la comprendront jamais et préfèrent Kevin (Karan Soni), le fils des voisins, qui semble (et j’insiste sur le mot « semble ») mener une vie parfaite d’adulte responsable.

Brie Larson à la réalisation

Sur la forme, Unicorn Store comporte de beaux plans ou des plans atypiques qui transforment complètement la perspective d’une pièce et nous transportent dans le monde onirique de Kit. Je pense notamment à la scène où Kit rencontre Virgil pour la première fois et que ces derniers avancent dans un rayon du magasin qui semble tellement grand quand on filme Brie Larson et Mamoudou Athie alors qu’il est en fait d’une taille normale. De fait, on a l’impression d’avoir presque la taille d’un enfant qui ne sait pas évaluer les distances et c’est assez intrigant.

Les jeux sur la lumière et les couleurs sont également bien maîtrisés, notamment dans les scènes où Kit présente son projet farfelu pour une publicité d’aspirateur commandée par une cliente de l’entreprise qui l’emploie, ou lorsque Kit s’apprête à rencontrer sa licorne, qu’elle ouvre les rideaux et qu’elle est aveuglée par une lumière arc-en-ciel, le plan était vraiment beau et étrangement pas très clinquant.

Brie Larson étant féministe, j’étais heureuse de constater que son film comportait quelques messages dans ce sens, notamment la question du harcèlement sexuel au travail : Kit subit en effet les avances de son boss Gary (Hamish Linklater) qui est vraiment dérangeant et parfaitement détestable. Le fait est qu’elle ne se rend même pas compte et qu’elle découvre naïvement ce qu’est le harcèlement sexuel. C’est Virgil qui va encore une fois la ramener sur terre.

En bref, Unicorn Store est un film sympathique, plaisant et très humain ; c’est une petite étrangeté à voir, si vous avez 1h30 devant vous. Sans casser des briques, Unicorn Store pourra éventuellement vous arracher une petite larme de temps à autre ou vous faire dire des « aaaaawh, c’est meugnon » digne d’Alain Chabat dans Burger Quiz.

SYNOPSIS

Une artiste fantaisiste ayant accepté un travail ingrat après avoir été renvoyée d’une école d’art décide de poursuivre son rêve ultime : adopter une licorne.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 33
- Titre original : Unicorn Store
- Date de sortie : 05/04/2019
- Réalisateur : Brie Larson
- Scénariste : Samantha McIntyre
- Interprètes : Brie Larson, Samuel L. Jackson, Joan Cusack, Bradley Whitford et
Karan Soni

- Photographie : Brett Pawlak
- Montage : Jennifer Vecchiarello
- Musique : Alex Greenwald
- Costumes : Mirren Gordon-Crozier
- Décors : Christy McIrwin
- Producteur : Brie Larson, David Bernad, Ruben Fleischer, Paris Kasidokostas, Terry Dougas et Lynette Howell Taylor pour The District et Rhea Films
- Distributeur : Netflix France

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Unicorn Store



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