The Order : La review des premiers épisodes

Date : 13 / 03 / 2019 à 14h30
Sources :

Unification


Un escalier de pierre, un couloir étroit et obscur, au fond de ce couloir nous parvient une lumière, une nouvelle série, dont le visionnage paraît irréel. The Order de Dennis Heaton, était la promesse d’une série sur la magie, sombre, dans un milieu universitaire, une histoire de confrérie secrète entremêlée de surnaturel... Et bien que nenni !

Seulement quatre mois après les excellentes Nouvelles Aventures de Sabrina qui avaient surpris son monde avec ces mêmes ingrédients, Netflix parvient à produire une œuvre qui pourrait rester dans les mémoires par sa médiocrité et son côté nanardesque. Ou comment faire tout ce qu’il faut pour passer du côté obscur.

Pourquoi cet air si sérieux ?

Tout le monde se prend tellement trop au sérieux dans cette série alors que dans les faits, elle n’a en aucun cas les moyens de ses ambitions et pire, tout met à mal notre suspension consentie de l’incrédulité.
On parle ici d’une société secrète dangereuse et influente... Que tout le monde connaît. Et lorsque l’on découvre qu’elle existe réellement et qu’en plus elle utilise de la magie... La personne qui a fait la découverte ne risque absolument rien.
Vous voyez ce genre d’incohérences, TOUTES les intrigues de cette série en ont.
Sans parler des personnages, qui semblent tellement investis dans leurs buts et leurs missions, c’est ce qui animent leurs existences toutes entières (devenir des magiciens de haut rang ou combattre des sorciers), mais qui sont peu préoccupés par des morts suspectes sur le campus ou encore le fait de tuer arbitrairement des gens parce qu’ils appartiennent à une caste...
Chaque décision scénaristique respire au mieux le cliché vu et revu, au pire la stupidité.

20 ans de retard

La série s’essaye aussi à " l’humour ". Ça se veut décalé et jeune, ça tombe à plat de manière systématique. Elle veut jouer sur tous les tableaux, mais s’écrase aux premières difficultés. En un instant ça devient trash, puis mystérieux, ensuite fun et de temps en temps teenager. The Order c’est l’enfant non désiré de Buffy contre les Vampires (1997) et du Loup Garou du Campus (1999). La première savait manier les intrigues adolescentes tout en étant " serious business ", avec un côté "petit budget" assumé, la seconde jouait la carte du fun à fond. Ce show ne réussit rien de cela, contrairement à ses aînés. Pire encore, d’un point de vue artistique, c’est le néant.

Y a t’il un directeur derrière la caméra ?

Que se passe-t-il avec les comédiens évoluant au sein de cette magnifique université de Belgrave ?
Ont-ils le droit d’exprimer plus qu’une émotion ?
Risquent-ils quelque chose à jouer un peu différemment ?
Sont-ils seulement conscients de leurs performances ?
Tout pense à croire que les consignes se sont résumées à : toi, tu es le beau garçon intelligent qui veut se venger ; ou encore ; toi, tu es la fille secrètement amoureuse et carriériste...
Multipliez cela par autant de personnages que comportent ce programme et vous pourrez calculer le nombre de réactions prévisibles des protagonistes que contient The Order. Si quelqu’un les dirige, c’est inquiétant.
De plus, le montage accentue l’intention de donner cette platitude extrême, c’ est encore moins gratifiant pour les membres du casting.
Sans parler de la réalisation " téléfilmesque ", le b-a-ba du manuel pour réalisateur de série médiocre.
Parlons maintenant des effets spéciaux, ou plutôt de l’absence d’effets spéciaux lorsque la lumière est claire. Les FX sont plus complexes à créer de jour que dans l’obscurité, dans laquelle les défauts d’images de synthèse sont cachés. Cela densifie la pauvreté d’originalité ambiante. Grâce à ce stratagème, vous pourrez assister à une grande scène d’action : une poursuite entre le héros et une caméra avec un filtre bleu (censée être un loup-garou) !
Au final, la série est clairement destinée à un public n’ayant pas l’expérience de ce type de surnaturel, mais est interdite au moins de seize ans...

Le pire dans tout cela, c’est que sont évoqués ici que les trois premiers épisodes. Un conseil : à regarder pour voir comment on peut rater en tout point une série de ce genre sinon, passez votre chemin.
L’une des pires séries de la plateforme.


EPISODE

- Episode : 1.01 à 1.03
- Titre  : Hell Week Part 1 & 2 et Introduction to Ethics Part 1
- Date de première diffusion : 7/03/2019 (Netflix)
- Réalisateur : David Von Ancken et Kristin Lehman
- Scénariste : Dennis Heaton

BANDE ANNONCE - EXTRAITS



Les films et séries TV sont Copyright © Netflix et les ayants droits Tous droits réservés. Les films et séries TV, leurs personnages et photos de production sont la propriété de Netflix et les ayants droits.



 Charte des commentaires 


Anthracite - Le mystère de la secte des Écrins : Critique de la (...)
Parasyte The Grey : Critique de la série Netflix
Le Salaire de la Peur : La critique
Le problème à 3 corps : Critique de la saison 1
La demoiselle et le dragon : La critique du film Netflix
In the Grey : Jake Gyllenhaal & Henry Cavill encore devant la (...)
Grosse Pointe Garden Society : Un pilote NBC avec Melissa Fumero, (...)
100 Films d’horreur à voir avant trépas : La critique du (...)
Cinéma - Bandes annonces : 16 avril 2024
Five Nights At Freddy’s : Une nouvelle pour les fans (...)
Unification : ... Et une nouvelle s’écrit
Unification : Une page se tourne...
Arcane : Des informations sur la saison 2 qui vont faire (...)
Star Trek - Discovery : Un dernier jour de tournage épuisant pour (...)
Cold Case : CBS veut faire rouvrir les Affaires classées sans (...)