Deadly Class : Review 1.07 : Rise Above

Date : 02 / 03 / 2019 à 12h00
Sources :

Unification


Mis à part son époustouflante scène d’ouverture lors duquel le passé de Marcus et les sombres événements l’unissant à Chester sont enfin dévoilés, cet épisode est uniquement composé de scènes inédites au comics. Il faut avouer que la plupart sont plutôt savoureuses et permettent de nous rapprocher de plus en plus d’un affrontement inéluctable. Dans cet épisode, pendant que Marcus veut retrouver Chester au plus vite, Maria reçoit la visite du père de Chico à King’s Dominion et Mme Gao critique de plus en plus la façon qu’à son frère de gérer l’école.

Cela n’est pas vraiment perceptible en lisant le comics, mais le passage en live action fait de Deadly Class l’œuvre la plus tarantinesque qu’il m’ait été donné de voir ces dernières années et cet épisode en est la meilleure illustration. Néanmoins, même si des références (comme ici la vue de la tête d’un personnage dans une cuvette de WC comme dans Kill Bill - volume 2) parcourent l’intrigue depuis les débuts de la série, elles ne les parasitent pas pour autant. Quel bonheur de voir un personnage haut en couleur comme Chester palabrer lors de monologues schizophréniques des plus macacabres ! Quoi de plus tarantinesque que de voir nos protagonistes se retrouver dans des situations toutes plus grotesques les uns que les autres ? Et puis il y a tous ces longs monologues complètement détaché de l’intrigue et ces conversations où chacun donne son point de vue sur la vie qui donnent de l’épaisseur aux protagonistes... Avant qu’une scène de violence paroxystique viennent nous bousculer de façon viscérale. Bref, tout ce qui fonctionne le mieux chez Tarantino semble avoir été préalablement digéré pour être intégré avec finesse dans Deadly Class et en faire une série unique en son genre.

Une des grosses surprises de l’épisode est l’apparition du père de Chico , au nom terriblement évocateur de " El Alma de Diablo ". L’épisode précédent nous avait montré à quel point il pouvait être cruel et c’est un bonheur de le voir être interprété par le talentueux David Zayas (Dexter, Shut Eye, Expendables), éternel abonné aux second rôles. Ce choix paraît être une évidence et vient renforcer un casting déjà très réussi.

Alors qu’à ses débuts, la série ne mettait pas vraiment en avant Chester, celui-ci occupe une place importante dans cet épisode, plus importante encore que dans le comics et c’est un plaisir délicieusement coupable d’en savoir plus sur lui. Personnellement, je le vois comme un rejeton maudit ayant été abandonnée par Paris Hilton après un passage dans une de ces villes peuplées de rednecks qu’elle débauchait lorsqu’elle se mettait en scène dans la télé réalité The Simple Life. Ajoutez par-dessus un sens de la famille incestueux et mégalomanique digne des Kardashian et on comprend très vite à quel point Chester est la représentation la plus réussie de l’idée que l’on peut se faire de la dégénérescence américaine !

Il y a un moment de mise en scène fugace, mais que j’ai trouvé très réussi lorsque Saya commence à feuilleter le journal de Marcus et que son contenu semble s’animer en nous plongeant dans les souvenirs de ce dernier. Si une récompense devait être décernée à une série pour sa mise en scène, c’est le genre de moment qui contribue à nous rappeler que Deadly Class la mériterait amplement.

Connaissant l’évolution du personnage dans le comics, toute la trame autour de Willie et sa romance est un ajout qui me laisse un peu circonspect. Je ne vois pas ce qu’elle va apporter au personnage, mais attendons de voir ce que cela va donner dans les prochains épisodes. C’est clairement l’aspect de l’épisode qui m’aura le moins plu. Par contre, j’ai trouvé que faire intervenir Scorpio Slasher, le professeur psychopathe, au côté de Marcus apportait une petite dose de folie supplémentaire tellement réussie qu’elle aurait pu très bien être intégrée au comics.

Je suis aussi très étonné voir Maître Lin paraître aussi " faible ". Dans le comics, c’est un monstre calculateur, dénué du moindre scrupule et qui semble toujours avoir un coup d’avance. Ici, cette description semble davantage correspondre à sa sœur. J’ai du mal à croire que les scénaristes aient voulu humaniser le personnage et j’aurai plutôt tendance à penser qu’ils nous réservent quelques surprises !

Au final, cet épisode contient suffisamment de savoir-faire, de tension, d’humour et de folie pour continuer à nous rendre toujours plus accro à Deadly Class. Avec son titre évocateur (Clampdown, que l’on peut traduire par répression), le prochain épisode devrait lui aussi envoyer du lourd. Vivement la suite !

EPISODE

- Episode : 1.07
- Titre  : Rise Above
- Date de première diffusion : 27/02/2019 (Syfy)
- Réalisateur : Anthony Leonardi
- Scénariste : Dave Anthony & Hilliard Guess

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