Dans l’antre de la pénitence : La critique

Date : 21 / 10 / 2018 à 09h00
Sources :

Unification France


Dans l’antre de la pénitence

  • Scénario : Peter J. Tomasi
  • Dessin : Ian Bertram
  • Editeur : Glénat
  • Collection : Hors Collection
  • Genres : Roman graphique
  • Date de sortie : 25 octobre 2017
  • Nombre de pages : 192
  • ISBN : 978-2-344-02364-8
  • Format : 213 x 293 mm
  • Prix : 19.95 €

Lire un extrait

Qui, de la maîtresse ou de la maison, est véritablement possédée ?

1905, San José en Californie. Suite à la perte de son mari et de sa fille, Sarah Winchester se lance dans la construction compulsive de la « Winchester House » : une demeure aussi étrange que démesurée. Un chantier perpétuellement troublé par les lubies de sa commanditaire, qui réveille ses domestiques en pleine nuit, ou ordonne à ses ouvriers de construire des portes et des escaliers ne menant nulle part. On la prétend folle, hantée par les esprits de ses proches disparus. Mais le jour où un étranger fait son apparition sur le pas de sa porte, les démons de Sarah pourraient bien devenir réels…

À la fois maison hantée et curiosité architecturale célèbre dans tous les États-Unis, la « Winchester House » forme le point de départ de ce graphic novel qui combine la fiction, l’histoire et l’horreur. Un récit macabre et envoûtant de Peter Tomasi magistralement habité par le trait précis au psychédélisme torturé de Ian Beltram, qui se pose en héritier direct du Mœbius de Metal Hurlant.

Décryptage

Début du XXème siècle, Sarah Winchester, la très riche héritière de la famille Californienne Winchester (celle-là même qui a donné son nom au fusil) vit seule dans sa maison depuis le décès de son mari et de sa fille. Pour ne pas sombrer dans la folie et le désespoir, elle mandate des ouvriers pour travailler 24h/24 dans sa maison, dans un bruit incessant, pour apaiser les morts et pour qu’elle soit à la fois vivante et en constante évolution. Mais les fantômes ne sont jamais très loin.

Comme dans la véritable histoire, Sarah Winchester, qui a perdu successivement sa fille d’une maladie infantile et son mari de la tuberculose, se pense maudite et c’est un medium, à qui elle avait fait appel, qui va lui conseiller de construire une maison qui lui permettra de survivre aux fantômes tant que les travaux ne sont pas terminés. Ceux-ci se dérouleront 24h/24, 7 jours/7 pendant 38 ans, jusqu‘à la mort de Mme Winchester. Au-delà de la partie fantastique, tout le reste semble assez fidèle à la réalité, ce qui inclus les escaliers tarabiscotés et les portes qui donnent dans le vide. Frissons garantis.

Malgré tout, l’aspect rêve/cauchemar est plutôt étrange et (je trouve) plutôt inaccessible. J’ai eu du mal à rentrer dedans, m’immiscer pleinement dans l’histoire mais il faut reconnaitre que forcément une BD comme Dans l’antre de la pénitence ne laisse pas indifférente. On aime ou on n’aime pas mais on est plongé dans une histoire aussi étrange que captivante, de cette femme qui vit dans un univers onirique qui exige des travaux et du bruit pour que sa maison vive et qu’elle éloigne les morts.

Une partie de l’histoire sera présentée au travers les yeux de Warren Peck, un homme en fuite, qui débarque dans cette maison, lui aussi hanté par ses propres démons et qui va se plonger lui-aussi dans le travail acharné pour oublier et en coupable, expier les exactions du passé. Sa rencontre avec Mme Winchester est inévitable.

Ce récit d’horreur qui mène ses personnages possédés, dans cette bâtisse sanctuaire, aux confins de la folie, est à réserver aux lecteurs qui aiment les choses étranges, atypiques et quelque peu décalées. Le dessin tout aussi décalé et atypique fini de compléter cette atmosphère onirique, loufoque, macabre, sombre et pesante mais au finale plaisante et entrainante.


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