L’Étrange Festival 2018 : Un bilan bien étrange

Date : 18 / 09 / 2018 à 09h30
Sources :

Unification


L’Etrange Festival a clos ses portes après 12 jours de frénésie cinéphilique qui m’a permis de découvrir 36 films, dont bien peu parmi ceux en compétition trouveront le chemin des grands écrans. Espérons que pour certains d’entre eux, la VOD et/ou le DVD permettent aux spectateurs français de découvrir certaines pépites.

Vous pouvez trouver ci-dessous un avis rapide classé par genre et par ordre alphabétique de 36 films que j’ai visionnées, dont 18 des 21 nominés pour le prix du meilleur long métrage, n’ayant pas pu voir, d’après les dires des festivaliers que je connais, le brouillon Luz, le poétique Up Upon The Stars et le glaçant Utoya, 22 juillet qui va sortie en salle.

Les films sont classés par ordre alphabétique dans chacune des catégories leur correspondant.

FILMS EN COMPÉTITION

Anna & The Apocalypse (John McPhail) :
Avis : Anna & The Apocalypse est un excellent film de zombies mélangeant avec talent adolescents, fin du monde, Noël et comédie musicale. Mais ne pensez pas que l’histoire est simplement rigolote. On se retrouve bien dans un film de genre très sombre bénéficiant d’une très belle réalisation de John McPhail, d’un super casting et d’une bande originale que l’on aimerait écouter en boucle.

Le film a été présenté de façon très drôle par son réalisateur John McPhail :


Amalia (Omar Rodriguez Lopez) :
Avis : Amalia est un film américain d’Omar Rodriguez Lopez présentant une femme enquêtant sur le suicide de son ex-mari et se rapproche de la maîtresse de ce dernier. Filmé dans un beau noir et blanc, avec quelques passages de nuit envoûtant, l’œuvre utilise l’expérimental dans des séquences plus ou moins intéressantes. Mais il reste très décevant avec une intrigue partant en vrille et une héroïne sombrant dans une folie laissant de marbre le spectateur. Le message qui reste en mémoire est finalement que l’abus d’alcool et de psychotrope n’est vraiment pas bon pour les individus et leur psyché.


A Vigilante (Sarah Daggar-Nickson) :
Avis : A Vigilante est un film fort sur la violence ménagère faite aux femmes. L’une d’entre elles, ayant subi son conjoint, décide de devenir une vengeresse aidant celles qui en ont besoin. L’œuvre est très lente, ce qui nuit à son rythme. Néanmoins, le propos, et la très bonne comédienne principale, en font un film intéressant et nécessaire.

Buybust (Erik Matti) :
Avis : Buybust est un très bon film de Erik Matti. Un peu brouillon et manquant de moyens, mais passionnant et efficace. On y découvre une unité d’élite envoyé dans un bidonville philippin à la recherche d’un baron de la drogue. Mais évidemment, la mission tourne mal, et ces derniers vont devoir s’extraire d’un labyrinthe vertical dans lequel tout le monde veut leur peau. Entre combat de rue, survival et charge violente contre la corruption, on ne s’ennuie jamais.

Dachra (Abdelhamid Bouchnak) :
Avis : Dachra est un premier film tunisien d’Abdelhamid Bouchnak qui présente une jeune journaliste enquêtant sur une femme dans un hôpital psychiatrique qualifiée de sorcière. Cette investigation va la conduire dans un village isolé dans les bois. Le long métrage souffre de quelques longueurs et a une histoire qui ne surprendra pas les amateurs de genre. Mais il est très bien fait et passionnant à suivre, d’autant que la jeune comédienne Yasmine Dimassi est très bonne. Un réalisateur à suivre avec attention.

L’heure de la sortie (Sébastien Marnier) : En présence de l’équipe du film
Avis : L’heure de la sortie est un bon film français flirtant avec le genre et réussissant à faire planer une atmosphère anxiogène, particulièrement intense. Un professeur remplaçant doit s’occuper d’une classe de surdoués dont certains le mette mal à l’air. S’appuyant sur l’air du temps, en montrant notamment des archives parfois visuellement très violentes des exactions humaines vis-à-vis de la Terre, le film apporte un certain électrochoc et fait réfléchir. Le film sort en salle le 9 janvier 2019.


Killing – Shin’ya Tsukamoto) :
Avis : Killing est un film de chanbara de Shin’ya Tsukamoto qui s’est bien assagi depuis Tetsuo. On y découvre un samouraï sans seigneur tentant d’en recruter un autre pour aller se mettre au service du shogun à Edo. L’œuvre est plutôt lente et propose quelques combats spectaculaires. Mais son grand intérêt réside dans l’interrogation posé sur la notion de tuer qui hante le jeune homme.

Life Guidance (Ruth Mader) :
Avis : Life Guidance est la description d’une société ou tous ses individus doivent se couler dans un certain moule. Le personnage principal ayant des velléités de liberté, se voit proposer les conseils d’une société privée voulant recadrer et apporter du bonheur aux personnes déviantes. L’œuvre de Ruth Mader est très belle visuellement et montre un avenir aseptisé glaçant. Son film est un peu long et son propos se perd un peu en chemin, ce qui est dommage.

Mandy (Panos Cosmatos) :
Avis : Mandy est un film déjanté fort décevant. Le travail visuel du réalisateur Panos Cosmatos est remarquable. Ce dernier s’appuie sur la culture pop et les œuvres nanardesques des années 80. Mais après une première partie très longue et inintéressante, le déferlement de violence fait peu rire, malgré quelques passages réussis, et laisse une impression foutraque de laquelle Nicolas Cage a du mal à émerger.

May The Devil Take You (Timo Tjahjanto) :
Avis : May The Devil Take You est un film indonésien sympathique de Timo Tjahjanto. Ce dernier s’appuie sur une histoire classique de démon pour offrir quelques passages marquants. Malgré un budget sans doute peu élevé, il utilise judicieusement son casting fort bien trouvé et maîtrise des effets spéciaux et des maquillages vraiment spectaculaires. Un long métrage bien plaisant à regarder.

Meurs, monstre, meurs (Alejandro Fadel) :
Avis : Meurs, monstre, meurs est un film d’Alejandro Fadel qui n’est pas très bon. Un homme est accusé du meurtre de sa femme sur lequel l’amant de cette dernière, policier, enquête. Mais ce dernier entend de curieuses voix dans sa tête et part en quête d’un monstre tueur de femmes. L’œuvre est intéressante visuellement, et malgré des ruptures de rythme garde un certain intérêt, jusqu’aux 20 dernières minutes la faisant malheureusement basculer dans le grotesque. Dommage. Le film sort en salle le 1er janvier 2019.

Perfect (Eddie Alcazar) :
Avis : Perfect est un film très décevant d’Eddie Alcazar. Le travail sur l’image est remarquable et les effets spéciaux vraiment très bons. Mais le long métrage est très verbeux, l’histoire étant racontée par une voix off inintéressante énonçant des éléments dont le spectateur n’aura jamais la clé. Abscons et particulièrement ennuyeux. À ne voir que si on s’intéresse au travail sur l’image et à l’expérimental.

Perfect Skin (Kevin Chicken) :
Avis : Perfect Skin et un film vraiment original présentant un tatoueur enlevant une jeune femme afin d’en faire son chef d’œuvre. Le film de Kevin Chicken a quelques longueurs et redondances, mais il est brillamment réalisé. Le montage précis, la superbe photographie et la sublime recherche esthétique évitent avec brio le Torture Porn. Si certaines scènes sont choquantes l’affrontement entre deux d’acteurs de haute volée dans un lieu claustrophobique accompagné d’une très belle BO garde l’attention bien éveillée.

The Dark (Justin P.Lange & Klemens Hufnagl) :
Avis : The Dark est un très beau film adaptant en version longue le marquant court métrage des réalisateurs Justin P.Lange & Klemens Hufnagl. Une jeune fille morte vivante va aider un jeune homme aveugle qui a été enlevé et se retrouve seul dans les bois qu’elle hante. Le long métrage est d’une grande délicatesse et repose sur les épaules de deux jeunes acteurs qui sont vraiment formidables. Ce conte moderne très sombre est vraiment intéressant et captivant.

The Field Guide To Evil (Collectif) :
Avis : The Field Guide To Evil est une anthologie de 8 courts métrages horrifiques faits par de jeunes réalisateurs, dont certains confirmés, dont 3 femmes qui sont loin de faire de la figuration. Globalement visuellement beaux et travaillés, les segments sont parfois inégaux. On trouve ainsi les un peu brouillons films de Yannis Veslemes et Ashim Ahluwalia, les horrifiques courts de Can Evrenol, Calvin Reeder et Katrin Gebbe et les envoûtantes œuvres de Veronika Franz et Severin Fiala et Agnieszka Smoczynska associés au conte sombre et cruel de Peter Strickland.

The House That Jack Built (Lars von Trier) :
Avis : The House That Jack Built est un bon film de Lars von Trier qui aurait pu être excellent s’il avait duré moins de temps, le segment 3 de l’histoire, le plus faible et redonnant, cassant le rythme du récit. On y suit un serial killer décrivant en voix off les exactions qu’il a commises, alors que le spectateur assiste aux tableaux de ses méfaits. Le long métrage est très intéressant visuellement et remarquablement interprété par Matt Dillon. Ponctué d’humour noir, et faisant preuve d’imagination, il est presque dérangeant que ce psychopathe sans cœur soit aussi sympathique. Le film sort en salle le 17 octobre 2018.

The Nightshifter (Dennison Ramalho) :
Avis : The Nightshifter est un bon film de Dennison Ramalho, basé, selon les dires du réalisateur, sur une histoire vraie. Un homme travaillant dans une morgue entend les voix des défunts. En utilisant le secret de l’un d’entre eux pour se venger, il va déclencher un terrible retour de flamme. L’œuvre est efficace, bien interprétée et propose des passages vraiment intéressant. Cette histoire de morts vaut la peine d’être vue, d’autant que l’ambiance qui plane dessus est prégnante.


The Spy Gone North (Yoon Jong-bin) :
Avis : The Spy Gone North est un très bon film coréen de Yoon Jong-bin, montrant encore une fois que ces derniers sont de grands maître lorsqu’il s’agit d’adapter des histoires vraies et de faire des reconstitutions historiques. L’histoire tourne autour d’un véritable espion sud-coréen ayant réussi à rencontrer le leader de la Corée du Nord, Kim Il-sung. Lent, mais jamais ennuyeux, complètement passionnant et parfaitement maîtrisé avec un grand acteur dans le rôle-titre, on peut découvrir un vrai film d’espionnage. Car pas besoin de coup de feu, de violence, bien qu’elle soit subtilement évoquée, ou d’explosions pour tenir en haleine quand le scénario est aussi bon.

Le film a eu le Grand Prix Nouveau Genre (en partenariat avec Canal+Cinéma) et le Prix du Public et il sortira en salle par Metropolitan FilmExport le 7 novembre 2018. Il sort en salle le 7 novembre 2018.

NOUVEAUX TALENTS

Lifechanger (Justin McConnell) : En présence du réalisateur
Avis : Lifechanger est un film intéressant présentant un individu ayant besoin de changer de peau pour ne pas mourir. Il absorbe ainsi l’apparence et les souvenirs de ceux qu’il phagocyte. L’œuvre de Justin McConnell montre le cheminement de ce dernier et son obsession pour une femme qu’il croise régulièrement. Il a trouvé les bons acteurs qui sont capables d’incarner l’entité en gardant sa personnalité, malgré les changements de corps.


Rhizom (Shazzula) : En présence de la réalisatrice
Avis : Rhizom est plus une expérience immersive qu’un moyen métrage. Dans son œuvre expérimentale, la créatrice Shazzula qui est à la fois réalisatrice et compositrice, montre des corps en partis dénudés en mouvement. Ces derniers sont retraités avec finesse et les images obtenues, sur une musique hypnotisante, sont parfois envoûtantes.


MONDOVISION

Climax (Gaspar Noé) : En présence du réalisateur
Avis : Climax est une œuvre moyenne de Gaspar Noé portant sur une soirée privée virant progressivement au cauchemar à cause de la drogue. Très bien filmé, avec des effets maîtrisés et deux scènes de danses sublimes, le long métrage est bruyant et se veut choquant. Mais le non intérêt des personnages et un fond sonore trop prégnant associé à une histoire pas vraiment anxiogène laisse une impression mitigée. Vous pouvez trouver la critique complète ICI.


Dukun (Dain Said) :
Avis : Dukun est un film malaisien basé sur le procès d’une sorcière pour meurtre. Une œuvre qui a été censurée et interdite par les autorités du pays pendant 12 ans. Ce premier long métrage de Dain Said se concentre sur le procès, notamment sur l’avocat chargé de la défense. Il fait preuve d’une belle maîtrise et offre quelques scènes impressionnantes. Plus aboutit, mais moins recherché, que son dernier long métrage Interchange que l’on peut visionner sur la plate-forme e-cinéma, c’est une rencontre intéressante avec un réalisateur à suivre. Et une plongée au cœur de l’occultisme, de la religion et des croyances indonésiennes.

Liverleaf (Eisuke Naito) :
Avis : Liverleaf est un très bon film japonais d’Eisuke Naito adapté d’un manga. On y découvre une jeune fille harcelée dans sa petite école de campagne. Un genre particulier lié aux pays asiatiques ou le harcèlement, souvent accepté institutionnellement, peut conduire à des drames. L’œuvre, après une première partie sombre, vire au gore et les morts commencent à s’accumuler. Elle réserve quelques surprises. Et avec une mise en scène efficace et une jeune actrice brillante, on ne s’ennuie jamais.

Upgrade (Leigh Whannell) :
Avis : Upgrade est un très bon film de Science-fiction de Leigh Whannell montrant un homme tétraplégique bénéficiant d’une puce électronique très avancée lui donnant des capacités augmentées. Ce dernier va ainsi se mettre en quête des meurtriers de sa femme. Sous couvert d’une histoire semblant classique, le long métrage pose de vraies questions d’actualité concernant la transhumance et l’intelligence artificielle. L’œuvre est très efficace, passionnante et bénéficie de la remarquable interprétation de Logan Marshall-Green. Le film sort en salle le 30 septembre 2018.

Violence Voyager (Ujicha) :
Avis : Violence Voyager est un superbe dessin animé d’Ujicha présentant une histoire purement SF semblant sortir des années 70. Ce dernier utilise de merveilleux dessins découpés pour apporter une animation rudimentaire à son œuvre. Mais bien rapidement, devant la qualité de ce que l’on voit et le scénario passionnant et addictif, on ne se rend plus compte de cela, et on se laisse porter avec un grand plaisir par un récit vraiment atypique ne s’adressant pas aux plus jeunes. Captivant et franchement décalé, un OVNI à ne pas rater si vous avez l’occasion de le voir.

DOCUMENTAIRE

des Cowboys et des Indiens (Fabrice du Welz) :
Avis : Des Cowboys et des Indiens est un très bon documentaire sur les dessinateurs Vincent Patar et Stéphane Aubier, créateurs de la série animée hilarante Panique au village et de l’adaptation cinématographique de Ernest et Célestine. Le film se focalise sur les deux hommes, leurs amis et connaissances. On en apprend énormément sur leur parcours atypique et sur la manière dans leur carrière a obtenu une reconnaissance internationale. Une œuvre vraiment passionnante sur des trublions de l’animation.

FOCUS

Invasion (Shahram Mokri) :
Avis : Invasion est une performance incroyable. Un film de l’iranien Shahram Mokri composé d’un seul plan-séquence de 1 h 40. C’est-à-dire que la caméra ne cesse jamais de tourner et de se déplacer dans cet immense gymnase, cœur de l’action. Il s’agit d’un étrange long métrage reconstituant la mort de 3 hommes, mais dont les tenants et aboutissants, dévoilés progressivement, sont brillamment orchestrés. Une très belle surprise. Le film sort en salle le 31 octobre 2018.


Fish & Cat (Shahram Mokri) :
Avis : Fish & Cat est le premier film du réalisateur iranien Shahram Mokri. Ce dernier offre une vision originale d’un évènement grave se passant dans un camp de jeunes gens faisant une compétition de cerf-volant. Le long-métrage est un plan-séquence de 2 heures dans lequel on suit plusieurs personnages. Le réalisateur fait une boucle sur la journée permettant de voir celle-ci à travers les yeux de plusieurs personnes. Une œuvre impressionnante à voir et revoir. Cette dernière va sortir en DVD fin octobre chez Damned Films.

Realtors (Adilkhan Yerzhanov) :
Avis : Realtors est un bon film du réalisateur kazakh Adilkhan Yerzhanov. Il est mâtiné d’une certaine poésie alors que l’on suit un duo bien mal-assorti se retrouvant projeté dans le passé. Ces derniers vont être confrontés à un seigneur de guerre sanguinaire et vont se retrouver à protéger une troupe hétéroclite traversant une plaine peu accueillante. Avec un certain burlesque et des pointes d’humour, le réalisateur montre son sens de la critique sous couvert d’une histoire moins anodine qu’il ne paraît.

LES PÉPITES DE L’ETRANGE

Parade funèbre des roses (Toshio Matsumoto) :
Avis : Parade funèbre des roses est un étonnant premier film Toshio Matsumoto, projeté dans une très belle version restaurée, mélangeant fiction se déroulant dans le monde underground des travestis et gays japonais, avec documentaire réaliste sur les participants du long métrage. Œuvre de la nouvelle vague japonaise utilisant de l’expérimental et divers effets visuels, on ne s’ennuie pas à découvrir cette histoire d’amour compliquée. D’autant que le réalisateur la parsème d’une critique sociétale sans concession. Le film est sorti en DVD chez Carlotta Films.

CYCLE CINÉMA JAPONAIS

Unk (Makoto Tezuka) + High-School-Terror (Makozo Tezuka) + The Rain Women (Shinobu Yaguchi) :
Avis : Composé de 3 courts et moyens métrages indépendants, cette programmation d’œuvres japonaises avant-gardistes restaurées montre que le temps n’est pas toujours généreux avec les films. Unk présente une jeune femme se promenant dans Tokyo et se retrouvant confrontée à des extraterrestres. D’une certaine naïveté et psychédélique, certains effets sont intéressants, mais l’ensemble bien long.

High-School-Terror est amusant, présentant une jeune fille confrontée aux décédés hantant son établissement scolaire en pleine nuit.

The Rain Women est très long et montre deux jeunes filles cohabitant et tuant le temps alors que la pluie ne cesse de tomber. On suit aussi leur trace quand le beau temps revient. Ennuyeux et lassant, le grand-guignolesque de la fin laisse pantois.

Blind Woman’s Curse (Teruo Ishii) :
Avis : Blind Woman’s Curse est un film de Teruo Ishii, et son unique collaboration avec la Nikkatsu, donnant pour la première fois le premier rôle à la comédienne Meiko Kaji. L’impact de cette œuvre va lui permettre de devenir la grande star d’un certain nombre de films mêlant action, Yakusas, chanbara et vengeance. Elle interprète aussi la chanson du long métrage, ce qui allait de plus lancer sa carrière à succès de chanteuse. Une œuvre bien sympathique à découvrir.

Female Boss (Yasuharu Hasebe) :
Avis : Female Boss est une bonne série B japonaise qui a bien vieilli. On y découvre une motarde se retrouvant au milieu d’un affrontement entre 2 gangs de filles. Meiko Kaji, qui allait rapidement après cet opus, devenir une star et avoir les rôles principaux, incarne une chef de gang crédible. Critique d’un certain système et du milieu des malfrats, on suit avec plaisir les aventures des demoiselles sur une BO plaisante. La scène de course-poursuite ne ressemble plus à ce que l’on voit maintenant, ce qui fait qu’elle en devient franchement rafraîchissante. Le film peut se trouver dans un coffret chez Bach Films regroupant les 5 longs métrages de la série des Stray Cat Rock.

Machine Animal (Yasuharu Hasebe) :
Avis : Machine Animal est le troisième film de la série de Stray Cat Rock dans lequel le réalisateur du premier volet, Yasuharu Hasebe revient à la mise en scène. On y découvre un gang de filles au grand cœur qui va essayer d’aider un déserteur de la guette de Corée en vendant du LSD. On retrouve dans les rôles Meiko Kaji et Tatsuya Fuji et le récit est bien sympathique à suivre. D’autant qu’une course-poursuite avec des mini-motos apporte de la fraîcheur, tant elle est en décalage avec ce que l’on voit actuellement.

Wild Jumbo (Toshiya Fujita) :
Avis : Wild Jumbo est le deuxième opus de la série en 5 films des Stray Cat Rock, chant du cygne de la Nikkatsu avant sa renaissance avec les romans pornos, films érotiques qui ont remis cette institution du cinéma à flot. On y découvre une bande de jeunes mettant en place le braquage d’une secte religieuse avec la grande comédienne Meiko Kaji qui tient le premier rôle féminin. Un film de Toshiya Fujita amusant et divertissant que l’on peut voir en DVD chez Back Films.

VIDÉOS DES PRÉSENTATIONS DES COURTS MÉTRAGES

Les courts métrages cette année étaient inégaux et pour certains franchement étranges, bizarres et ennuyeux. Certains films valaient vraiment la peine d’être vus, d’autant que c’est toujours difficile d’en visionner sur grands écrans. Pour les amateurs de ce format, et qui ne peuvent aller au festival, le Forum des images reprend le dimanche 18 février 2018 les courts primés du Festival de courts métrages de Clermont-Ferrand dans 3 sessions, une consacrée à l’expérimental, une pour les films étrangers et la dernière pour ceux français.

Au début de chaque session, les réalisateurs présents venaient présenter leurs œuvres. Vous pouvez en trouver deux vidéos ci-dessous.

Fragment de drame par Laura Garcia :


Présentation de L’indomptable :


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